Par Serge Lemask, togo-online.co.uk
Les militants du Parti National Panafricain (PNP) à Kara font l’objet de tentatives d’enlèvement, de menace et d’intimidation. Une situation qui inquiète vivement le Regroupement des jeunes africains pour la démocratie et le développement (REJADD) d’Assiba Johnson. L’association invite les autorités togolaises à prendre des mesures idoines, en vue d’arrêter les mains criminelles qui menacent la quiétude des citoyens. C’est dans un communiqué dont voici la teneur.
Communique du REJADD-TOGO, relatif à l’agression et aux menaces que subissent les membres du Bureau préfectoral du Parti National Panafricain Section – Kara.
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C’est avec inquiétude et indignation que le Regroupement des Jeunes Africains pour la Démocratie et le Développement Section-Togo (REJADD-Togo) a appris le 20 janvier 2018, les tentatives d’enlèvement, de menace et d’intimidation dont font l’objet les membres du bureau préfectoral du Parti National Panafricain (PNP) Section – Kara, en l’occurrence leur secrétaire Général en la personne de monsieur EGNAMA Balakiyèm.
Selon les informations reçues de sources concordantes et suivant un communiqué du PNP section-Kara, le Secrétaire Général du PNP-Kara, monsieur EGNAMA Balakiyèm aurait été sommé par un appel téléphonique dans la matinée du 20 janvier 2018, sans préavis, de quitter immédiatement la maison où il est en location par le propriétaire de la maison, un certain colonel KOUYELE. Dans la soirée, il aurait reçu la visite de certains individus qui l’auraient raté. Face à cette situation faite de menaces et de tentative d’enlèvement, le sieur EGNAMA Balakiyèm a été contraint de vivre dans le maquis.
Rappelons que le dimanche, 7 janvier 2018, une réunion des membres du bureau préfectoral du PNP-Kara, qui se tenait au domicile de leur président, monsieur AGOUZOU Ricardo, a été interdite et réprimée dans un bain de sang par certains individus. Cette répression qui viole les dispositions des articles 28 de notre constitution, 12 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et 17, alinéas 1 et 2 du Pacte International Relatif aux Droits civils et Politiques, a fait selon les responsables du PNP-Kara, six blessés graves dont monsieur EGNAMA Balakiyèm. Ce dernier est sorti de cette agression avec sa lèvre supérieure gonflée et plusieurs hématomes et blessures dans la paume de ses mains.
Au regard de cette situation et à la récurrence des exactions extrajudiciaires souvent perpétrées par certains individus à Kara sur les militants des partis politiques de l’opposition, en l’occurrence, ceux du PNP, le REJADD-Togo se pose des questions sur la situation des Droits de l’Homme au Togo.
Quel est ce modèle d’Etat de droit que les Gouvernants Togolais offrent-ils au peuple Togolais où tout se passe désormais comme si on était dans un Etat sauvage où la loi de la jungle est érigée en permanence en système de gouvernance ? Quel est cet Etat de droit, où les Gouvernants ne se considèrent jamais comme des sujets de droit et où la puissance publique est en principe soumise au droit ?
Les menaces de mort, les arrestations arbitraires, les expéditions punitives font partie de la culture de la violence et de l’impunité qui sévit au Togo depuis quarante ans et surtout depuis le 19 août 2017 et dont les militants des partis politiques de l’opposition, les défenseurs des droits de l’Homme et les journalistes sont les cibles privilégiées.
Les autorités togolaises chargées de la sécurité de tous les citoyens, doivent prendre toutes les dispositions pour interpeller les auteurs et les commanditaires de ce genre de menaces que subissent les militants du PNP à Kara et les traduire en justice.
Face à cette situation de menace grave aux libertés fondamentales, garanties par la Constitution de la République togolaise, le REJADD-TOGO :
– Condamne avec la dernière énergie cette menace et ce harcèlement ;
– Rend l’Etat togolais, garant de la sécurité de tous les citoyens, responsable de tout ce qui pourrait arriver aux membres du bureau préfectoral du PNP section- Kara ;
– Appelle tous les citoyens togolais épris de paix et de justice, ainsi que toutes les personnes de bonne volonté à travers le monde, à unir leurs efforts pour empêcher que ne se perpétue la loi de la jungle dans notre pays ;
– Exige des autorités togolaises, la prise de mesures idoines, en vue d’arrêter les mains criminelles qui menacent la quiétude des citoyens.
– Appelle la communauté internationale à utiliser tous les moyens de pression et d’influence nécessaire pour une résolution pacifique de la crise qui secoue le Togo depuis des années et surtout depuis le 19 août 2017 avec son lourd bilan de morts, de blessés, d’arrestations, de destruction des biens privés et publics et un afflux massif de réfugiés et de déplacés.
Pour finir Le REJADD-Togo demande la libération de toutes les personnes arrêtées en rapport avec cette crise politique et qui croupissent dans nos prisons.
Fait à Lomé, le 22 janvier 2018
JOHNSON Kwassi Assiba Biova
Ampliations:
– Ambassades et Représentations Diplomatiques
– Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (Genève)
-PNUD-TOGO
– Union Européenne (UE)
– Organisation Internationale de la Francophonie (OIF)
-Organisations internationales et nationales de défense des droits de l’homme.
– Presses et Osc
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