Le forum de Dodzi Kokoroko prend des allures opaques

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De 3000, le nombre de jeunes prévus initialement pour rencontre Faure Gnassingbé passe à 1 500 sur fonds d’une grande incertitude au sujet de la présence du fils du Général Eyadema à cette initiative politique qui a tout l’air d’une campagne électorale à l’orée des projets électoraux en perspective.

« Je peux vous assurer qu’à l’heure où je vous parle, aucun franc n’a été mis à la disposition du comité d’organisation, si ce n’est l’organisation de la conférence de presse. Le comité d’organisation n’a pas encore un budget alloué », a lâché devant la presse le président du comité d’organisation qui se trouve être le tout-puissant président de l’Université de Lomé, le prof. Dodzi Kokoroko.

Même si la caisse est vide, cela n’empêche quand même pas de retenir la date des 20 et 21 avril prochains pour la tenue de ce qu’on appelle rencontre entre le Chef de l’Etat et la Jeunesse autour des préoccupations de cette dernière.

C’est aussi avec les caisses vides que les phases de sélection dans les régions ont eu lieu du 09 au 22 mars à l’affût de dépenses faramineuses. Comme toujours, tout le monde y fait son business : Les concepteurs de T-shirts à l’effigie du parti-Etat, les affiches, les restaurateurs, le transport… c’est un tohu-bohu dans lequel même les plus grands experts financiers du monde ne connaîtront même les origines des fonds, ni la gestion qui en est faite.

C’est ainsi qu’on réunira quelques jeunes pour leur passer la poudre aux yeux, et le temps qu’ils les ouvrent, on a déjà remporté toutes les élections, renforcé les liens diplomatiques puis remballer pour aller s’installer à Lomé II, l’armée équipée jusqu’aux dents, prête à fracasser et envahir le domicile de quiconque ose contester.

C’est là que ces pauvres jeunes se retrouveront à battre le pavé sous le soleil et les gaz lacrymogènes achetés avec leur propre argent, pour leur empêcher de manifester et réclamer les allocations à l’université, les hôpitaux, des emplois… Quand on a suffisamment affamé les jeunes, ils sont bien vulnérables et on peut littéralement les malmener dans tous les sens.

Rien n’est inventé ici, c’est la situation que le pays traverse actuellement et qu’on se prépare à perpétuer. Dommage que des gens prennent ces lignes pour du militantisme. La vérité n’est pas neutre de toute façon.

A. Lemou

Source : www.icilome.com