« Depuis le 19 août, le bilan des manifestations est lourd et inquiétant dans tous les domaines ». C’est le tableau dressé par le Collectif des Associations contre l’Impunité au Togo (CACIT). Il fait état de plusieurs morts, de centaines de blessés, d’interpellations, violations de domiciles, de personnes réfugiées au Ghana… Le point a été fait par Spéro Mahoulé, président du CACIT, mardi lors d’une rencontre avec la presse à Lomé.
Les résultats du monitoring des droits de l’homme fait dans les villes où se sont déroulées les manifestations depuis le 19 août, sont contenus dans un document élaboré avec l’aide des organisations membres du collectif, notamment REJADD et Novation Internationale. Les enquêtes ont été menées dans les villes comme, Sokodé, Bafilo, Kara, Dapaong et Chereponi en République du Ghana.
Du 19 août au 31 octobre, le CACIT dresse le bilan suivant : 14 morts dont 9 par balles, civils (mineurs y compris) et forces de l’ordre, près de 400 personnes blessées, des personnes jugées, 61 condamnées et une centaine libérées.
86 personnes placées en garde à vue puis libérées suite à l’intervention du CACIT et autres organisation des droits humains le 6 septembre, plusieurs blessées, violation de domicile (Bè et sokodé), coupure d’internet couplé du blocage des messageries téléphoniques et interdiction de manifestation pacifiques publiques les jours ouvrables.
Selon le CACIT, cette décision porte atteinte à la liberté de manifester et va à l’encontre de la loi régissant les manifestations publiques au Togo. M. Mahoulé fait savoir que, les dénominations données aux dernières manifestations comme « marche de la colère » ont aussi contribué aux débordements constatés.
Condamnant les violences, le CACIT a souligné que ces évènements ont contribué à ternir l’image du Togo surtout un an après son passage à l’examen périodique universel (EPU) relatif aux questions des droits de l’homme. De ce fait, le président du CACIT appelle toutes les parties au dialogue et à la retenue.
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