Le gouvernement botswanais exhorte Joseph Kabila à quitter le pouvoir et à ouvrir la voie à l’instauration d’un nouveau régime politique.
Le ministère botswanais des affaires étrangères affirme dans un communiqué que le climat s’est politiquement dégradé en RDC « parce que son chef a retardé avec persistance les élections et a perdu le contrôle de la sécurité de son pays ».
« Le Botswana exhorte la communauté internationale à mettre davantage de pression » sur la majorité présidentielle congolaise, pour l’emmener à « renoncer au pouvoir » et à « ouvrir la voie à l’instauration d’un nouveau régime politique », est-il écrit dans le communiqué.
« Nous continuons d’assister à une détérioration de la situation humanitaire dans ce pays », affirme le Botswana, ajoutant que Joseph Kabila « a retardé la tenue des élections » et n’est plus en mesure d’assurer la sécurité du pays.
Le Botswana dénonce par ailleurs les « leaders politiques [qui] refusent de quitter le pouvoir à la fin de leur mandat ».
Des manifestations pour le départ de Joseph Kabila se tiennent depuis plusieurs mois à Kinshasa, la capitale, et dans d’autres villes de la RDC.
Elles sont souvent interdites par les autorités, et les organisateurs réprimés par les forces de l’ordre.
Joseph Kabila est au pouvoir depuis 2001. En vertu de la Constitution, il devait quitter la présidence fin 2016, car n’étant pas autorisé à briguer un nouveau.
L’élection présidentielle prévue fin 2016 aura finalement lieu en décembre prochain, mais ses adversaires politiques soupçonnent M. Kabila de vouloir rester au pouvoir au-delà de cette année.
Source : www.cameroonweb.com