Langue Serpentine Politique : Alassane Ouattara et Faure Gnassingbé, les Cerveaux du Coup d’État au Burkina

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Avec son oeil qui clignote comme celui d’un mafioso qui aime casser le sucre sur le dos, Alassane Ouattara porte toujours son maillot de fouteur de merde pour déstabiliser les États avec les armes. Après avoir réussi à faire fuir le sanguinaire Blaise Compaoré, il a encore remué ciel, terre et armée, pour renverser le gouvernement de transition en soutenant le coup Diendéré orchestré par le général Gilbert Diendéré, ancien chef d’état-major du tyran Burkinabè devenu Ivoirien.

Langue Serpentine Politique : Alassane Ouattara et Faure Gnassingbé, les Cerveaux du Coup d’État au Burkina

Dans un procès verbal, le général putschiste dégaine : « J’ai fait venir ce matériel de la Côte d’Ivoire par un hélicoptère qui est allé de Ouagadougou récupérer à la frontière, et du Togo, en véhicule à la frontière. Il ne s’agit pas d’une commande publique, mais de l’aide que j’ai demandée à ces deux pays. En Côte d’Ivoire, je me suis adressé au Chef d’état- major particulier, monsieur le général Diomande Vagondo ». Normal, Ouattara est le symbole universel du coup de force, l’incarnation de la rébellion et des interventions buissonnières étrangères.

Mais le plus surprenant est ce hibou taiseux du Togo, Faure Gnassingbe, qui s’est payé le luxe d’aider cet énergumène de Diendéré qui balance tout tel un perroquet : « Au Togo, je me suis adressé au chef d’état-major de gendarmerie, le colonel Massena ».

L’autre pie tapie dans la grande muette, le lieutenant Boureima Zagré, chef de la mission chargée d’aller récupérer le matériel à la frontière togolaise, lui , a une bouche qui coule à la manière d’un robinet d’eau :

« le 17 septembre 2015 dans l’après-midi, le chef de corps adjoint, le commandant Korogo nous a informé que la gendarmerie et la police ont exprimé un besoin en matériel de maintien d’ordre à leur niveau. Le même soir, j’ai reçu un ordre de mission signé par le commandant Korogo Aziz m’instruisant de me rendre à Dapaong en territoire togolais, pour récupèrer du matériel de maintien d’ordre. C’est finalement à Cinkansé, côté togolais, que le matériel a été récupéré. Je tiens à préciser que mon ordre de mission a été visé par la Brigade Territoriale de Gendarmerie côté Burkinabè. Je suis rentré à Ouagadougou le 18 septembre 2015 dans la soirée. La gendarmerie et la police sont passées chercher ledit matériel. Au niveau de la gendarmerie, c’était l’adjudant Dakyo de l’Escadron de Sécurité d’Intervention (ESI) qui est venu avec une banquette. Au niveau de la police, c’étaient les éléments de l’Unité d’Intervention Polyvalente (UIP) à bord d’un minibus. Chacun d’eux a signé une décharge en deux exemplaires avant de prendre le matériel. Un exemplaire est resté au secrétariat et ils sont partis avec le second. J’ai fait la photocopie des décharges pour les garder par-devers moi.

J’ai démarré le 17 septembre 2015 avec deux véhicules. Une Toyota Land Cruser mono cabine et un véhicule militaire type Acmat. Nous étions dix militaires en tenue de combat du RSP. Nous sommes arrivés à Cinkansé aux environs de 02 heures du matin. Un numéro togolais qui m’avait précédemment absenté m’a rappelé. Mon interlocuteur a demandé ma position. Je lui ai dit que j’étais au niveau de la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Cinkansé. Il a déclaré que dès que je franchis la frontière, de lui faire signe. Aux environs de 06 heures et quart, le conducteur de la mono cabine et moi, après avoir vêtu des tenues civiles, avons franchi la frontière à bord de son véhicule. Le contact togolais nous attendait. Nous l’avons suivi sur à peu près quatre kilomètres. Il nous a conduits dans une villa qui faisait apparemment office d’une brigade de gendarmerie. C’est en ce lieu que le matériel a été chargé dans notre véhicule par des personnes en tenues civiles, probablement des gendarmes.. De retour à la brigade de gendarmerie de Cinkansé, nous avons revêtu la tenue treillis et avons repris la route pour Ouagadougou ».

En clair, les putschistes burkinabè sont bien partis se ravitailler au Togo. Ils étaient en contact direct avec le colonel Alex Yotroféi Massina qui, lui-même était en contact direct avec le chef des Armées qui n’est autre que le chef d’État Faure Gnassingbe. Et même au procès qui se déroule sur le territoire burkinabè, les putschistes qui ont tué 15 personnes et blessé 114 par des tirs à balles réelles, bénéficient de l’assistance de maître Lawson Banku, bâtonnier de l’ordre des avocats togolais, très proche du régime dictatorial.

À la manière de son père qui avait un talent inimitable pour bloquer la démocratie et l’alternance en finançant les voyous à l’étranger , Faure Gnassingbe lui aussi a financé le coup d’État pour déstabiliser le Burkina voisin, en même temps finance les milices pour déstabiliser l’opposition à l’intérieur du pays. Comme le disait Christian Guidicelli en 1981: « Mort depuis, mon père est un jeune cadavre que je regarde grandir en moi ».

J. Rémy Ngono

27Avril.com