Le Togolais Didier Acouetey, premier responsable du cabinet AfricSearch, est un chasseur de tête. Il y a deux décennies qu’il exercice dans le domaine. Il constate qu’aujourd’hui l’Afrique « ne produit pas assez de techniciens ».
Le marché de l’emploi change, évolue. Et il faut que les demandeurs d’emploi s’y adaptent. C’est le résumé de son interview publiée dans JA Emploi & Formation.
Didier Acouetey y indique que le nombre d’emploi que le continent crée est considérablement inférieur à la demande. « Pourtant les candidats sont plus exigeants qu’il y a vingt ans. Ils sont mieux informés sur les bassins d’emploi, sur les dynamiques et sur ce qu’ils peuvent espérer », confie-t-il.
Le directeur du cabinet de ressources humaines ajoute que « l’emploi lui-même va beaucoup évoluer ». Dans l’avenir il serait difficile de voir un candidat rester à son poste pendant « cinq, dix ou quinze ans. Ce sera bientôt du passé ».
Selon lui, « Les candidats vont devoir s’adapter encore plus au marché. Cela va changer les pratiques du chasseur de tête qui ne va pas forcément recruter des candidats pour une longue durée ».
Les secteurs porteurs de nos jours sont la banque, l’agro-industrie, les industries des infrastructures, la grande distribution. Alors que les « profils techniques sont de plus en plus demandés », l’Afrique « n’en produit pas assez », souligne-t-il.
A presque 50 ans, Didier Acouetey a été élu meilleur entrepreneur africain dans l’hexagone en 2014. En dehors d’AfricSearch qu’il fonde en 1996, il a créé également le groupe de réflexion « Renaissance africaine » en 1991, AfricTalents en 1999 et le forum de financement des PME y a quatre (4) ans.
A.H.
Source : www.lomechrono.com