La surcharge: le calvaire quotidien des Togolais

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Un taxi de 5 places où les passagers sont au moins 7, à raison de 4 à l’arrière et trois devant. Le phénomène est récurent qu’il est érigé en règle parfois avec la complicité des forces de sécurité. De l’autre côté, ces conducteurs avancent des arguments pour justifier leurs actes inciviques, l’une des causes des accidents.

Alors que la pratique est interdite, les conducteurs de taxis afin de faire le maximum de bénéfice recourent à la surcharge. Pourtant en mars dernier, dans un communiqué conjoint, les ministres des Transports, des Finances et de la Protection Civile fixaient l’infraction de surcharge de passagers à 5 000 FCFA par personne. Qu’est-il advenu de cette loi? Elle est aussitôt tombée dans les oubliettes visiblement.

S’il y en a qui sont tellement habitués à la situation et obligés de s’y accommoder, il est à souligner que la plupart s’en plaignent.
«Vous avez de la peine à manier le volant parce que vous avez un passager de plus devant. C’est notre vie qui en dépend, la vôtre également », lance une jeune dame coincé à l’arrière d’un taxi, un enfant dans les bras. Une remarque que le chauffeur qui conduisait un véhicule avec sept passagers a reconnu mais soutient que c’est un mal nécessaire.

Comme celui-ci, ils sont nombreux, ces chauffeurs qui reconnaissent que les surcharges sont une mauvaise pratique, mais s’en défendent par une sympathie pour le passager.

« On a de la peine des fois à laisser le passager sous prétexte que le véhicule est rempli. On a toujours ce besoin de satisfaire», un faux problème dans la mesure où ces chauffeurs ne poursuivent que leurs revenus journaliers.

Le pire c’est lorsque des policiers qui à cause des billets que des chauffeurs leur glissent observent ces voitures surchargées faire des allers et retours sans broncher. A côté de ces forces de sécurité qui gardent ce silence coupable, certains sont intransigeants. A chaque infraction, son amende.

Aussi, les passagers doivent aider dans cette lutte contre la surcharge. « Soit on refuse de se mettre à 4 derrière et aucun chauffeur ne peut m’y obliger ou décider de sortir si il y a une personne qui s’ajoute à nous » a laissé entendre un jeune qui vient de fermer la portière d’un taxi ayant remarqué que la chauffeur avait déjà trois passagers à l’arrière.

Se taire alors que sa vie est en danger reviendrait à cautionner un acte incivique. Les responsabilités sont partagées.

Edem (Stagiaire)

Source : www.lomechrono.com