L’Anc, la C14 et les élections : Attention aux velléités de cafouillage !

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L’Anc, la C14 et les élections : Attention aux velléités de cafouillage !


Le Conseiller en communication du parti Alliance nationale pour le Changement (Anc), Eric Dupuy, a tenu, hier mardi, des propos confus susceptibles de mettre à mal, la dynamique unitaire au sein de la coalition des 14 formations politiques (C14). Des déclarations alambiqués qui ressuscitent, par conséquent, le triste souvenir de 2015 où la formation politique dirigée par Jean-Pierre Fabre, contre toute attente, a finalement participé à la présidentielle sans les réformes institutionnelles et constitutionnelles exigées.

Les bruits de bottes des élections…

Près d’un an après la publication de la feuille de route de la Cedeao, les prochaines législatives projetées au 20 décembre 2018 semble visiblement occuper les esprits. Aussi bien le pouvoir qu’une partie de l’opposition, tous s’activent sur le terrain en remobilisant leurs troupes au travers des tournées d’information et de sensibilisation. Parallèlement, la Commission Électorale Nationale Indépendante (Ceni) poursuit, elle aussi et de façon unilatérale, ses travaux avec une équipe bancale. Installation des Commissions Électorales Locales Indépendantes (Celi), recrutements et formation des opérateurs de saisi, dans la perspective de la refonte du fichier électoral… Bref, la Ceni déroule son agenda comme si rien n’était.

Somme toute, une course effrénée, tête basse qui amène nombre d’observateurs à douter de la marche qui cacherait mal, des velléités de trucage du processus. Ceci donne fort argument à la coalition qui rejette la légitimité de l’actuelle Ceni qu’elle réclame plus paritaire, avant l’amorce d’une quelconque démarche tendant vers les législatives annoncées. Malheureusement, un fait nouveau semble surgir pour mettre à mal, la dynamique unitaire de mise au sein de la C14 depuis un an.

Attention au cafouillage

En effet, reçu chez nos confrères de Radio Nana Fm, le Conseiller en Communication du Chef de file de l’opposition, a semblé solliciter, à l’étape actuelle de la crise, une rencontre avec le Chef de l’Etat. Ceci vient également corroborer les déclarations des députés Isabelle Ameganvi et Ouro-Akpo, toujours du parti l’Anc qui ne semblent pas s’inscrire dans la dynamique unitaire voulue par le peuple togolais épris d’alternance. Suffisamment distillés sur les réseaux sociaux, ces propos sèment une confusion terrible au sein de l’opinion qui se demande, d’une part, à quoi rimerait une rencontre avec le Chef de l’Etat, surtout à une période de la crise où le capital confiance est complètement amoché. Et de l’autre part, si l’histoire politique ne risque t-elle pas de se répéter encore au Togo.

Trois ans après les faits, la participation de Jean-Pierre Fabre à la présidentielle de 2015 résonne encore dans la tête du peuple togolais en lutte pour l’alternance comme une sorte de trahison qu’il n’est plus prêt à revivre. C’est en ce sens qu’il convient de vite tirer sur l’alerte au sujet du danger que court l’Anc en tentant de saborder la dynamique unitaire de la C14. La configuration politique actuelle n’étant plus celle d’hier, Jean-Pierre Fabre et ses collaborateurs ne se feront pas pardonner par le peuple pour une quelconque démarche qui s’apparentera à un deal avec le pouvoir cinquantenaire du Togo. Les sbires et autres mercenaires vouvouzela du régime du prince n’attendaient qu’une occasion pareille pour mieux diviser l’opposition. Et cette confusion créée vient donc de leur donner du grain à moudre. Ceci, en arguant que l’Anc est dans la bonne dynamique, celle de travailler le terrain pour les échéances électorales, car étant le plus grand parti de la coalition contrairement aux autres que ces derniers réduisent au néant.

Qu’à cela ne tienne, ce n’est l’Anc qui a réussit la ferveur retrouvée par la rue depuis août 2017. Et le Pnp, quoique précurseur a été très tôt réaliste en appelant les autres a son soutien quand il a relancé, en ce qu’il pouvait, le mouvement populaire dans quatre vil les au début. Tout ceci, ajouté à l’axiome unanimement acquis aujourd’hui qu’un seul parti ne peut réussir l’alternance, les orgueils et calculs politiciens orange doivent avoir raison gardée. A plus forte raison que tout le monde connaît tout le monde désormais et ce depuis la présidentielle 2015.

Adjamagbo rassure… Mais Fabre averti

C’est ici le lieu de saluer la bravoure et la hauteur d’esprit de la coordinatrice de la C14, Brigitte Kafui Adjamagbo qui, jointe par notre rédaction, rassure sur la parfaite cohésion au sein de la coalition. Puis sur la disponibilité des facilitateurs à accompagner les acteurs politiques togolais à parvenir à une sortie de crise consensuelle. Pour cette dernière, le retard constaté dans la mission des facilitateurs annoncée depuis quelques jours n’est qu’un souci d’agenda, vu que la période d’août est généralement consacrée à la rentrée politique, dans nombre de pays. Ainsi donc, la coordinatrice de la C14 réaffirme la disponibilité de chacune des formations politiques membres de la C14 à œuvrer en sorte à garder, malgré leur différence politique inhérente à chaque groupe d’hommes, la dynamique unitaire et contestataire jusqu’à satisfaction totale de leurs exigences.

Aujourd’hui, l’évolution de l’actualité sociopolitique prouve à suffisance que rien ne sera plus comme avant. Aussi, la lutte politique n’est plus une question de personne, mais de principe. Et à l’image de Gilcchrist Olympio aujourd’hui réduit à sa simple personne, Jean-Pierre Fabre est plus que jamais averti.

Source : www.icilome.com