« La voie électorale est suicidaire. Elle nous conduira au chaos avec des répercussions désastreuses dans l’espace CEDEAO si cette institution n’assume pas ses responsabilités historiques envers les peuples qui y vivent.»
Togolaises, Togolais,
Chers compatriotes
Peuple Souverain, l’heure de ta libération a sonné !!!
Qu’il est triste notre pays, devenu la risée du monde et un champ de ruines alors que nous avons en nous tous un potentiel illimité pour faire de ce pays l’« Or de l’humanité » !
Réveillons-nous en sursaut et écoutons avec le cœur ! Ne regardons pas les choses en surface et émotionnellement mais en profondeur avec lucidité ! Un problème bien posé est à moitié résolu dit-on ! Nous devons comprendre notre problème pour bien le résoudre à sa racine. En tant que citoyen, je vais brièvement vous livrer ma compréhension.
A) Bref historique et exposé du problème togolais
La dictature cinquantenaire que nous combattons depuis sa genèse plonge ses racines dans l’ignominieux coup d’Etat du 13 janvier 1963 qui a permis à la France de revenir en force dans notre pays en s’appuyant sur l’armée et les partis politiques qui l’avaient soutenue pendant notre lutte pour l’indépendance. Quand les forces nationalistes s’étaient réorganisées pour constituer, en 1966, une sérieuse menace pour le nouveau régime en place, la France a compris que pour pérenniser sa présence au Togo elle devait désormais s’appuyer fermement sur un pouvoir fort qu’exercerait l’armée. Car le système néocolonial est avant tout un système injuste, inique et prédateur. Il ne peut exister dans notre pays où le nationalisme est majoritaire et récurrent que sous la forme d’une dictature. Cette dictature est soutenue inconditionnellement et portée à bout de bras par la France et son hydre « Françafrique ». Elle est également soutenue par d’autres pays et surtout par la mafia internationale. D’où la difficulté que nous éprouvons de nous en débarrasser. Cette dictature est anticonstitutionnelle. Elle est en plus en opposition à notre hymne national « la Terre de nos Aïeux « et à notre devise «Travail – Liberté – Patrie ». C’est un cancer qui ronge notre peuple et notre pays.
Notre hymne national et notre constitution nous commandent de nous organiser pour la combattre par tous les moyens. Cette dictature nous place en situation de lutte permanente jusqu’à sa totale destruction. Elle n’est pas une normalité. Il est donc inapproprié de qualifier notre lutte de « crise sociopolitique ». Il s’agit d’une véritable lutte de libération nationale que mène pacifiquement notre peuple contre la plus vieille dictature du continent, au service des intérêts du néocolonialisme international, pour recouvrer la liberté et la jouissance de ses richesses naturelles et matérielles. C’est une lutte qui est juste, fondée et légitime !
Cela fait plus de 52 ans que la dictature des Gnassingbé pille et sévit dans notre pays qui se trouve depuis l’avènement sanglant de Faure Gnassingbé dans une situation chaotique jamais connue auparavant, nous rendant esclaves sur notre propre sol et hypothéquant l’avenir des générations futures. C’est bien le résultat catastrophique et planifié de la gouvernance des Gnassingbé en conformité avec la vision de l’Impérialisme qui préconise le pillage, le meurtre, la dévastation des pays du tiers monde pour empêcher leur développement au profit du renforcement du monde occidental, toujours plus fort et plus conquérant. Voilà pourquoi nous avons toujours eu le sentiment d’avoir contre nous le monde représenté dans notre pays par le groupe des 5 (France, Allemagne, USA, ONU et UE) et les institutions africaines qui lui sont assujetties au moment des grandes confrontations avec le régime dictatorial comme c’est le cas depuis le 19 août 2017.
Cette dictature militaro-civile, mafieuse et démoniaque s’est incrustée dans tout le pays et s’accroche au pouvoir grâce à l’appui de ses soutiens étrangers, en utilisant la corruption, toutes sortes de subterfuges, de mensonges, de ruses, de violences, en ayant recours systématiquement aux fraudes électorales, à l’achat des consciences, en développant la misère et la dégradation de la moralité. La dernière trouvaille est de se servir d’une opposition parlementaire suffisamment faible, complaisante, bien rémunérée, ne représentant aucun danger pour se légitimer, donner une apparence démocratique au système dictatorial afin de conserver le pouvoir. Et c’est justement à cela que sert le statut de l’opposition dont le chef de file ne peut être finalement qu’un pantin. Toute lutte parlementaire est donc inopérante, inefficace pour le changement.
Aussi la contestation de grande envergure déclenchée, le 19 août 2017, par le PNP (Parti National Panafricain) – non parlementaire – .et son président, Maître Atchadam Tikpi, avait-elle surpris le pouvoir endormi sur ses « lauriers meurtriers». Elle aurait pu déboucher sur la victoire n’eût été la confiscation de sa direction par la coalition des 14 partis politiques dominée par les partis de l’opposition parlementaire et de la trahison qui s’en était suivie au cours du pseudo-dialogue « Lomé 2018 », soit le 27ème dialogue !
En effet, en suspendant unilatéralement la marche pendant ce faux dialogue, la coalition a, de ce fait, renoncé au pouvoir de la rue et à la revendication fondamentale du peuple, à savoir la démission immédiate du dictateur Faure Gnassingbé et la fin de son système. Elle a adopté le point de vue de la dictature et du groupe des 5 qui est la voie parlementaire passant nécessairement par des élections comme « sortie de crise ». Mais elle n’a pas eu le courage de l’annoncer officiellement, préférant laisser cette tâche ingrate à la CEDEAO sous la présidence de Faure Gnassingbé. Ainsi la CEDEAO, à son 53ème sommet tenu fin juillet à Lomé, a élaboré une feuille de route sur mesure pour préparer et protéger l’avenir du dictateur togolais, juge et partie dans cette confrontation, aux dépens de l’intérêt général du peuple togolais.
Pourtant, tout le monde sait qu’une dictature – surtout celle de notre pays – n’organise pas des élections pour les perdre ! Sur qui retombera la faute, la responsabilité au lendemain de la date butoir? La dictature ? La CEDEAO ? La coalition ? Quelle que soit la réponse, le grand perdant sera encore et toujours le peuple que les deux protagonistes ont pris en otage et utilisent à leurs fins égoïstes et indécentes. Après les élections programmées, avec ou sans réformes, il y aura juste l’élargissement de la minorité pilleuse sur un fond dictatorial, donc un changement sans changement ou bien le changement dans la continuité ! Le peuple-esclave sera tenu à l’écart des affaires !
Les arrestations arbitraires d’opposants et tous les autres méfaits du régime depuis le début du dialogue ainsi que les difficultés que rencontre la mise en œuvre de la feuille de route auraient pu être évités si la coalition, au lieu de vouloir embastiller la lutte populaire au parlement, avait tenu le cap et exigé la démission immédiate de Faure Gnassingbé !!! La bataille pour la CENI est un jeu d’enfants pour amuser la galerie ! D’ailleurs, cette CENI n’est réellement ni démocratique ni indépendante. Comment un parti très minoritaire, parce qu’il est au pouvoir, doit avoir autant de représentants que l’opposition, largement majoritaire ? De toute façon, il y a mille manières de truquer une élection ! Selon le dictateur Joseph Staline – qui n’a pas connu la révolution numérique qu’affectionnent beaucoup les tricheurs–modernes « les gens qui votent ne décident rien. Ce sont ceux qui comptent les votes qui décident tout ».
C’est pourquoi le régime dictatorial, expert en fraudes électorales, sachant ne pouvoir réduire l’insurrection populaire par la violence et conseillé par le groupe des 5, a opté très tôt pour la voie électorale. N’est-il pas paradoxal qu’il emprunte cette voie alors qu’il massacre le peuple et qu’il le soumet à la pire barbarie depuis le 19 août 2017? Depuis janvier 1972, le régime RPT/UNIR n’a-t-il pas remporté toutes les mascarades électorales qu’il avait organisées, excepté le référendum de1992 organisé par la Transition ? Souvenons-nous au moins de l’élection présidentielle d’avril 2005, la plus spectaculaire et la plus tragique de toutes et impliquant la responsabilité de la CEDEAO dans l’élection du fils du défunt tyran Eyadéma Gnassingbé, soutenu par le président français Jacques Chirac? Nous ne pouvons pour le moment attaquer l’ennemi sur les terrains où il se sent fort: le terrain militaire et le terrain électoral ! C’est juste une question de rapport de forces !
B) Notre challenge et la meilleure solution.
Non ! La voie électorale n’est pas la solution. Elle est suicidaire ! Car la dictature RPT/UNIR est une véritable machine à fraudes électorales utilisant tous les moyens de l’Etat et la compétence des experts internationaux en fraudes électorales. Nous devons impérativement continuer la lutte jusqu’à la victoire totale. C’est la meilleure solution qui puisse nous permettre de redevenir réellement libres et de recouvrer la souveraineté et l’indépendance de notre pays
Le challenge que nous devons affronter présente deux aspects : le premier est la dictature militaro-civile quasiment clanique, d’essence néocoloniale ; elle est anticonstitutionnelle et sort donc de la normalité. C’est un cancer pour notre pays et notre peuple. Le deuxième aspect est la personnalité du gestionnaire de cette dictature. C’est une gangrène au sommet de l’Etat ! Je veux parler de Faure Gnassingbé qui gère une dictature dynastique et mafieuse ; C’est un homme fondamentalement immoral. Les deux aspects du problème sont intimement liés et pour le résoudre plus facilement, Faure Gnassingbé, de surcroît illégitime, doit absolument être dégagé en premier afin d’arriver à la restauration de l’Etat de droit et à faire plus aisément les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales ; ces réformes seront alors justes, équilibrées et adaptées à nos besoins !
Faure Gnassingbé est fondamentalement immoral, c’est un dégénéré sexuel et de surcroît pédophile !
Faure Gnassingbé est fondamentalement immoral : c’est un être de mépris. Il méprise le peuple, viole constamment la constitution, ne respecte pas les accords et les engagements. Il passe pratiquement le tiers de l’année à l’extérieur aux frais des contribuables. Il a disparu le 25 septembre dernier de l’Assemblée générale de l’ONU au moment où il devait s’exprimer au nom du peuple togolais ! N’est-il pas une honte qui nous salit tous?
Faure Gnassingbé est fondamentalement immoral. Il a falsifié ses soi-disant diplômes universitaires et il n’a jamais, au grand jamais, été réellement bien élu. C’est un usurpateur !
Faure Gnassingbé est fondamentalement immoral. Il a fait main basse sur le trésor togolais et il est le chef de cette minorité pilleuse qui a accaparé les richesses du pays en toute impunité laissant la majorité dans la misère. Il a amassé un trésor inestimable et son entourage est composé de nombreux milliardaires, civils comme militaires, hommes comme femmes. Ceux-ci sont en train d’expatrier leurs différents butins dans des pays sûrs.
Faure Gnassingbé est fondamentalement immoral. Son système crapuleux et mafieux exploite, depuis des années, le pétrole offshore à l’insu du peuple ainsi que l’or. En revanche, il importe du pétrole sale – dirty petroleum – qu’il commercialise dans la région. C’est du brigandage et un crime économique et écologique au sommet de l’Etat. Le peuple ne peut plus lui faire confiance !
Faure Gnassingbé est fondamentalement immoral. C’est un terroriste ! En tant que Chef suprême des forces armées et ministre de la Défense, il est directement responsable des morts et d’autres graves violations commises dans les répressions des marches pacifiques et en dehors de celles-ci par les forces armées. Faure Gnassingbé utilise aussi des terroristes de tous bords et des miliciens. L’Etat togolais est devenu un Etat voyou !
Faure Gnassingbé est fondamentalement immoral. Comme le poisson pourrit par la tête, l’immoralité du chef de l’Etat et de son système entraîne la dégringolade de la moralité du corps social et la dégradation de la culture.
Faure Gnassingbé est fondamentalement immoral. Sa mauvaise gouvernance a ruiné et plongé le pays dans le chaos. La dette publique a atteint 84% selon le dernier rapport du FMI- Togo, le taux de chômage est très élevé et le taux d’évasion fiscale est de 94% selon Global Financial Integrity 2017, soit le taux mondial le plus élevé ! Notre pays est en danger ! Le bilan de ses trois mandats usurpés est catastrophique ; le pays est en faillite, c’est pourquoi il doit démissionner immédiatement !
Alors que faire ? Le peuple a exprimé son ras-le-bol et veut, dans son immense majorité, le départ immédiat de Faure Gnassingbé et se libérer du joug dictatorial: Vox populi, Vox dei ! Et le message du pape François lors de la prière de l’Angélus du 29 octobre 2017 au peuple togolais était ce sacré « Vox populi, Vox dei ! Comment la coalition des 14, qui demande au peuple d’aller prier dans les églises, temples et mosquées, pouvait-elle se placer au-dessus de celui-ci et abandonner si facilement sa revendication fondamentale pour négocier autre chose ? Croyons-nous que la volonté de Dieu est flexible en fonction des désirs humains ? L’espérance pour le Togo ne peut trouver sa place que dans ce « Vox populi, Vox dei » et soyons remplis de gratitude, de confiance et de certitude ! Car dieu a son plan pour notre pays : c’est de faire du Togo l’« Or de l’humanité » !
Chers compatriotes ! Contrairement aux peuples qui croient qu’ils descendent des singes anthropoïdes et qui se livrent à toutes sortes de perversités et apprennent aux autres peuples à faire de mauvaises choses, nous, peuple de cette contrée, nous sommes des enfants de dieu, donc un peuple de dieu ! Nous possédons les gènes de nos aïeux qui nous ont légué ce pays. Nos aïeux étaient forts et joyeux, des êtres grandioses et extraordinaires ! Nous devons devenir comme eux et même les surpasser ! Nous devons prendre notre destin en main pour réaliser le rêve togolais en faisant de notre pays l’« Or de l’humanité » et participer activement à la construction de l’unité africaine et de la grande et nouvelle humanité.
L’homme est la plus parfaite créature sur la terre. Autant dire que sa vie est précieuse. C’est en défendant des valeurs et des principes élevés qu’il est en mesure de créer des richesses et de vivre dignement dans l’abondance et la plénitude. A cet effet, nous devons nous réorganiser puissamment pour conduire notre lutte de libération à la victoire !
C) L’appel citoyen et patriotique
Peuple togolais debout depuis le 19 août ! Nous refusons désormais de vivre petitement en survivant dans notre pays où nous sommes soumis à l’arbitraire, réduits à la misère, à la famine, à la mendicité, à la prostitution. Nous refusons l’état de siège de nos villes, les rafles nocturnes, les emprisonnements, les assassinats et autres crimes crapuleux, les massacres. C’est pourquoi nous exigeons le départ immédiat de Faure Gnassingbé et la fin de son système. On ne demande pas à un voleur d’organiser des élections pour savoir s’il doit être arrêté ou continuer à voler ! On l’arrête carrément !
La dictature RPT/UNIR a atteint son amplitude maximale, ses limites et elle est irréformable ; elle ne peut être remplacée que par un nouveau système. C’est une loi incontournable de l’univers et dieu y veille ! C’est parce que cette dictature a duré trop longtemps et a fait trop de mal que le peuple a été uni et exalté par Dieu ou Allah pour exiger le départ de Faure Gnassingbé et la fin de son système. C’est pourquoi le « Vox populi, Vox dei » ne peut être modifié par qui que ce soit ! Dieu intervient pour rappeler les humains et les peuples à l’ordre lorsqu’ils s’écartent trop des valeurs, principes et critères moraux ! C’est l’occasion et l’heure de retrouver le chemin du bien, de la vertu et de la liberté!
Peuple togolais ! Je veux m’adresser spécialement à tous ceux qui soutiennent encore la dictature– qu’ils soient Togolais ou étrangers vivant au Togo, que le moment est venu de faire votre choix, en toute conscience, entre le mal et le bien, soit de continuer à soutenir Faure Gnassingbé, soit de laisser tomber ce fruit pourri car l’heure de sa fin a sonné ! Le bien est rétribué par le bien et le mal par le mal ! Nul ne peut aller au ciel s’il ne cultive et ne transforme pas son cœur ! Un système qui tue froidement des enfants innocents et qui terrorise un nourrisson de 3 mois est voué à disparaître !
Chers compatriotes ! Après mûres réflexions, j’ai décidé, aujourd’hui, en tant que patriote et l’un des héritiers de la lutte pour l’indépendance, d’assumer entièrement mes responsabilités historiques en prenant plus activement part à notre lutte de libération nationale qui dure depuis plus de 52 ans. Je connais bien notre pays pour y avoir vécu et travaillé dans toutes ses régions, du nord au sud. J’ai connu aussi à deux reprises les geôles ténébreuses et déshumanisantes des Gnassingbé. J’ai été torturé et soumis à des traitements cruels, inhumains et dégradants. J’ai tout supporté car aucun sacrifice n’est trop grand pour la libération d’un peuple. Le 30 juillet 1985, deux autres patriotes détenus et moi avons dénoncé, à la barre du tribunal présidé par Madame Awa Nana, la torture et les autres violations des droits de l’homme, la dictature, la misère et réclamé pour le peuple la liberté, la démocratie et le développement. Trente-trois ans se sont écoulés et les avancées démocratiques sont très insuffisantes; le pays est en faillite ; il s’enfonce dans le chaos. Comment peut-on encore laisser Faure Gnassingbé au pouvoir jusqu’en 2020 soi-disant pour terminer son 3ème mandat, illégal, qu’il a usurpé au regard de la constitution originelle de 1992 ? Chaque jour, sous son régime, est un calvaire pour le peuple et un gouffre financier pour le pays ! Faure Gnassingbé doit partir maintenant ! Cela permettra l’ouverture à la Période Transitoire dotée d’une Assemblée constituante et, dans un climat apaisé, à la préparation des élections transparentes et démocratiques supervisées par la CEDEAO. C’est le vœu ardent d’une grande partie de la diaspora et du peuple togolais !
L’offensive lancée le 19 août par le PNP et son président Maître Atchadam Tikpi a redéployé notre lutte de libération qui, au bout d’un an, semble enlisée. Son issue, presque incertaine et chaotique, est suspendue à la difficile mise en œuvre de la feuille de route de la CEDEAO élaborée sous la présidence de Faure Gnassingbé lui-même. Compte tenu de tout ce qui est expliqué plus haut il est évident que cette feuille de route ne prend pas en compte l’intérêt de notre peuple et de notre patrie. La voie électorale qu’elle recommande est suicidaire. Elle nous conduira au chaos avec des répercussions désastreuses dans l’espace CEDEAO si cette institution n’assume pas ses responsabilités historiques envers les peuples qui y vivent.
Depuis le 19 août 2017, le peuple a consenti à d’immenses sacrifices tant en vies humaines qu’en biens matériels ; il a payé un lourd tribut que la communauté internationale, insensible à ses souffrances, veut faire passer en pertes et profits comme si rien ne s’était passé. Nous devons tous lui dire non !
C’est pourquoi, au nom du droit inaliénable des peuples à s’autodéterminer, droit inscrit dans la charte des Nations Unies, reconnaissant et convaincus que la voie électorale n’est pas la solution, nous devons impérativement continuer la lutte jusqu’à la Victoire Totale! Car notre lutte est juste et légitime, soutenue par Dieu et aussi par la société civile africaine et par tous les démocrates réellement épris de liberté et de paix. C’est, bien sûr, accomplir notre premier acte de Souveraineté en communion avec nos martyrs et nos aïeux ! Nous devons supprimer la gangrène au sommet de l’Etat pour permettre à notre peuple de respirer à nouveau l’air frais et pur. Les présidents Robert Mugabé du Zimbabwe et Jacob Zuma d’Afrique du sud ont démissionné. Le président Nicolas Grunitzky a bien démissionné en janvier 1967 ! Qu’est-ce que Faure Gnassingbé est pour qu’il ne démissionne pas ?
Notre lutte s’inscrit dans le combat incessant et éternel entre le bien et le mal. La dictature cinquantenaire, de nature démoniaque, privilégie le mal et la méchanceté. Plus nombreux nous serons à soutenir le camp du bien et de la bonté plus vite sera le changement. C’est certain ! Cela suppose que nous changions de comportement et de mentalité en abandonnant la culture du parti RPT/UNIR et toutes les mauvaises choses qu’il a répandues dans notre société. Cela suppose aussi que la coalition des 14 et tous ceux qui la soutiennent comprennent l’enjeu national et sortent du labyrinthe du défaitisme et de l’immobilisme pour exiger, aux côtés du peuple souverain, le départ immédiat de l’usurpateur et la fin de son système.
Je suis certain que vous êtes innombrables à partager avec moi ma compréhension. Alors, nous entamerons ensemble le chemin de la victoire ! La victoire est déjà inscrite en nous ; il nous suffira de l’exprimer avec fermeté en défiant le pouvoir dictatorial.
Nous plaçant donc sous la protection du Créateur, je lance, dans la continuité de l’action de défiance du 19 août, un appel citoyen, patriotique et fraternel au peuple et, tout particulièrement, à sa société civile, sa jeunesse, toutes ses forces vives et sa diaspora ainsi qu’aux mouvements et partis politiques patriotiques à nous unir pour porter plus haut et plus fort « Vox populi, Vox dei » dans un Front Républicain – le nom importe peu – pour défendre les valeurs de la République – Travail – Liberté – Patrie – et libérer ici et maintenant la Mère Patrie, porteuse de cet idéal de liberté, de bienveillance, de tolérance, de paix et d’authenticité!
Je demande aux militaires d’avoir au plus haut degré le sens du devoir, de l’honneur, de la foi patriotique et républicaine pour accomplir leurs responsabilités historiques et humanitaires vis-à-vis du peuple souverain en marche pour sa liberté.
Je prie nos rois, nos chefs traditionnels et nos chefs religieux d’assumer leurs responsabilités historiques en aidant le camp du bien à prospérer car la moralité est la boussole des êtres humains, elle est le facteur de cohésion sociale par excellence et le pain dont se nourrit notre âme collective.
Je remercie le peuple pour sa bravoure, son endurance, ses sacrifices et tous les mouvements et partis politiques, les associations de la société civile, la jeunesse et la diaspora qui participent activement à ses côtés à la lutte de libération nationale.
Je suis convaincu et certain qu’en retrouvant le courage, la détermination et la joie du début la victoire est assurée. Elle est aussi certaine que le lever du jour ! Vivons désormais dans la certitude absolue de vaincre ! Que le désir brûlant nous embrase tous dans notre noble quête de liberté ! La joie approche, la Victoire ne nous sera plus volée !
D) Conclusions
En définitive, les élections sous le régime RPT/UNIR – rompu aux fraudes électorales – sont inacceptables parce que suicidaires. C’est comme si on allait volontairement à l’abattoir. Certains signes avant-coureurs nous invitent déjà à une vigilance accrue : le parti pris du président de la cour constitutionnelle, la bataille autour de la CENI, le recensement unilatéral et non consensuel avec enrôlement des mineurs et la réapparition de la milice.
Le Salut du peuple passera par une puissante réorganisation de la résistance populaire et patriotique pour constituer une force invincible capable de faire sauter le verrou dictatorial et dégager Faure Gnassingbé. De la puissance de l’acte de défiance du pouvoir naîtra la victoire. Alors, seulement s’ouvrira la Période Transitoire pour restaurer l’Etat de droit !
L’espérance pour le Togo réside dans la promesse du Créateur de faire de notre pays l’Or de l’humanité. La grande Famille togolaise assumera ainsi son destin de grandeur et de sagesse ! La Joie approche !
Je vous embrasse tous fraternellement, unis dans le même combat, unis pour le bien de tous !
Gloire éternelle à nos illustres martyrs, civils et militaires
Vive le Togo libre !
Ablode ! Fezire ! Feziye ! Ablode Gbadja !
Colmar, le 24 octobre 2018
Dr Ati Antoine Randolph
Contact : [email protected]
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