Le gouvernement ne cédera rien- Bawara aux enseignants grévistes

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Le gouvernement ne compte pas laisser les enseignants entrer en grève, du moins, paralyser encore une fois le système éducatif, après les efforts consentis pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

C’est en substance ce qu’a affirmé dimanche 24 janvier 2021, Gilbert Bawara, ministre de la Fonction Publique, du travail et du dialogue social invité sur la chaîne de télévision, New World TV.

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Au début de l’émission, le ministre Bawara s’est attardé sur le bilan des 100 jours du gouvernement Victoire Tomegah-Dogbé. Le natif de Siou (préfecture de Doufelgou) a fait le tour de plusieurs sujets en lien avec le programme d’action du gouvernement auquel il appartient. La situation de la presse, la crise de la Covid-19, le nouveau Code du travail, les dernières arrestations d’opposants, de journslaites et de syndicalistes et les sorties de Mgr Kpodzro, ont été les principaux sujets abordés tout au long de cette émission par ce cadre du parti Union pour la République (UNIR).

Particulièrement à l’endroit des enseignants membres du Syndicat des Enseignants du Togo (SET) qui ont lancé un mot d’ordre de grève dans le but d’exiger de meilleures conditions de vie et de travail, le ministre de la Fonction Publique envoie un message. L’Etat agira en conséquence contre tout agissement « illégal » qui menacerait la quiétude dans le secteur éducatif, leur a-t-il fait savoir.

« Quand on a des attitudes et des agissements qui sont contraires à ce qui est attendu d’un enseignant, naturellement l’Etat en tant qu’employeur, a la possibilité d’en tirer toutes les conséquences. J’encourage ceux qui seraient tentés de suivre des mots d’ordre illégaux et infondés à lire le statut particulier d’août 2018, avant de poser des actes qui pourraient leur être préjudiciable », a laissé entendre Gilbert Bawara.

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Il estime par ailleurs que le syndicat qui appelle les enseignants à entrer en grève méconnaît les textes en vigueur dans le pays.

« On ne déclenche pas une grève parce qu’il y a une méconnaissance des textes et lois qui ont été adoptés régulièrement et qui sont en application. Le statut particulier des enseignants a été adopté en août 2018 et est en vigueur depuis son adoption. Alors face à tous ces efforts, si des enseignants individuellement ou collectivement ont des préoccupations et souhaitent qu’elles soient prises en compte dans le cadre des discussions qui sont structurées, ils peuvent librement le faire. Mais ce n’est pas ce qui s’est passé. Il y a une organisation qui est née dont le statut reste encore imprécis et inconnu parce que du point de vue du droit de travail, pour créer un mouvement syndical, on n’a pas besoin du récépissé du ministère de l’Administration territoriale, alors si des gens veulent avoir à la fois un statut d’organisation syndicale, tout en cherchant un statut d’association, il est évident que cela nécessite un minimum d’investigation et c’est ce qui est en train d’être fait », a-t-il déclaré.

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Le ministre a saisi cette occasion pour inviter les premiers responsables du SET à éclairer le gouvernement sur leur statut exact.

« Le simple fait qu’il y ait confusion sur le statut exact que les gens voudraient avoir, et qu’ils ont d’ailleurs la possibilité de clarifier, il appartient aux initiateurs de l’organisation concernée de dire ce qu’ils veulent être, une association ou un syndicat. Parce que la confusion existe à ce jour », a-t-il ajouté.

Beaucoup d’amélioration a été apportée à la fonction enseignante, a-t-il expliqué et d’enfoncer le clou en soutenant que le corps enseignant a acquis un certain nombre de privilèges que n’ont pas les autres fonctionnaires notamment en termes de salaire et de grade.

« Les primes ont été améliorées sans oublier les autres revalorisations qui s’appliquent aux autres fonctionnaires. Depuis novembre, des discussions ont été engagées avec l’ensemble des acteurs du système éducatif. Une gratification exceptionnelle sera faite aux enseignants du public sur la période 2021-2026. Le principe est acquis et il reste seulement à déterminer le montant », a fait savoir le ministre Bawara.

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Selon lui, le gouvernement n’a pas l’intention d’accéder aux nouvelles demandes présentées par le SET puisque les syndicats, ont été informés des priorités de l’Etat togolais qui est de recruter des enseignants mieux formés, de construire de nouveaux bâtiments scolaires et de moderniser les bâtiments existants… « Si des gens se sont essayés aux élections et croient pouvoir ressusciter leurs ambitions politiques dans le domaine de l’éducation, ce n’est pas tolérable », a indiqué Gilbert Bawara qui avertit comme son collègue des Enseignements primaire et secondaire, les éducateurs qui vont observer les mots d’ordre de grève lancés par le SET.

Pour finir, le ministre s’est un peu intéressé au monde des médias et a fait savoir que tout journaliste qui se rendra coupable de faits délictueux, pourra être poursuivis au pénal.

Afreepress

Source : Togoweb.net