Dans de nombreux pays d’Afrique, les personnes atteintes de handicaps psychosociaux sont parfois perçues comme possédées par des esprits malins ou des démons.
La psychiatrie est une branche de la médecine et non une pratique religieuse
En raison de ces superstitions et du manque de services locaux de santé mentale, certaines familles abandonnent les malades à leur sort, sans aide, sans traitement.
Dans les rues de Lomé, il est fréquent de voir errer des malades à moitié nus.
Même si la situation tend à s’améliorer, le Togo manque de structures pour accueillir et soigner cette population qui ne peut espérer que l’aide ponctuelle de particuliers ou d’organisations charitables.
Dans l’attente de la création de centres spécialisés, l’OMS recommande de confier aux infirmiers, si possibles spécialisés, la possibilité de faire des diagnostics et des prescriptions de psychotropes. A condition bien entendu qu’ils soient supervisés par des médecins.
Face à la dépression, la schizophrénie et l’épilepsie – les maladies mentales les plus répandues en Afrique -, il faut s’attaquer aux problèmes de fond qui minent la société et constituent les principales causes des maladies mentales. Le chômage, l’absence de logements, la pauvreté, la toxicomanie, l’alcoolisme, la mortalité périnatale, le sida ont un impact considérable sur la santé mentale des populations.
Le ministère de la Santé ne se désintéresse pas de ce problème. Une étude est menée actuellement pour voir comment des unités spécialisées et mobiles pourraient prendre en charge les malades dans les rues afin d’effectuer un premier diagnostic et d’assurer des soins. Une première étape modeste avant la création d’hôpitaux psychiatriques.
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