Le président Faure Gnassingbé s’est rendu mardi au CHU Sylvanus Olympio de Lomé, le plus grand hôpital du pays.
Il a visité la maternité, la chirurgie, service de cardiologie et celui des maladies infectieuses et tropicales.
L’occasion de discuter avec les patients, d’échanger avec le personnel sur les conditions de travail et la qualité des soins.
Les carences sont évidentes dans le secteur public de la santé. Le chef de l’Etat en est conscient.
Raison pour laquelle il a initié un projet qui prévoit le recours à des partenaires privés ou indépendants sous contrat avec l’Etat pour gérer les hôpitaux. Une solution pour améliorer la qualité du système de santé.
Des phases pilote ont été menées avec succès au CHR d’Atakpamé et au CHP de Blitta.
Le CHU de Lomé sera désormais managé par CREDES. Mais attention, préviennent les autorités, pas de privatisation rampante.
‘L’Etat ne se désengage pas. La contractualisation permet de trouver des solutions à l’insatisfaction des patients, à la baisse du taux de fréquentations des structures sanitaires publiques, d’offrit un service de qualité aux patients. Bref l’Etat assurera tous ses engagements financiers et les sous-traitants se contenteront d’assurer la gestion’, explique Moustapha Mijiyawa, le ministre de la Santé.
Inauguré en 1954, le Centre national hospitalier est devenu Centre hospitalier universitaire de Tokoin en 1972, puis baptisé CHU Sylvanus Olympio en 2012.
L’hôpital emploie 1271 personnes (médecins, chirurgiens, infirmiers, sages-femmes …). Il assure plus de 100.000 consultations chaque année et réalise des dizaines de milliers d’interventions chirurgicales.
Mal géré, largement déficitaire, peu accueillant pour les malades, dépourvu d’équipements de pointe, le CHU va pouvoir bénéficier d’une seconde vie grâce à l’arrivée d’un gestionnaire rigoureux.
Pour Faure Gnassingbé, mettre la qualité des soins comme objectif central est une priorité
La réforme sera une réussite à condition que les responsables soient formés, enfin, au management des hommes, à l’art de motiver les équipes, et que l’ensemble des professionnels de l’hôpital -médecins, personnels soignants, administratifs- puissent devenir les moteurs des changements du système de santé au Togo.
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