Le déficit budgétaire : L’autre conséquence de la mauvaise gouvernance

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Le président de « Veille Economique » depuis quelques semaines, une démarche pédagogique qui consiste à mettre au fait les Togolais de la gouvernance économique de notre pays. Les analyses et les chiffres avancés montrent que le « pire est devant ».

Le déficit budgétaire au niveau d’un pays signifie en langage simple que les dépenses du pays sont supérieures aux ressources internes du pays. Lorsque c’est le contraire, on parle d’excédent budgétaire ou que le budget est excédentaire.

En quelques petites analyses regardons le cas de notre pays le Togo. Il faut préciser que le seul budget non déficitaire que le Togo n’ait jamais connu à été voté en 1963 par le Président assassiné.

Sur les 11 dernières années, je veux dire entre 2007 et 2017, le déficit budgétaire du Togo s’est creusé en moyenne de 44 milliards de FCFA par an. Nous sommes passés de -28,3 milliards de FCFA en 2007 à – 537,42 milliards de FCFA prévisionnel pour 2017. Le déficit budgétaire est financé en grande partie par de la dette d’où l’aggravation de notre dette publique de 48,6% du PIB en 2011 à 80,8% du PIB en en 2016, selon le FMI.

Sur les trois dernières années, le déficit budgétaire du Togo sur la base du budget voté en décembre 2016, est passé de 10% du PIB en 2015 à 14% en 2016 et à 19% prévisionnel pour 2017. Précisons aussi que selon le pacte de stabilité et de croissance de l’UEMOA, les pays membres doivent avoir un déficit budgétaire inférieur à 3% du PIB, une dette publique inférieure à 70% du PIB. Le Togo est actuellement en violation de ces deux critères.

Face à cela j’ai toujours eu du mal à comprendre les raisons pour lesquelles les gouvernants refusent de violer le critère de convergence relatif à la masse salariale qui veut que la masse salariale soit inférieure à 35% des recettes fiscales et (non du budget). Une mesure qui pris en toute intelligence et de façon coercitive pourrait relancer la consommation intérieure. Ça c’est un autre débat.

Voilà la situation dans laquelle se trouve notre pays raison pour laquelle les gouvernants courent derrière les appuis budgétaires et les dons projet. Ce qui les a finalement contraint à s’assoir avec le FMI pour un véritable diagnostic de la situation. La réduction des détournements massifs des deniers publiques n’étant pas à l’ordre du jour car susceptible de fragiliser le pouvoir qu’on tient les armes à la main, je crains que ce ne soit nous les pauvres populations qui allons payer l’addition.

C’est dans ces conditions que certains e nos compatriotes souhaitent qu’on confie la coupure de la monnaie à nos gouvernants. Je le dis et je le répète, je ne cautionnerai jamais une telle ineptie. LE JOUR OU NOUS AURONS UNE GOUVERNANCE DIGNE NOUS DISCUTERONS DU DÉSARRIMAGE DU FCFA.

Puisse la Divine Providence veiller sur nous et marcher à nos cotés

Thomas DodjiNettey KOUMOU
Veille Economique

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