L’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba “pourra rentrer” en République démocratique du Congo s’il le souhaite, a déclaré dimanche le ministre congolais des Affaires étrangères sans préciser s’il était poursuivi par la justice congolaise.
“Jean-Pierre Bemba est parti de sa propre volonté. S’il veut rentrer, il pourra rentrer”, a déclaré Léonard She Okitundu dans l‘émission “Internationales” de RFI/Le Monde/TV5Monde.
“Je ne suis pas en mesure de vous répondre. Je ne suis pas informé que Jean-Pierre Bemba ait un dossier judiciaire ici”, a ajouté le ministre congolais sur un éventuel mandat d’arrêt émis par la justice congolaise à l’encontre de M. Bemba.
M. Bemba se trouve depuis vendredi “en liberté provisoire en Belgique en attendant une décision finale sur sa peine”, a indiqué samedi la Cour pénale internationale (CPI), qui l’a acquitté de crimes contre l’humanité et crimes de guerre mais pas dans une affaire de subornation (corruption) de témoins.
La CPI émet des “conditions spécifiques” à sa liberté provisoire après dix ans de détention dont “ne pas changer d’adresse sans préavis”.
L’ex-candidat à la présidentielle de 2006 avait quitté Kinshasa sous escorte des Nations unies en 2007 après des combats entre sa milice et l’armée régulière du président Joseph Kabila.
Moïse Katumbi sur le fil du rasoir
A Kinshasa, son parti politique (Mouvement de Libération du Congo) compte “bien entendu” sur sa présence à son congrès les 12 et 13 juillet, a indiqué à l’AFP une de ses fidèles, Eve Bazaiba.
Le dépôt des candidatures à l‘élection présidentielle prévue en décembre est annoncé du 25 juillet au 8 août.
En revanche l’autre opposant Moïse Katumbi “sera entre les mains de la justice comme cela a été prévu s’il rentre au pays”, a confirmé M. She Okitundu.
M. Katumbi, qui a quitté la RDC en mai 2016, a été condamné dans une affaire immobilière dont il nie tout fondement.
Le ministre congolais a par ailleurs indiqué qu’il se rendrait lundi à Luanda pour parler du processus électoral en RDC.
Il a enfin confirmé l’absence à Kinshasa du nonce apostolique, qui avait eu des mots très durs envers le pouvoir en place, niant que l’ambassadeur du Vatican est été “chassé” par les autorités.
“Il devait retourner pour consultation à Rome. Et c’est tout”, a-t-il dit. “Je n’ai reçu aucune demande de la part du nonce apostolique pour venir à Kinshasa”.
Source : www.cameroonweb.com