Lawson dézingue les 'agitateurs' et réclame à Gnassingbé un gouvernement de salut public

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Si Nicolas Lawson comprend la lutte que mène actuellement le peuple togolais et lui apporte de temps en temps son soutien, il ne comprend tout de même pas la position des leaders de la Coalition de l’opposition sur la question du dialogue et cerne moins la revendication du retour à la Constitution de 1992. Le président du Parti du renouveau et de la rédemption (PRR), qui dit ne pas être intéressé par le dialogue en préparation, demande à Faure Gnassingbé de mettre en place un gouvernement de salut public.

« Depuis 25 ans des gens s’agitent et agitent le landerneau politique et social togolais. Ils troublent les togolais et ne se préoccupent même pas des conditions de vies de leurs compatriotes et du prestige de notre nation. Ce qui me préoccupe aujourd’hui, ce ne sont pas les supputations, les incantations. Ce qui me préoccupe, c’est que le gouvernement en place ne fait pas bien son travail et a failli. Il ne faut pas continuer comme cela », a relevé en milieu M. Lawson à Kanal FM.

Pour le patron du PRR, la gouvernance actuelle ne sert pas les intérêts du pays et de ses habitants qui croupissent dans une paupérisation galopante et dans l’injustice sociale.

M. Lawson n’est pas pour une médiation menée par ceux qu’il qualifie de « gens de peu de valeur ». Pour lui, les togolais ont la capacité de redresser la situation et de la reprendre les choses en main et d’agir avec dynamisme, efficacité et droiture sur les problèmes qui se posent.

L’ancien candidat à la présidence togolais indique que le budget 2018 qui s’élève à 1321,9 milliards peut permettre d’augmenter les salaires de plus de 35%, régler les revendications sociale et apaiser les situations sociales qui agitent le pays, doubler les bourses des étudiants. Nicolas Lawson veut voir les écoles et les hôpitaux reconstruits. Il appelle à donner des subventions aux agriculteurs pour moderniser l’agriculture.

La Constitution de 1992 ne répond pas aux réalités actuelles

Sur la question de la Constitution de 1992, le membre du Haut conseil pour la République (HCR), parlement qui a élaboré ladite loi fondamentale, estime qu’elle ne répond plus aux réalités togolaises.

« Est-ce que nous n’allons pas avancer ? Pourquoi nous voulons reculer ? La Constitution de 1992 ne répond pas aux réalités actuelles parce que les conditions ne sont plus les mêmes. Il n’y a plus Gnassingbé Eyadèma. Les conditions ont radicalement changé dans le pays. Nous devons adapter notre Constitution aux réalités d’aujourd’hui pour faire face aux réalités », a déclaré Nicolas Lawson.

Le président du PRR estime c’est à cause de la demande du retour à la Constitution de 1992 que personne ne respecte la Coalition de l’opposition togolaise à l’international. Pour lui, aucun facilitateur ne viendra pas soutenir que le Togo retourne en arrière pour se retrouver dans une situation anticonstitutionnelle où le Chef de l’Etat actuel sera obligé de démissionner.

« Des Chefs d’Etat africains responsables ne vont pas soutenir cela. C’est pour cela qu’il n’y a plus de facilitateur. Mais s’ils sont capables de changer le cours des choses pour permettre au peuple togolais de retrouver un mieux-être et de pouvoir laisser notre pays progresser dans la paix et dans la stabilité, qu’ils aillent affronter le régime », explique M. Lawson.

Nicolas Lawson qui dénonce également la posture exclusionniste de la coalition de l’opposition affirme toutefois n’avoir aucun intérêt à participer à un dialogue. Il invite par contre Faure Gnassingbé à mettre sur pied un gouvernement de salut public composé des patriotes pleins d’imaginations créatrices pour mettre le pays au travail.

« Quand nous allons régler les problèmes économiques et sociaux, nous n’aurons plus de problèmes politiques. Ensuite, nous allons imaginer la constitution qui nous permettra de réformer et de restructurer notre société. C’est cela qu’il nous faut », dit-il.

Le président du PRR est clair, si les jeunes togolais ont du travail, ils ne suivront pas les démagogues. Il appelle les autorités à tout mettre en œuvre pour que les togolais retrouvent leur dignité et sortir le pays de l’abaissement.

TogoBreakingNews.info