Dans les marchés de Lomé gérés par l’Etablissement public et autonome pour l’exploitation des marchés (EPAM), la sous-location d’espaces ou de boutiques asphyxie une grande partie de commerçants.
Arnaque
L’EPAM est la seule autorité habilitée à gérer les marchés, donc à attribuer les espaces ou boutiques aux demandeurs que sont les commerçants. Mais il se fait que des individus véreux louent auprès de l’EPAM des espaces qu’ils relouent à leur tour aux vendeurs ou revendeurs moyennant des sommes mensuelles, parfois très élevées.
On parle alors de sous-location. Une procédure qui permet à leurs auteurs de s’enrichir indûment. Selon afreepress, « ces personnes parfois taxent plus chers ces espaces et se permettent à tout moment de changer les clauses du contrat ou d’occupant au gré de leurs intérêts et de leur humeur du moment ».
Cette source ajoute que « le phénomène s’étend à presque tous les marchés de la capitale et prend une forme d’escroquerie préjudiciable à l’Etat et aux commençants. Mais de peur d’être renvoyés de leurs lieux d’affaires, ils sont peu, ces commerçants qui acceptent de témoigner à visage découvert et de livrer les noms de leurs bourreaux ».
A Adawlato, Attikpodji, Hédzranawoé… la sous-location prospère de sorte que les victimes n’en pouvant plus, décident de sortir de leur silence. Mais de peur de représailles, ils n’osent pas en parler à visage découvert. « Nous avons peur de dénoncer cela. C’est aussi très récemment que nous avons compris la pratique et découvert que les personnes qui nous ont loué les places ne sont pas les vrais propriétaires », avoue une victime.
EPAM complice ?
L’Etablissement public et autonome pour l’exploitation des marchés est souvent critiqué pour ne pas œuvrer suffisamment afin de trouver des solutions aux problèmes des commerçants et des marchés alors qu’il brasse des sommes importantes chaque mois. En l’espèce, certains croient qu’il serait impossible qu’il ne soit pas au courant de la sous-location puisque cette pratique ne date pas d’aujourd’hui.
Un commerçant, au micro de l’agence citée plus haut, reconnait : « Depuis que l’Epam nous a sensibilisés, nous ne payons plus doublement, mais nous sommes menacés par ces propriétaires. J’ai même une convocation d’un huissier que j’ai transmise à l’Epam qui m’a rassuré ».
Selon les informations, L’EPAM, également, dénonce la sous-location. « La construction des marchés à un caractère social. C’est d’ailleurs par mauvaise foi que certains concitoyens entretiennent cette pratique car le fait d’occuper en premier un espace de vente dans un marché ne fait pas de vous des propriétaires. Les espaces de vente appartiennent à l’Epam et ne peuvent être cédés ni vendus par un occupant qui décide de ne plus les exploiter. Ce dernier devrait obligatoirement informer nos services », a indiqué un des employés de cet établissement.
Mme Somialo Potcholi-Kadja, la Directrice générale de cette instance, en dehors des campagnes de sensibilisation, doit aussi mettre en place une équipe d’investigation pour interpeller les arnaqueurs afin qu’ils répondent devant la loi. Il en va de son image et de sa crédibilité.
A.H.
Source : www.icilome.com