Le Caucase s’africanise

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Après la France, la Chine, le Japon et l’Inde, c’est au tour de la Russie d’organiser son sommet africain.

Il aura lieu mercredi et jeudi à Sochi, une jolie station balnéaire de la mer Noire (1.360 km de Moscou).

L’objectif est double : renforcer les liens politiques avec les pays du continent et y faire si possible des affaires.

Une trentaine de chefs d’Etat africains ont confirmé leur présence, dont le président togolais Faure Gnassingbé, selon les informations communiquées par le protocole au Kremlin.

Si l’espace eurasiatique, ainsi que celui du Proche-Orient, représentent indéniablement un intérêt de premier plan pour la Russie, il n’en reste pas moins que l’Afrique et l’Amérique latine font partie également des grands projets de Moscou à l’international.

Moscou dispose de plusieurs avantages : pas de passé colonial, un soutien accordé dans le passé aux mouvement africains de libération et la formation de nombreux cadres dans les universités soviétiques.

A l’instar de la Chine, la Russie respecte la souveraineté des nations. Autrement dit, pas d’ingérence. En outre, la Fédération soutient le concept de monde multipolaire, le seul à ses yeux susceptible de garantir des relations équitables et justes.

Mais la Moscou a aussi des ambitions économiques sur le continent. Matières premières, céréales, équipements militaires et de sécurité, aviation civile, télécommunications, infrastructures. Les marchés sont potentiellement très importants.

Aujourd’hui, l’ambition de la Russie n’est plus idéologique comme à l’époque de l’URSS, mais bien d’étendre sa sphère d’influence diplomatique et économique.

Et Moscou n’hésite pas à recourir au softpower pour conforter son retour en Afrique.

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