Le Col Yark persiste et signe : « Il n’y aura pas de manifestation à Sokodé, Bafilo et Mango »

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Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Col Yark Damehane et son homologue de la Communication, Guy Madjé Lorenzo, ont animé une conférence de presse mercredi à Lomé. Les deux ministres ont tenté de « démentir » l’information selon laquelle des actes de violence auraient été perpétrés sur les populations de Kparatao dans la nuit du 24 au 25 février dernier.

« Nous voulons apporter un démenti de ce que nous avons commencé par entendre depuis un moment sur la situation politique de notre pays. Comme à l’accoutumée, lorsque la Coalition veut organiser une marche, elle écrit au ministre de l’Administration territoriale. Le 6 mars, le ministre de l’Administration a reçu une lettre de la Coalition sur laquelle il y avait une seule signature. Or, la loi dit qu’il doit avoir trois signataires avec les adresses et numéros de téléphone des organisateurs. Le ministre a dû faire les observations à la Coalition et hier ils sont revenus avec une lettre portant trois signatures pour annoncer une série de marches la semaine prochaine », a indiqué le ministre Yark Damehane.

Et de poursuivre : « Ce qui nous a surpris, c’est que le premier motif de cette reprise de marche de la coalition est la poursuite des auteurs des actes de violence exercés sur les populations de Kparatao qui ont été passés à tabac, sans ménagement, dans la nuit du samedi 24 février au dimanche 25 février, en violation des mesures d’apaisement. Moi je suis tombé du ciel. Moi je ne sais pas ce qui s’est passé à Kparatao. Je leur ai demandé s’ils ont la liste des victimes, des gens qui auraient été passés à tabac à Kparatao. Ils m’ont répondu qu’ils avaient eu l’information. Vous avez eu l’information de qui ? Est-ce que c’est une victime, deux victimes, trois victimes qui vous ont écrits ? Sinon dans la nuit du 24 au 25 février, il n’y a rien eu à Kparatao ».

Selon le ministre de la Sécurité, c’est un jeune de la localité qui a fait un « audio » et balancé sur les réseaux sociaux. « Le jeune en question a été dénoncé par ses camarades. Et cette affaire l’a amené chez le chef canton de Kparato avec son papa. Il ne faut pas évoquer ce qui n’existe pas pour dire qu’on veut reprendre les marches parce qu’on a passé les gens à tabac à Kparatao. Et on dit que Kparatao, c’est le village de monsieur Atchadam. Nous, on n’a rien à foutre avec ça », a lâché le Colonel Yark.

Pour le ministre Guy Madjé Lorenzo, « cette fausse information » vise seulement à saper l’image du gouvernement de Faure Gnassingbé aux yeux de la Communauté internationale.

Opposition interdite encore de manifester à l’intérieur du pays

La question de la manifestation de l’opposition à l’intérieur du pays a également fait objet de la conférence de presse des deux ministres du gouvernement togolais. Selon le Colonel Yark Damehane, la note d’information adressée par la Coalition des 14 a été bien réceptionnée par le ministère de l’Administration territoriale. Seulement, elle ne pourra pas manifester à l’intérieur du pays comme indiqué dans le courrier. Et pour cause, les armes « volées » sont toujours dans la nature dans cette partie du pays.

« A Sokodé, ce que je sais, c’est que nos armes sont dans la nature. Tant que ces armes ne rentrent pas à la maison (sic), il n’y aura pas de manifestation à Sokodé. Je ne prends pas le risque. Je leur ai dit d’écrire noir sur blanc : Nous prenons l’engagement que nous allons manifester à nos risques et périls. Moi je prends, je mets ça loin dans mon coffre. S’il y a pépin à Sokodé, je brandis ça. Il y a beaucoup de choses qui se passent. Les gens n’ont pas abandonnés leur stratégie. On leur a dit. Il n’y aura pas de manifestation à Sokodé, Bafilo et Mango », a souligné le ministre de la Sécurité avant de déclarer sous un ton ironique : « nos parents qui sont à Sokodé, Bafilo et Mango sont plus heureux sans marche ».

Le Col Yark justifie les activités électorales du gouvernement

Selon ministre, le gouvernement n’a jamais pris l’engagement formel d’arrêter le processus électoral. L’année 2018 est l’année des élections législatives. Et en plus, les locales ont été déjà programmée sur juin 2018. « Donc tout le monde s’apprête à aller aux locales. Les élections ne se préparent pas en 24 heures. Il y a beaucoup d’opérations à faire », a fait savoir Yark Damehane.

A la fin de la conférence, les deux ministres ont invité les hommes de médias à toujours vérifier leurs informations avant de les publier.

A. Godfrey

Source : www.icilome.com