La rivière Kara tarit

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Les effets du changement climatique et les activités humaines ne sont pas sans conséquences pour les pays du monde, le Togo y compris. C’est le cas de la rivière Kara qui a donné son nom à la ville, située à 420 Km au nord de Lomé.

La rivière Kara prend sa source dans la Binah et se jette dans le fleuve Oti. Autrefois, un atout pour la population de Kara qui s’en sert pour la pêche, la consommation et aussi de maraîchage développé graduellement sur ses berges. Malheureusement, depuis les années 2000, cette rivière connait un état de tarissement sans précédent. Or, même en saison sèche, ce cours d’eau ne tarissait jamais.

Dans un documentaire réalisé par le confrère « EcoConscience Tv », les causes de ce tarissement ne sont rien d’autres les effets du changement climatique et de l’exploitation humaine.

« Nous exploitons trop et jusqu’au bord de la rivière. Aussi, les arbres ont été coupés sans oublier l’effet du réchauffement climatique. Avant quand j’étais arrivé ici, au moment de l’harmattan, on le sentait vraiment, le vent ne soufflait pas, mais il y a la fraicheur. Mais maintenant, c’est le vent qui souffle et nous ne comprenons rien du tout. L’eau ne tarissait pas, mais depuis 2003, cela a commencé », leur a confié un maraîcher.

Des propos corroborés par un scientifique qui a fait part de son analyse concernant la situation.

« Pour mieux connaitre l’histoire de cette rivière, il faut aller à sa grande source au Bénin. Quelque chose s’est produite là-bas et les responsabilités sont partagées. Lorsqu’on regarde la morphologie des roches existantes, on se rend compte facilement qu’il s’agissait d’une grande rivière. On peut constater sur elles, la vitesse de l’écoulement de l’eau, ce qui prouve qu’elle a subit l’effet de l’écoulement de l’eau», a-t-il expliqué.

De toute évidence, c’est la population qui en pâtit, même si elle n’est pas seule responsable de cette situation. Le ralentissement de la pêche, de l’activité maraîchère et autres sont, entre autres, les conséquences du phénomène.

« Ça fait partie de l’indifférence du gouvernement qui pourrait nous faire un barrage pour nous aider », a proposé un des maraîchers.

Mais pour l’heure, l’idéal serait d’arrêter les pratiques humaines qui ne font qu’enliser la situation.

JA

Lomechrono.com