Le FMI soutient le mise en oeuvre du PND

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Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) vient d’achever les consultations avec le Togo au titre de l’article IV*.

En dépit de la mise en œuvre de réformes audacieuses ces dernières années, un climat d’incertitude lié aux tensions socio-politiques et le sous-développement de ses institutions ont empêché le Togo de tirer pleinement profit de son potentiel considérable de croissance, indique le Fonds. 

Après une nette décélération en 2017, due aux tensions politiques, la croissance s’est accélérée à 4,9 % en 2018 selon les estimations et devrait approcher 5½ % à moyen terme. 

L’inflation globale s’est établie à 2 % en mars 2019 (en glissement annuel) et, à moyen terme, elle devrait rester en deçà du critère de convergence de 3 % fixé par l’UEMOA. 

Le déficit des transactions courantes en 2017-18 a été nettement inférieures aux années précédentes et devrait rester autour de 4 à 5 % du PIB dans le moyen terme. 

Le Togo a rempli le critère fixé par l’UEMOA pour le déficit budgétaire en 2017 et en 2018, deux années plus tôt que le calendrier arrêté par les pays membres. 

La dette publique diminue par rapport au niveau enregistré lors de l’approbation du programme, mais elle reste la plus élevée parmi les pays membres de l’UEMOA. 

La capacité du Togo de lever des fonds sur le marché obligataire régional s’est améliorée.

Les administrateurs du FMI souscrivent à l’orientation générale de l’évaluation effectuée par les services du Fonds et saluent la mise en œuvre globalement satisfaisante par le Togo de son programme économique appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC). 

Ils notent avec satisfaction la reprise économique depuis 2018 et les progrès accomplis en matière de réformes structurelles. 

Néanmoins, les administrateurs notent que les risques demeurent importants. L’incertitude reste élevée surtout à cause des élections présidentielles prévues pour le premier semestre de 2020, et, au niveau régional, les risques sécuritaires se sont intensifiés récemment.

Ils félicitent les autorités d’avoir respecté avant l’échéance le critère de convergence de l’UEMOA. Ils soulignent qu’il est important de préserver l’assainissement budgétaire durement acquis et de continuer à réduire la dette. 

En même temps, les administrateurs conviennent qu’il est nécessaire d’engager des dépenses urgentes en 2019-20 pour faire face à des événements imprévus et qui sont susceptibles de compromettre la stabilité sociale et économique. 

Les administrateurs prennent note des mesures de sauvegarde pour limiter les risques pour le budget liés à ces dépenses urgentes. Ils sont rassurés par l’engagement des autorités de faire en sorte que, en dépit de la hausse du déficit budgétaire par rapport aux projections antérieures, le déficit reste conforme avec le critère de l’UEMOA.

Le FMI salue les progrès accomplis en matière de gestion des finances publiques, mais il encourage les autorités à accroître les recettes permanentes. 

Les administrateurs ont marqué leur inquiétude sur les retards dans la finalisation des réformes portant sur les deux banques publiques et exhortent les autorités à achever le processus de privatisation. 

Les administrateurs soulignent la nécessité de s’attaquer au problème des prêts non productifs et l’insuffisance de fonds propres. Ils souhaitent une accélération des réformes structurelles pour favoriser une croissance forte et inclusive. 

Ils souscrivent aux efforts déployés par les autorités pour promouvoir le Togo en tant que centre logistique majeur, place financière dynamique et base manufacturière dans le cadre du Plan national de développement et du Pacte avec l’Afrique. 

A cet égard, ils encouragent les autorités à prendre des mesures pour tirer parti de l’amélioration récente du climat des affaires. Ils soulignent l’importance de s’attaquer aux problèmes de gouvernance, de mettre en œuvre des mesures anticorruption et de faire avancer les réformes en matière d’égalité entre femmes et hommes et l’égalité de revenus. 

Les administrateurs notent également qu’il est important de tenir compte de la capacité d’absorption dans la programmation de l’assistance technique fournie par le FMI.

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* L’article IV des statuts du Fonds monétaire international (FMI) est une sorte de surveillance exercée sur les pays membres.

En pratique, cette surveillance comprend deux missions annuelles du FMI au Togo, durant lesquelles de nombreuses questions économiques sont abordées (situation macroéconomique, finances publiques, réformes structurelles, situation du secteur bancaire et financier, etc.) et dont le ministère de l’Economie et des Finances assure l’organisation et la préparation.

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