Alors que l’on s’approche de la date de la prise de la pierre sacrée, Epé-Ekpé, (6 septembre), un dignitaire des Gê lance un pavé dans la marre.
Fioga Sêdégbé Foli-Bébé XV, le roi des Gê, à une dizaine de jours de la célébration de la 355è édition d’Epé-Ekpé fait une sortie pour expliquer que ses organisateurs sont illégitimes.
Le dignitaire souligne avoir relevé de ses fonctions Alléluia Messan Kangni, son directeur de cabinet. Mais celui-ci « continue de travailler en mon nom avec force », dénonce-t-il. Ce dernier aurait mis en place un comité d’organisation de la prise de la pierre sacrée à l’insu du roi.
« Il renverse les rôles et réagit comme si c’est lui le roi. J’avais malheureusement confiance en ce monsieur. Il distribue de l’argent à certaines personnalités pour qu’elles soient de son côté. Il prend le palais que j’ai construit pour son bien. Alléluia n’est pas le roi, il n’est ni le directeur de cabinet », a-t-il clarifié.
« Une grande incompréhension vient encore de se saisir de notre localité. J’ai mis en place un comité d’organisation des rites calendaires Epé-Ekpé mais Alléluia Messan Kangni en qui j’avais une grande confiance, se permet de me défier. Je ne l’accepte pas et je ne l’accepterai jamais », précise Fioga Sêdégbé Foli-Bébé XV.
Malgré tout, rassure-t-il, « Nous avons choisi de les observer parce que nous ne voulons pas la violence ».
La politisation de cet évènement sacré et séculaire crée beaucoup de problèmes entre les filles et filles d’Aného qui n’arrivent plus à s’accorder sur l’essentiel autour de cette fête traditionnelle. Si ce n’est pas une pierre colorée à l’image du parti au pouvoir, ce sont des scènes de violences, d’injures, de provocation entre des communautés qui se réclament, chacune, la paternité de l’évènement.
A.H.
Source : www.lomechrono.com
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