Depuis les violentes manifestations qu’a connues la ville de Sokodé entre les mois d’août et de septembre et les violences enregistrées dans la ville voisine de Bafilo à l’occasion des manifestations de septembre, ces deux villes sont quadrillées par les forces de défense et de sécurité et les manifestations de l’opposition n’y sont plus autorisées. Mardi dernier, des militants de l’opposition avaient tenté de se regrouper mais ont été littéralement dispersés. La coalition de l’opposition prévoit une stratégie pour libérer ces deux villes.
Mercredi, les villes de Sokodé et de Bafilo sont restées calmes. Même constat ce jeudi, le 3e des trois jours de manifestations auxquelles a appelé la coalition des 14 partis de l’opposition togolaise.
Malgré le désir des opposants de ces localités de descendre dans les rues, ils n’ont pas la possibilité de le faire. Le ministre de la sécurité et de la protection civile, Damehame Yark avait expliqué qu’il est plus judicieux d’éviter les manifestations dans ces deux villes. La raison évoquée est que des armes sont en circulation avec des cartouches et les détenteurs ne sont toujours identifiés.
Du coup, la ville de Sokodé et sa voisine Bafilo connaissent une présence impressionnante de militaires qui continuent de faire des rondes.
Au niveau de la coalition de l’opposition, on dénonce une occupation de ces villes. Les leaders de l’opposition condamnent en outre des violences exercées sur les populations de ces localités.
Et pour libérer ces villes de la « terreur et de l’occupation militaire », la coordinatrice de la coalition, Brigitte Adjamagbo-Johnson annonce que l’opposition est en train d’adopter une stratégie qui sera traduite dans les faits dans les prochains jours.
Pour l’essentiel, cette stratégie de l’opposition consistera à organiser de grandes manifestations dans les deux villes.
« Nous sommes sereins. Nous irons marcher à Sokodé et Bafilo aux côtés de ces populations très prochainement », indique Mme Adjamagbo-Johnson.
La responsable de la coalition estime que le régime de Faure Gnassingbé ne peut plus faire taire le mouvement de contestation en cours par la répression et l’intimidation.
Pour l’heure, les manifestations de ce jeudi se déroulent bel et bien à Lomé et dans certaines localités de l’intérieur.
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