Nana Akufo-Addo, président du Ghana et facilitateur du dialogue inter Togolais
«Nous avons reçu le message que le ministre ghanéen est venu nous délivrer. Il y a une perspective très proche d’évolution du processus du dialogue. Je suis confiante que les choses vont bouger la semaine prochaine», a confié ce matin la coordinatrice de la Coalition des 14 partis de l’opposition.
C’est donc ce qui aurait motivé la Coalition à suspendre les manifestations prévues à partir de ce mardi, sur une nouvelle demande du facilitateur ghanéen, le président Nana Akufo-Addo.
Le Chef de l’Etat ghanéen aurait donc déjà discuté avec le parti au pouvoir la semaine dernière et planifié une très prochaine reprise du dialogue « Lomé 2018 » dont les travaux ont été suspendus depuis février.
Visiblement, tout ce «dilatoire» profite au parti de Faure Gnassingbé, qui continue tranquillement son programme d’extension politique et ses projets électoraux à l’intérieur du pays où toute activité politique de l’opposition reste interdite à cause de supposées armes « disparues » selon le ministre Yark Damehame. Cette « spuercherie » ne manque pas d’exacerber les militants et même certains partis au sein de la coalition.
Avertie de cela, Mme Brigitte Adjamagbo Johnson tente de les rassurer : «Je prie nos compatriotes de garder patience encore pour un tout petit peu de temps. Les choses vont bouger» a-t-elle confié ce mardi matin.
Rappelons qu’une soixantaine de personnes restent encore enfermées dans les prisons, juste pour avoir osé contester dans les rues le règne de Faure Gnassingbé qui prétend à un quatrième mandat présidentiel. Ce dialogue discontinu peut-il apporter une solution à la crise en cours? Le temps en est la meilleure réponse.
A. Lemou
Source : www.icilome.com