Plus les jours passent, plus l’on s’approche inexorablement de la tenue du dialogue censé délivrer le Togo de la crise qui le secoue depuis les répressions barbares des forces de l’ordre sur les manifestants du Parti National Panafricain le 19 août 2017.
Le weekend dernier à Abuja au Nigeria, lors du 52e sommet de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEA0), la conférence des chefs d’États et de gouvernements a lancé un appel pressant « aux acteurs politiques togolais à s’engager pleinement et dans les plus brefs délais, dans un dialogue inclusif, dans un esprit de compromis pour parvenir à une approche partagée dans la mise en œuvre des réformes politiques, dans le respect de l’ordre constitutionnel et des institutions démocratiques ».
Pendant que certains ténors de la Coalition estiment que seuls les 14 partis (formant la coalition) ont le droit de prendre part au dialogue en vue, d’autres s’y invitent sans crier gare. Intervenant ce mardi sur les ondes de la radio Zéphyr, le président de l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI), parti membre de la Coalition des 14, a donné son avis sur le caractère inclusif du dialogue. Selon Prof Aimé Gogué, la participation au dialogue des autres partis politiques (qui ne sont pas de la coalition) ne pose pas de problème.
« On aurait souhaité que ce soient seulement les premiers protagonistes (ndlr, la coalition et le gouvernement) qui prennent part au dialogue en vue. Mais, cela ne me gêne pas, il y a d’autres personnes qui sont au courant de la crise togolaise. Peut-être que leur participation pourraient aider à ce qu’on trouve une solution globale », a indiqué Aimé Gogué avant de prévenir: « Mais attention! Il ne faudrait pas qu’on amène des gens qui viendront seulement appuyer ce que le gouvernement dira».
L’homme politique a invité le gouvernement togolais à presser les pas dans la mise œuvre des mesure d’apaisement afin d’aller vite au dialogue. Car, soutient-il, il ne sert à rien de prolonger la crise d’une manière irrationnelle.
L’autre goulot d’étranglement, c’est la présence ou non des médiateurs lors du dialogue qui pose problème. Alors que la Coalition des 14 partis réclame la présence des médiateurs au tour de la table de discussion, le gouvernement togolais, lui, dit non.
En tout cas, à l’allure où vont les choses, c’est certain que ledit dialogue devant sauver le pays, n’aura pas lieu avant la fin de cette année 2017.
KG
Source : www.icilome.com