Après son premier colloque sur la problématique de l’alternance politique en Afrique les 10 et 11 octobre 2016 à Lomé, le Combat pour l’alternance politique (CAP 2015), un regroupement de quatre partis politiques de l’opposition togolaise (ANC, CDPA, DSA, PSR et UDS-Togo), organise depuis ce matin un nouveau rendez-vous avec d’éminentes personnalités pour approfondir la même thématique.
Le second colloque du CAP 2015 sur la problématique de l’alternance politique en Afrique a débuté ce matin dans la capitale togolaise. Son objectif, selon Jean Pierre-Fabre, président national de l’Alliance pour le changement (ANC), est d’« offrir l’opportunité de prolonger les débats entamés et d’élargir les horizons de nos réflexions ».
Car, précise-t-il, « La limitation de mandats dans les pays africains devient ainsi un impératif capital pour le libre jeu de l’alternance politique et pour l’approfondissement de la démocratie. La quête des peuples africains pour le changement démocratique, l’alternance politique et l’instauration d’un Etat de droit respectueux des droits et libertés des citoyens demeurent le fil conducteur de la réédition de notre colloque sur le thème de l’alternance politique en Afrique ».
En ouverture de la rencontre, la Présidente du CAP 2015, Mme Brigite Kafui Adjamagbo-Johnson, également Secrétaire générale de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA), a fait l’historique de leur regroupement politique. Créé en 2014, le CAP 2015 n’a pas encore atteint son objectif, celui d’obtenir l’alternance, à cause de la volonté manifeste du pouvoir en place de faire un bail à vie sur le Togo, a-t-elle souligné.
« Pour l’heure, nos objectifs intermédiaires sont d’obtenir les réformes constitutionnelles et institutionnelles et électorales dont le Togo a besoin ainsi que l’effectivité de la décentralisation qui passe par la tenue d’élections locales dont les dernières remontent à 1987 », ajoute la Présidente du CAP 2015.
Pendant cette conférence-débat, les participants écouteront plusieurs communications. Il s’agit de : – « Libre accès aux médias et égalité des chances pendant les compétitions électorales en Afrique » par Francis Kpatindé, journaliste et enseignant à Sciences-Po Paris ;
– « Contribution des Confessions Religieuses dans le processus de démocratisation du Continent africain » par le R.P. Pierre Marie Chanel Affognon, Directeur national de l’enseignement catholique ;
– « La communauté internationale et l’alternance politique en Afrique » par Albert Bourgi, Prof des Universités ;
– « Rôle et responsabilité des élites africaines dans la démocratisation du Continent africain » par l’historien et écrivain Godwin Tété ;
– « Le rôle de l’armée dans le processus de démocratisation en Afrique » par le Prof d’histoire Michel Goeh-Akué ;
– « L’instrumentalisation politique de la diversité ethnique en Afrique » par le Prof de droit Komi Wolou et
– « Entre démocratie et dictature en Afrique : rôle, responsabilité et compétence des Commission Electorales Nationales » par le facilitateur en gouvernance électorale Jean-Jacques Têko.
« La pertinence des sujets nourrira des débats riches et féconds, porteurs de nos espoirs d’alternance politique et de changement démocratique », a indiqué Jean-Pierre Fabre.
Cette rencontre internationale intervient tout juste au lendemain de la célébration du 57è anniversaire de l’indépendance du Togo.
A.H.
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