L’opposition a rappelé lundi ses exigences : départ du président Faure Gnassingbé au terme de son mandat en 2020 et interdiction pour lui de se représenter, retour à la constitution de 1992 et rétroactivité de la loi portant sur la limitation des mandats présidentiels.
Strictement rien n’a changé depuis les premières manifestations des opposants en août dernier.
Les députés de l’opposition ont refusé de voter en septembre 2017 le projet de loi relatif à la limitation du mandat présidentiel et, accessoirement, l’instauration d’un scrutin uninominal majoritaire à deux tours.
Cette constance n’a rien d’étonnant. Jean-Pierre Fabre et ses amis du moment n’ont jamais envisagé de négocier et de renoncer à une once de leurs demandes.
Ils espéraient obtenir sous la pression de la rue faire partir le chef de l’Etat. Ca n’a pas marché. Alors ils se sont adaptés en acceptant le principe de son maintien au pouvoir jusqu’à la fin de son mandat.
Mais ils ne veulent pas envisager l’hypothèse d’une nouvelle candidature de M. Gnassingbé en 2020. Peu importe pour eux si la loi ne dispose que pour l’avenir sans effet rétroactif.
L’opposition martèle à longueur de journée que ‘le peuple veut l’alternance’.
Très bien. Libre aux opposants de se présenter à la présidentielle de 2020 et de convaincre les électeurs dans les urnes.
En attendant, le Togo est une démocratie dotée d’institutions. Il n’appartient à aucun responsable politique de la majorité ou de l’opposition de fixer de nouvelles règles. C’est le rôle des électeurs et leur choix.
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