Plus de 20 jours après sa nomination, le premier ministre, Sélom Komi Klassou annonce son gouvernement… avec « presque » tous les membres de l’ancien gouvernement de Ahoomey-Zunu. Tout ça pour ça ? Sont débarqués Kako Nubukpo, Florent Badjam Maganawé, Anaté Kouméalo, Koffi Essaw, Dammipi Nooupokou, Christian Trimua, Hamadou Yacoubou, Ahoefé Dédé.
Mais le comble c’est le nouveau et immense poste de l’arrogant Gilbert Bawara qui quitte le ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales pour le ministère de la Fonction publique, du travail, de l’emploi, de la réforme administrative, de la sécurité sociale et de la promotion du dialogue social. Oui, vous avez bien lu le dialogue social !!! C’est donc une pierre lancée dans le jardin de la Synergie des Travailleurs du Togo dont les leaders avaient déclaré, aux lendemains de la mascarade électorale du 25 Avril 2015, attendre la formation du nouveau gouvernement pour reprendre ses manifestations.
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Gilbert Bawara est un homme bavard qui se veut manipulateur avec sa tendance à travestir la vérité et nier les évidences, mais il est surtout connu pour ses excès verbaux qui l’amènent souvent à traiter ses adversaires de noms d’oiseaux. Il a notamment eu à qualifier de « badauds » les responsables du Collectif « Sauvons le Togo » et leurs militants.
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Illustre inconnu en 2005 aux lendemains des massacres qui ont pavé la montée au pouvoir de Faure Gnassingbé, l’ancien cadre de l’ONU est nommé ministre du très stratégique poste de la Coopération, où il utilisera son réseau pour permettre la reprise de la coopération de l’Union européenne. Il a réussi dans ce rôle à tromper la vigilance des bailleurs de fonds en promettant le respect des engagements signés dans l’Accord Politique Global (APG) pour la reprise de l’aide économique. Les pricinpaux points de l’APG sont aujourd’hui lettres mortes.
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En tant que ministre de l’Administration territoriale, il était à la manœuvre pour rouler dans la farine l’opposition politique. Il a excellé dans l’organisation des faux dialogues et des fausses concessions pour gagner du temps. Fort de son succès à étouffer pendant ces 3 dernières années les manifestations de l’opposition, et organiser le hold-up électoral du 25 Avril, c’est un nouveau défi que se lance donc Gilbert Bawara, manipuler les leaders syndicaux et étouffer les revendications sociales des travailleurs… Connaissant la trempe des leaders de la STT, l’été social sera chaud !
Source : www.icilome.com