LETTRE DE POSITIONNEMENT CONJOINT DU 1er Avril 2019 AU PEUPLE TOGOLAIS
DU RESEAU DE LA COORDINATION DE LA DIASPORA TOGOLAISE INDEPENDANTE (RCDTI) ET
DU COLLECTIF POUR LA VÉRITÉ DES URNES – TOGO – DIASPORA (CVU-TOGO-DIASPORA)
Contact : [email protected] qui transmettra
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La Diaspora togolaise plurielle et indépendante constate que sous le régime du système Eyadéma, père et fils, ce depuis 1967, il n’y a pas eu d’élections crédibles reflétant la vérité des urnes au Togo. Il n’y a toujours pas d’élections locales, les maires de villes togolaises sont nommés unilatéralement par le pouvoir politique. Une démocratie à la togolaise !!! Les élections sans vérité des urnes ne doivent plus être tolérées par les citoyens togolais.
1. PLUS D’ÉLECTIONS SANS VÉRITÉ DES URNES AU TOGO
C’est ainsi que ceux qui selon le droit que confère la Constitution à chaque citoyen du Togo, peuvent être appelés à représenter dignement le peuple togolais, sont en réalité « choisis » par un système électoral structuré de manière institutionnelle mais non légale. Ce système procède à l’élimination des candidats en amont, soit de manière physique comme dans le cas de Tavio Amorin ou de Atsutsè Agbobli, soit par élimination administrative. Le pouvoir multiplie ainsi les exactions physiques autant que les lois liberticides et anti-démocratiques à l’encontre de tous citoyens pouvant offrir une alternative politique différente autre que celle du parti principal de la mouvance présidentielle au pouvoir depuis quarante ans, à savoir l’Union pour la République de Faure Gnassingbé, prolongation de l’ex-parti unique Rassemblement du Peuple Togolais.
Force est donc de constater qu’au Togo, au lieu et place d’une démocratie de façade au moyen d’élections promouvant systématiquement la contre-vérité des urnes comme les dernières élections législatives du 20 décembre 2018, ceux qui se présentent comme les représentants du peuple togolais au Parlement togolais sont, dans leur grande majorité, des affidés de la mouvance présidentielle. Ceux qui ont l’audace de se présenter comme des forces « alternatives » oublient de préciser d’où vient le financement de leurs nombreuses activités de sensibilisation et de campagne dite « électorale ».
Bref, au Togo, si vous vous « alignez » sur la mouvance présidentielle, vous pouvez vous présenter aux élections en avalisant la contre-vérité des urnes. De ce fait, les nombreuses conditionnalités qui fondent la « nomination », – car il s’agit bien de nominations – des élus sans vérité des urnes de la République Togolaise ont dénaturé la démocratie au Togo. La Diaspora togolaise n’y échappe pas.
2. UNE DIASPORA TOGOLAISE INDÉPENDANTE DISCRIMINÉE
La Diaspora togolaise plurielle et indépendante rappelle que non seulement la Diaspora n’est pas recensée, n’a pas de droit de vote, mais elle fait l’objet de ségrégation et de discrimination au faciès. C’est ainsi que Mr. François Boko, ancien ministre d’Eyadéma ayant abandonné ses fonctions l’avant-veille du massacre de plus de 800 citoyens togolais lors de la contestation des résultats de l’élection présidentielle 2005, aujourd’hui ressortissant de la Diaspora togolaise, est privé de son passeport, de son certificat de nationalité et le 29 mars dernier, comme point d’orgue de cet ostracisme caractérisé, se retrouve « privé » de son droit à voyager pour se rendre au Togo, ce parce-que les autorités togolaises ont clairement indiqué qu’elles ne pouvaient pas assurer sa sécurité. De nombreux ressortissants togolais de l’étranger sont dans le même cas et l’argument selon lequel, les militaires togolais « doivent » remettre leur passeport aux autorités et demander une autorisation avant toute sortie du territoire ne peut s’appliquer aux populations civiles togolaises. L’argument selon lequel la rigueur de la loi togolaise devra s’appliquer pour celui qui est considéré comme « déserteur » de l’armée togolaise ne peut s’appliquer à la partie indépendante de la diaspora togolaise.
Malheureusement pour lui, le Dr François Akila-Esso Boko, ancien ministre de l’Intérieur du Togo et ex-colonel de la gendarmerie togolaise jusqu’à la présidentielle de 2005, a certainement mal été informé sur l’opportunité de ne pas douter de la « parole présidentielle » de le laisser rentrer, sur la base d’un sans passeport togolais et sans certificat de nationalité, apparemment « saisis » depuis 14 ans. Rappelons qu’il a été exfiltré du Togo suite à un refus d’exécuter des ordres de massacres de la population togolaise lors de la précampagne électorale des élections présidentielles de 2005 qui se sont terminés dans le sang avec entre 500 et 1500 morts, sans compter les nombreux blessés, mutilés, etc. Peut-être que de meilleurs conseils provenant des forces de l’alternance au Togo comme dans la Diaspora auraient permis à ce dernier de ne pas se rentre au Togo après 14 ans, juste une semaine avant la date butoir de 12 mois de présence consécutive au Togo avant de pouvoir se présenter à l’élection présidentielle prévue au cours du mois d’avril 2020. Est-ce que l’erreur n’est pas d’avoir cru à la parole de Faure Gnassingbé par intermédiaires interposés ? « Ne pas oser croire que l’on peut exclure du jeu politique d’un autre âge un potentiel candidat aux élections présidentielles de 2020 au Togo » fût la position du Dr Boko. Ce point de détail selon ce dernier est devenu le point crucial qui a empêché son voyage retour. Cette position devra être révisée, surtout à la lumière de ce qui arrive quotidiennement à un nombre croissant de ressortissants togolais de la Diaspora. C’est donc mal parti pour lui pour « aider à établir des passerelles » entre des postures en l’opposition et la mouvance présidentielle. Il ne reste plus qu’à connaître l’offre politique dont a parlé Dr François Boko et « travailler sur un scrutin transparent ». La réalité est que tous les scrutins électoraux au Togo ont été entachés de contre-vérités des urnes et donc de non-transparence. Un défi donc pour tout le Peuple togolais !!!
La Diaspora togolaise plurielle et indépendante constate que le Peuple togolais et plus particulièrement sa sixième région composée par les deux (2) millions de Togolais et Togolaises vivant à l’extérieur du pays ont déjà vaincu le découragement, la peur, les humiliations physiques et morales, le complexe du « blanc » qui n’est que servitude volontaire. Mais le Peuple togolais doit apprendre aussi à ne pas tomber dans le piège de la neutralisation de sa lutte pour l’alternance politique, et se rappeler que les promesses de Faure Gnassingbé, surtout par des émissaires souvent peu recommandables, n’engagent que ceux qui veulent bien y croire.
3. NE PLUS JOUER LA CARTE PERSONNELLE, MAIS LA CARTE COMMUNE AU TOGO
En effet, sous le couvert de réseaux d’affaires, des réseaux ésotériques et obscurs adoubant le mal, des réseaux politiques, un jeu pervers de ciblage et de maillage des principales personnalités qui pourraient incarner une alternative politique a permis de transformer une partie des représentants de l’opposition togolaise en des agents politiques incapables de proposer un projet de société et un programme pour l’avenir du Togo. Pire, toutes les stratégies que cette opposition a pu proposer au Peuple togolais se sont soldées par des échecs cuisants.
De fait, certaines de ces défaites s’apparentent à une trahison puisqu’il ne s’agit plus de porter les revendications du peuple togolais pour l’alternance et l’émergence d’une nouvelle république purgée de l’impunité, de la contre-vérité des urnes et des comptes publics. Alors si ces représentants dits de l’opposition togolaise ne peuvent pas s’organiser pour proposer une alternative politique commune au peuple togolais, alors que la société civile et la Diaspora indépendante prennent leur responsabilité.
L’échec de l’opposition déclarée d’une coalition est lié à l’absence de projet de société commun au service du Peuple togolais sans exception.
Chacun dans la C14, comme d’ailleurs dans l’opposition en général, en préférant jouer sa carte personnelle a conduit le Peuple togolais à l’échec et finalement légitimé par contrecoup le pouvoir de Faure Gnassingbé, ouvrant devant lui un boulevard sans obstacle qui pourrait faciliter son maintien au pouvoir et la continuation du système de gouvernance oligarchique. Ce système jusqu’à présent n’a fait que mépriser la grande majorité du peuple togolais, lui a refusé le droit à l’autodétermination de son avenir, empêché le choix entre des projets de société concurrents au service du peuple togolais. Le problème est que ce Peuple croît trop à une personne « providentielle » au lieu d’apprendre à s’organiser collectivement pour faire émerger un projet de société et des personnalités pour le porter au nom de ce Peuple.
Aussi, la jeu politique togolais s’apparente à une forme de micro management de la politique où seuls gagnent ceux qui arrivent à mystifier le Peuple le jour et réussissent discrètement à trouver des compromissions avec le pôle 1 que constitue la mouvance présidentielle et indirectement avec le pôle 2, la partie des forces armées togolaises qui répriment les populations togolaises éprises de démocratie et de vérité des urnes et des comptes publics.
4. LA POPULARITÉ NE FAIT PAS D’UN CITOYEN TOGOLAIS UN LEADER…
La Diaspora togolaise plurielle et indépendante constate que le Peuple togolais a été capable, par son insurrection d’août 2017, de déstabiliser une autocratie et de reprendre en main son destin alors qu’il était pris en otage par une « mafia » militaro-politico-ésotérique qui a choisi d’infantiliser les populations dans les zones n’ayant pas accès à l’information libre. Encore faut-il accepter de ne pas mettre la charrue avant les zébus !
Mais enfin, quelles étaient les chances de la coalition des 14 partis de l’opposition dite « la C14 », aujourd’hui devenue « la C7 » d’être crédible devant le Peuple togolais, devant la CEDEAO, devant le G5 (Allemagne, France, Etats-Unis, Union européenne, Nations Unies) et l’ensemble des chefs d’Etat africains, alors que durant les 16 mois de lutte qui ont succédé à l’insurrection du 19 aout 2017 cette coalition n’a jamais été capable de prendre en compte la globalité les revendications populaires émanant de cette insurrection et de les transformer en un véritable projet de société commun pour l’avenir du Togo ? Ceci en ignorant concomitamment les propositions concrètes faites par une partie la Diaspora togolaise indépendante, notamment le RCDTI, directement à ces acteurs politiques ainsi qu’à certains mouvements de la société civile. Finalement la réflexion de la C14 a péniblement accouché d’un simple mémorandum avec une offre politique qui ne repose pas une démocratie participative où l’avenir du Togo est construit avec des personnalités honnêtes, des gens désintéressés et travailleurs pour le bien commun de tous les citoyens sans exception.
Par ailleurs, la C14 avait largement entamé sa crédibilité auprès des divers interlocuteurs lorsqu’elle avait, sans consulter le Peuple qui s’était mis en mouvement, décidé unilatéralement d’abandonner les manifestations populaires le principal levier et point d’appui du rapport de forces qu’avait créé l’insurrection du 19 août, préférant croire aux vertus d’un faux dialogue initié à l’unisson par tous ceux qui ne pensaient pas se faire rouler dans la farine de manioc.
Ce que le Peuple togolais à fait le 19 août 2017 à savoir une insurrection populaire sur la base d’une mobilisation populaire sur l’ensemble du territoire togolais et dans la Diaspora, il peut à nouveau le refaire, mais en tirant cette fois les enseignements des échecs du passé. Le Peuple togolais doit exiger un projet de société commun et un mode décisionnel démocratique et interne aux forces de l’alternative..
Il n’est écrit nulle part que le Peuple togolais devrait continuer ad aeternam de choisir le projet de société de la mouvance présidentielle qui ne défend que les intérêts des étrangers et accessoirement ceux des responsables togolais au pouvoir qui font main basse sur les richesses et les potentialités du pays, sous le couvert de privatisations, de contrats sans appels d’offres, d’abus de pouvoir et d’abus de droit ! Pourquoi le citoyen togolais devrait-il absolument croire que la popularité d’un individu est nécessairement la clé pour le représenter ? C’est commettre là une erreur majeure dans la conception que certains togolais et togolaises ont du pouvoir. Gilchrist Olympio était populaire. Mais, qu’en a-t-il fait ? D’autres l’ont imité… avec le même résultat : l’échec pour le Peuple togolais.
La Diaspora togolaise plurielle et indépendante, dans son travail de veille politique et en tant que force de proposition, ne peut laisser le Peuple togolais être trompé par des apprentis sorciers de la politique, et parfois des usurpateurs du pouvoir sous le couvert de la démocratie de façade. Mais, chaque citoyen togolais doit aussi faire son autocritique car ils sont nombreux ceux et celles qui ont choisi, de manière très égoïste, de ne plus combattre pour le bien commun, mais de se vendre aux plus offrants pour recevoir en retour une gratification de la mouvance présidentielle. Face à ces citoyens togolais alignés sur le pouvoir et la force de l’impunité, il est temps de résister et penser que la lutte pour l’alternance politique au Togo est d’abord une lutte de libération mentale, politique et économique du Peuple togolais.
5. PAS D’AVENIR DÉMOCRATIQUE AU TOGO SANS PROJET DE SOCIÉTÉ COMMUN
Le combat politique du moment est celui qui permet de retrouver le droit à la liberté pour tous et non pas uniquement pour ceux qui appartiennent de près ou de loin à la mouvance présidentielle. A ce titre nous tenons à remercier les organisations de la société civile, au Togo comme dans la Diaspora, qui refusent de s’aligner sur la mouvance présidentielle, font preuve d’indépendance, tout en offrant des propositions constructives pour un avenir du Togo dominé par un esprit de liberté et de responsabilité de chacun face à l’Histoire commune.
Si le bonheur peut sembler avoir quitté la majorité du Peuple togolais à cause du système civilo-militaro-ésotérique, les voies pour retrouver ce bonheur passent par une remobilisation et une réorganisation du Peuple togolais et de sa Diaspora qui met en exergue sans ambiguïté la différence entre ceux qui sont alignés sur la mouvance présidentielle et ceux qui sont alignés sur la défense de leur indépendance et du bien commun.
Comme les responsables du Mouvement des Forces Vives « Espérance pour le Togo » font reposer leur proposition d’abord sur l’indépendance vis-à-vis d’un pouvoir aspirateur, comme au demeurant à l’égard d’autres associations ou structures citoyennes de défense de la démocratie de la vérité des urnes dont les responsables sont en exil, ou croupissent sans jugement et sans fautes encore dans les prisons togolaises, alors la Diaspora togolaise plurielle et indépendante s’associe à tous les autres mouvements de la société civile qui pourront faire émerger un projet de société commun fondé sur la défense du bien commun et de la prospérité partagée.
La mouvance présidentielle a un projet de société qui semble se résumer au Programme national de Développement (PND) qui n’a fait l’objet d’aucune concertation avec le Peuple togolais et qui peine à trouver des investisseurs, tant l’environnement des affaires et la politique pratiquée par les représentants de la mouvance présidence sont imprévisibles et contre-productifs en termes de partage équitable. Alors ceux qui continuent à soutenir ce système, ne travaillent de fait que pour leurs intérêts personnels, et accessoirement contre le Peuple togolais. Certains militaires y contribuent en oubliant qu’ils sont d’abord des citoyens et que demain, ils devront répondre de leur faits, gestes notamment les brutalité gratuite et les assassinats.
6. LE MILITAIRE EST D’ABORD UN CITOYEN ET DOIT S’ENGAGER AUX CÔTÉS DU PEUPLE
La Diaspora togolaise plurielle et indépendante demande aux représentants des Forces Armées Togolaises (FAT) de se rappeler qu’ils ou elles sont d’abord des citoyens togolais. A ce titre, leur travail n’est pas de brutaliser le Peuple togolais, encore moins de lui interdire de demander l’alternance politique dans le cadre d’élections de la vérité des urnes. Leur travail n’est pas de brutaliser leur sœurs et frères compatriotes au point de prendre le Peuple en otage pour satisfaire leur ambition personnelle au sein de la mouvance présidentielle.
Donc, chaque citoyen togolais en charge de la sécurité au Togo, et plus particulièrement le Pôle 2 que constituent les Forces armées togolaises, doivent doit pouvoir réfléchir sur la façon appropriée de défendre les intérêts du plus grand nombre des populations togolaises aspirant à l’alternance politique, avec comme préalable les réformes constitutionnelle, institutionnelles et électorales par la voie de la transition politique confiée à la société civile et à la Diaspora, non alignées.
Le Peuple togolais ne doit plus accepter que la noble mission de protection de la sécurité des biens et des personnes soit confisquée par la mouvance présidentielle au profit de patrons étrangers ayant choisi de tirer des bénéfices de leur activité en appauvrissant le Peuple togolais. L’usage de répression civile interne qui est fait de l’armée par les tenants du pouvoir est un détournement du rôle de défense nationale de l’armée. Il transforme la gendarmerie et la police en forces supplétives du pouvoir au détriment de la protection des citoyens de la nation tout entière.
7. PRÉALABLES INDISPENSABLES POUR RÉUSSIR LE MARATHON DÉMOCRATIQUE : l’INDÉPENDANCE
La Diaspora togolaise plurielle et indépendante est à l’écoute du Peuple togolais indépendant et non aligné sur les intérêts particuliers et les lobbies étrangers. Le changement au Togo passe :
d’abord par la recherche et le regroupement dans la diversité de ceux qui se considèrent comme des « indépendants » du pouvoir de la mouvance présidentielle de Faure Gnassingbé. Une fois ces personnes identifiées, elles doivent pouvoir travailler ensemble ;
ensuite par la neutralisation des forces et pièges ésotériques, économiques et juridiques des zélés du pouvoir en place, dont les ramifications vont jusqu’à influencer la France et le groupe des cinq pour maintenir le statu quo, tout en affichant que l’avenir du Togo ne passe pas par le statu quo ;
enfin à apprendre à construire au lieu de détruire des propositions constructives qui ne peuvent que prendre la forme d’un projet de société commun, base d’un programme pour l’avenir du Togo.
Le marathon démocratique que poursuit le Peuple togolais depuis 1967 a pris beaucoup de retard à cause de nombreux traitres, mais surtout de nombreuses personnalités qui ont choisi non pas l’indépendance vis-à-vis de la mouvance présidentielle, mais justement l’alignement, corps et âme. Cette capacité a travaillé avec l’adversaire sous le prétexte de la réconciliation ou de la volonté de servir son pays ne doit plus tromper le Peuple togolais. Les réconciliations au Togo ont permis au système de Faure Gnassingbé de se relever des difficultés passagères occasionnées par un Peuple en colère mais oubliant de s’organiser sur la base d’un projet de société alternatif et commun.
8. RECOMMANDATIONS DE RCDTI ET DE CVU-TOGO-DIASPORA
Nous, les représentants du RCDTI et du CVU-TOGO-DIASPORA, membres de la Diaspora togolaise plurielle et indépendante, rappelons l’urgence de l’élaboration d’un projet de société commun du peuple togolais. Toute mobilisation sur le terrain devrait pendre cet objectif en compte pour que les engagements des uns et des autres, au Togo comme dans la Diaspora, permettent une remobilisation effective sans trahison.
C’est ainsi qu’au nom de la Diaspora togolaise plurielle et indépendante, nous pensons que la solution pacifique et démocratique demeure une priorité pour l’avenir du Togo. Mais face à l’intransigeance des tenants de la mouvance présidentielle et ses nombreuses ramifications, plus alimentaires qu’idéologiques, à refuser la préparation et l’organisation d’une transition citoyenne, le cumul des actions de mobilisation, de préparation d’un socle commun de lutte de libération du Peuple togolais devra s’accélérer avec des personnalités indépendantes.
RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA et ses sympathisants et amis :
1.1 posent comme préalable que l’objet de la lutte pour l’alternance au Togo est justement l’alternance politique avec un projet commun de société et des personnalités indépendantes ; Tous ceux qui estiment que l’objet de la lutte pour le retour de la démocratie au Togo n’a pas pour objectif l’alternance, sont et doivent être reconnus comme s’inscrivant dans une logique de légitimation de la mouvance présidentielle et travaillant donc contre la grande majorité du peuple togolais ;
1.2 rappellent que l’engagement de chacun est primordial pour organiser la lutte pour l’alternance au Togo. La Diaspora togolaise plurielle et indépendante prendra sa part à l’élaboration, jouera son rôle d’influence, de vérité sur les rôles des acteurs et demain peut-être un rôle de facilitateurs si le Peuple togolais le souhaite ;
1.3 insistent sur l’importance de la préparation et la mise en place d’une conférence inclusive en plusieurs phases et pôles de réflexion, avec des acteurs dont l’indépendance vis-à-vis du système de Faure Gnassingbé et de la mouvance présidentielle est avérée ;
1.4 exhortent tout citoyen togolais engagé dans la lutte partout où il ou elle demeure, de prendre conscience de l’urgence de converger vers un projet de société commun au Peuple togolais qui pourrait être initié à partir d’un Programme pour l’Avenir du Togo. Cela ne sera possible que si chacun des pôles identifiés à savoir le Pôle 3 : les partis politiques indépendants ; le Pôle 4 : la société civile indépendante au Togo ; le Pôle 5 : la Diaspora plurielle et indépendante, trouvent un chemin commun et de nouveaux espaces pour se parler, pour mieux se connaître, pour mieux s’organiser et enfin pour mieux défendre les intérêts du Peuple togolais. C’est la condition indispensable pour aller vers une convergence de vue avec d’autres propositions écrites à proposer et défendre lors des différentes phases préparatoires de la Conférence inclusive, tant au Togo que dans la Diaspora ;
1.5 proposent une sortie de la crise togolaise par la voie pacifique avec une période de transition dans laquelle le peuple togolais pourrait trouver son intérêt et soutenir un projet de société commun, transition conduite par des personnalités indépendantes du pouvoir actuel qui a privé la grande majorité des Togolais et Togolaises du droit au bonheur sur la terre des aïeux, ce dans son propre pays ;
1.6 estiment qu’aucune élection à venir au Togo ne saurait être organisée sans un recensement et une révision des listes électorales opérés et supervisés par des entités indépendantes et surtout une réforme de la Commission électorale nationale indépendante et de la Cour Constitutionnelle qui demeurent les instruments de fabrication de la contre-vérité des urnes au Togo sous le contrôle le plus strict des citoyens togolais selon des formes appropriées ;enfin,
1.7 soutiennent la démarche de remobilisation du Peuple togolais par des manifestations de rue, mais celle-ci doit se donner pour objectif la préparation d’un projet de société commun, et créer les conditions de sa réalisation au niveau de chaque pôle organisé pour préparer l’alternance politique au Togo.
L’avenir démocratique proche du Togo passe par la préparation du projet de société, facilitant une transition avec la participation de la société civile et de la Diaspora plurielle indépendante.
Le 1er avril 2019.
La Direction du :
Réseau de Coordination de la Diaspora Togolaise Indépendante (RCDTI) et du
Collectif pour la Vérité des Urnes-Diaspora Togo (CVU-TOGO-DIASPORA)
SIGNATURE :
Les personnalités togolaises et amis du Togo engagés pour l’alternance au Togo.
(Les noms sont classés par ordre alphabétique).
AGBEKPONOU, Désiré
ALI, Camus
AMAÏZO, Yves Ekoué (Dr)
AZO, Léon
BALIKPO, Jean Pierre Akoété
D’ALMEIDA, Ernesto (Dr)
D’ALMEIDA, Mathieu
FABREGAT, François
KLOUSSÉ, Kouassi
KODJO, Apelete Félix
MENSAH, Christian
MOUSSA TRAORÉ, Inoussa Avé
NORMAN, Gilles
OKOUTA, Antoine Koffi
RANDOLPH, Antoine (Dr)
SÉGNÉDJI, Jérémie
SOSSOU, Innocent Anani
TAKO, Alphonse
TCHADJOBO, Djafar Ouro
WILSON, Tina
Note : Toutes les personnalités ou associations qui souhaitent être signataires de ce texte peuvent le faire en écrivant par courrier électronique à l’adresse ci-dessous. Leur nom sera rajouté à la liste de personnalités et ils ou elles auront l’occasion de participer à l’une ou l’autre des téléconférences fondant notre démocratie participative.
Contact et Coordination : [email protected] et [email protected]
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© RCDTI & CVU-TOGO-DIASPORA
Réseau de Coordination de la Diaspora Togolaise Indépendante (RCDTI)
Collectif pour la Vérité des Urnes-Diaspora Togo (CVU-TOGO-DIASPORA)
Source : www.icilome.com