Le dictateur de service du clan Gnassingbé se plaît à jouer à l’innocent devant les militants réactionnaires de son parti, le Rpt/Urine. Il a proclamé sa grande découverte: sa qualification de dictateur sanguinaire par les Togolais qui le subissent à leur corps défendant.
S’agit-il d’un mensonge ? Même son père qui avait une solide réputation de dictateur sanguinaire et de menteur, n’a pas accédé au pouvoir en occasionnant 1 000 morts d’un seul coup. Nous prend-t-il pour des amnésiques ? Et tous les miliciens déversés sur les manifestants aux mains nues? Cela lui laisse-t-il les mains propres ?
S’il a l’intelligence d’un véritable homme d’État, au lieu d’ironiser sur cette vérité qui le dérange, il ferait mieux de faire son examen de conscience. A l’instar des élèves et étudiants qui sont les meilleurs juges de leurs enseignants, les administrés aussi sont les meilleurs juges de leurs dirigeants. Au lieu de rire jaune devant des complices qui savent qu’il est un putschiste, personne n’étant dupe, qu’il ait le courage, pour une fois, d’affronter la vérité qui le dérange tant. Aucun mensonge ne sera assez puissant pour laver tout le sang versé sur le sol de la patrie par les assassins à son service. Même des États étrangers signalent la connivence entre les milices criminelles et le pouvoir illégitime du clan Gnassingbé.
Depuis l’époque du père, ce régime militaro-fasciste a toujours eu des rapports très difficiles avec la vérité. Cela relève de la psychanalyse. C’est effarant. On ne bâtit pas un pays sur le mensonge. Un homme d’État doit se comporter avant tout comme un éducateur de la nation et non comme un bonimenteur qui, les rares fois qu’il ouvre la bouche, c’est pour débiter des mensonges aussi gros que des montagnes. C’est indigne et peu respectueux vis-à-vis du peuple togolais.
Il a prétendu que la crise sera résolue. Comment ? En roulant encore dans la farine les leaders de l’opposition, comme d’habitude, en signant un accord qu’il ne respectera pas? C’est-à-dire un autre mensonge ? Le peuple ne l’acceptera pas. Ses fanfaronnades n’y feront rien. Il a volé le pouvoir à la suite d’un putsch sanglant. N’ayant donc jamais été élu par le peuple togolais, il doit libérer le poste qu’il occupe indûment.
50 ans, c’est trop. Les Gnassingbé, dégagez!!!
Ayayi Togoata Apedo-Amah
27Avril.com