L’intégrité territoriale du Maroc est une « ligne rouge » et n’est pas « sujette à négociation », a dit Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères en préambule du démarrage des tractations. La fermeté du chef de la diplomatie marocaine fait écho à la menace, un mois plus tôt, de ne ratifier aucun accord avec l’Union européenne en cas de discussion sur les limites territoriale du royaume chérifien.
Ce renouvellement aurait pu être une formalité (l’accord de pêche UE-Maroc arrive à échéance en juillet prochain) s’il n’avait pas été précédé d’une longue bataille juridique entre les instances européennes. Bataille ayant abouti, en février dernier, à une décision estimant illégale l’inclusion des eaux adjacentes au Sahara dans l’accord de pêche.
Cette décision prise par la Cour de justice de l’Union européenne avait provoqué l’ire de Rabat, et satisfait le Polisario. L’accord de pêche UE-Maroc – signé en 2014 pour une durée de quatre ans – permet à environ 120 navires de l’UE d’accéder à la « zone de pêche marocaine » en échange d’une contrepartie financière non négligeable de 120 millions d’euros.
Mais ces nouvelles tractations interviennent dans un agenda diplomatique délicat pour le Maroc, qui dénonce des incursions militaires des indépendantistes des zones tampon sous observation internationale, et ce à quelques jours du renouvellement du mandat de la la Mission onusienne d’observation dans le Sahara occidental (Minurso), prévu au Conseil de sécurité à la fin du mois d’avril.
Source : www.cameroonweb.com