Il n’y a plus besoin de décrire l’état dans lequel se trouvent les localités où on exploite des gisements miniers au Togo. Sikakondji, une localité située dans la préfecture de Yoto, vit également cet enfer.
MMLK/ LE VILLAGE DE SIKAKONDJI (YOTO) SUR TRACES DES LOCALITÉS MINIÈRES SINISTRÉES SANS MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ?
Les responsabilités sociétales des entreprises (RSE) non respectées. Qui de l’État Togolais ou de la société SCAN TOGO est responsable de l’enfer des populations ?
Le Mouvement Martin Luther King, dont une délégation, est de retour de cette localité décrit les conditions de vie de ces populations traumatisées par le syndrome du non-respect des engagements et des conventions.
En effet, il est triste de constater que les localités souvent réputées en ressources minières végètent dans des misères incomparables. Le cas du village de SIKAKONDJI dans le canton de Tokpli (préfecture de Yoto) en est une honteuse illustration. Après les localités sinistrées de Vo, de Zio, des Lacs et de Yoto à cause de l’exploitation des phosphates, c’est le tour de SIKAKONDJI d’en être victime. Regorgeant d’autres ressources minières à part le clinker, SIKAKONDJI abrite la société SCAN TOGO, il y a quelques années.
Quels intérêts ce village jouit-il de l’exploitation de son sous-sol jusqu’à présent ? Toutes les populations à l’unanimité diront un non catégorique et les tristes réalités sont là pour l’attester.
Des engagements non tenus jusqu’à présent si l’on ne se réfère même pas à des conventions signées antre SCAN TOGO et les populations, il devrait en principe s’agir des indications idéales et de bon sens à titre de reconnaissance et récompense pour les terres cédées pour l’exploitation. En regardant la route qui relie Tabligbo à SIKAKONDJI en passant par les installations de la société, n’est pas si praticable en saison pluvieuse comme ce fut le cas actuellement. Notre véhicule lors de notre voyage, s’est embourbé et il a fallu l’opération RAIDS SUR ENTEMBE pour sortir du décombre. D’accès difficile, il est facile d’imaginer ce que pourraient être les infrastructures sociales.
L’école publique des années 70 dispose de deux groupes dont l’un est en bâtiment et l’autre en hangar d’une rare vétusté avec une cantine scolaire à l’état primaire abritée par les animaux domestiques. A côté, les logements des enseignants comparables à ceux des huttes des premiers hommes. Le village est dans l’obscurité alors que toutes les installations de SCAN sont dans la lumière. Toutes ces infrastructures ont été objet de convention pour le bonheur des populations. Mais tout est resté lettre morte.
Même sur le plan d’embauche, les jeunes sont majoritairement manœuvres et agents de sécurité pourtant certains sont formés pour le statut des cadres mais laisseys sur le carreau .Rien de profitable ni favorable aux populations de SIKAKONDJI dans l’exploitation du clinker par SCAN TOGO. Actuellement, ce à quoi ces populations sont confrontées est le paiement pour des produits pérennes déjà comptés mais contestés par les responsables de la société pour présumées irrégularités suscitant un litige en cours dont la solution est attendue.
Jusqu’à quand ces multinationales vont tuer les populations africaines pour cause de l’exploitation de leurs ressources minières ? Qui sont responsables de ces comportements méprisants et machinatoires ? Ce sont les États qui livrent leurs populations à la pâture et dans le cas de SCAN TOGO, les autorités Togolaises sont sans doute responsables des malheurs du village de SIKAKONDJI. Alors que dans les textes, les législateurs prévoient un quota des recettes des sociétés pour le développement des communautés locales.
Pour le MMLK, les populations sont tenues de connaître elles-mêmes ces lois pour faire valoir leurs droits. Le MMLK réitère tout son soutien à ces populations et entend les accompagner jusqu’à satisfaction.
MMLK / LA VOIX DES SANS VOIX.
Source : www.icilome.com