Le ministre de l’Administration territoriale, de décentralisation et des collectivités locales, Payadowa Boukpessi a réitéré dans un courrier réponse rendu public le 16 janvier dernier, le refus du gouvernement d’autoriser le Conseil Épiscopal Justice et Paix d’observer l’élection présidentielle au Togo.
« Je voudrais vous rappeler qu’en tant que ministre en charge de la tutelle des associations de développement, des droits de l’Homme et cultuelles, je vous ai, dans mes précédentes lettres, précisé les raisons pour lesquelles votre organisation n’est pas qualifiée pour assurer une observation neutre et crédible des élections », a écrit le ministre suite à une lettre envoyée par cette commission et portant sur une demande d’audience pour évoquer son désire d’observation des élections.
Selon lui, la Conférence Episcopale du Togo (CET) dont fait partie le Conseil Episcopal Justice et Paix, a eu à prendre clairement des positions « partisanes » sur la situation politique du pays.
« Le dernier message du 21 novembre 2019 de la Conférence Episcopale du Togo en est une illustration parfaite, puisque comme toutes les autres déclarations, la Conférence Episcopale du Togo a repris à son compte les réclamations de l’opposition notamment sur la CENI, la Cour Constitutionnelle, le Code électoral, méprisant ainsi les lois électorales en vigueur dans notre pays », poursuit le ministre Payadowa Boukpessi.
Il accuse la Conférence Episcopale du Togo d’avoir demandé le 21 novembre 2019, la révision du Code électoral pour une élection prévue conformément aux dispositions constitutionnelles au mois de février 2020.
M. Payodowa Boukpessi, estime qu’il suffit de lire les réclamations envoyées par l’ANC et la C14 au gouvernement, pour se rendre compte de la coïncidence troublante entre lesdites réclamations et les demandes de la Conférence Épiscopale.
Outre les doutes sur la neutralité de cet organisme proche de l’église catholique, le ministre remet également en cause les sources de financement dont dispose la Conférence Episcopale du Togo pour déployer plus de neuf mille (9.000) personnes pour l’observation des élections.
« Le refus de communiquer vos sources de financement est la preuve que cette opération est téléguidée par une ou plusieurs organisations que vous ne voulez pas dévoiler, pour des raisons que nous ignorons. C’est pour toutes ces raisons que je vous confirme que la demande d’observation des élections du Conseil Episcopal Justice et Paix du Togo n’est pas acceptée », a réitéré le ministre Boukpessi.
Raphaël A.
source : afreepress
Source : TogoActu24.com