Depuis 1963, date de sa « création », l’armée togolaise forgée par le père, semble exclusivement outillée à la pérennisation d’une dictature tyrannique dont les deux piliers sont la corruption et la manipulation des consciences.
Pour la famille Gnassingbé et son clan, le système a très bien marché pendant un demi-siècle, rendant célèbres des galonnés comme Assila, Adéwui, Awaté, Chango, Djoua, Ernest Gnassingbé, Assani Tidjani, Ayéwalagni Akakpo, Atcha Titikpina, Félix Abalo Kadangha, Yotrofei Alex Massina, Kouma Biténéwé, et des civils tels que Kpotivi Têvi Dzidzogbé Laclé, Yao Kunalé Eklo, Gbégnon Amégboh, Gachin Alex Mivédor, Vigniko Amédégnato, Kokou Fun, Komlan Agbétiafa, Koffi Panou, Benoit Malou, Paul Ayao Agboh-Ahouélété, Kokou Tozoun, Louis Atsu Koffi Amégah, Policape Benyi Johnson, Agbéyomé Messan Kodjo, Fambaré Natchaba, Charles Debbasch, Gervais Koffi Djondo, Eric Kpadé, Ingrid Awadé, Cina Kokovi Lawson, Sonia Lawson, Colette Aquéréburu, Victoire Dogbé-Tomégah, Julie Beguedou, Koffi Walla , Adji Otèth Ayassor, Ninsao Gnofam, Ouro-Koura Agadazi, Dama Dramani, Fogan Adégnon, Esso Solitoki, Edem Kodjo, Barry Moussa Barqué et autres.
Le silence était assuré, la peur ou la corruption aidant. Les soupçons les plus solidement fondés, les présomptions les plus irréfutables suscitaient rarement une réaction du pouvoir. Mais aujourd’hui, bon nombre de choses ont changé. Au risque de leur vie, les citoyennes et citoyens parlent et dénoncent les dérives du régime RPT/UNIR et de son armée clanique. Mais combien n’ont-ils pas été assassinés par nos « vaillants soldats » ? Les tueries de Barkoissi, les massacres organisés de Bassar, l’attentat de Soudou, les violences à Atakpamé, Lomé, Aného et autres en disent long.
A la conférence Nationale Souveraine en 1992, Gabriel Agbéyomé Kodjo pleurait comme un bambin en disant sans honte qu’il n’est pas ministre de l’intérieur, qu’il sert les intérêts d’un homme (Etienne Gnassingbé Eyadéma). Aujourd’hui, cet homme se dit opposant. Un opposant recto-verso et inconstant sur tous les plans. Le pleurnichard de Tokpli est opposant à qui par rapport à quoi !!! Ce dernier a oublié, qu’il est l’un des acteurs et piliers de la dictature tyran du père au fils. Agbéyomé n’a de leçons à donner à personne, car c’est sous lui qu’il y a eu les massacres de Fréau-jardin le 25 janvier 1993 soldés par plus de 100 morts, avec la complicité de l’homme qu’il a prétendu servir et ces soldats.
Depuis le 05 octobre 1990, partout où il y a violences avec victimes, l’armée togolaise y est toujours mêlée. Au lieu que l’armée togolaise soit le protecteur de la population, c’est plutôt le contraire qu’on observe. Elle n’est pas du tout républicaine, comme on le clame sur tous les toits. Elle est clanique et au service de la famille Gnassingbé Eyadéma et son clan. L’armée togolaise doit être au service de la Nation et non au service d’un homme et de son clan. Elle devra se contenter de sa mission de défense de l’intégrité du territoire et éviter de se mêler à la fonction de maintien de l’ordre et de la sécurité.
C’est l’affaire de la Police, et tout au plus de la Gendarmerie. La vraie Police et non celle qu’on mélange avec les militaires et gendarmes pour tuer et faire croire que c’est la Police qui agit. Seule une armée nationale républicaine, responsable et pas clanique pourrait inspirer confiance au peuple. Pas les milices personnelles du régime RPT/UNIR qui s’affolent dès qu’on parle de la démocratie et l’alternance, ils sont prêts à tout pour que rien ne change dans le pays, de peur de devoir se reconvertir.
Non ! Sécurité ne rime pas avec Armée, parce qu’au Togo, Armée rime avec la famille Gnassingbé Eyadéma et son clan.
Alex KOFFIKAN/Source : La Nouvelle N°0020 du 15 Avril au 15 Mai 2017
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