La politique se paie la une des quotidiens togolais

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Les journaux togolais parus ce vendredi consacrent l’essentiel de leurs colonnes à la politique, notamment le dialogue national engagé par le pouvoir et l’opposition, réunie autour d’une coalition de 14 formations politiques.

« Annonce de reprise des marches de l’opposition : le facilitateur s’oppose, la coalition se rebiffe », titre L’Eveil de la Nation.

Le dialogue inter-togolais démarré le 19 février pour une sortie de crise connait une suspension, officiellement pour calendrier défavorable du facilitateur principal, le président Ghanéen Nana Akuffo Ado, rappelle le journal.

Ces derniers jours, poursuit-il, la coalition des 14 partis de l’opposition grinçait les dents et projetait de reprendre ses manifestations de rue la semaine prochaine. « Mais patatras, elle vient de recevoir un désaveu du facilitateur qui lui impose de ne pas reprendre les marches », indique L’Eveil de la Nation.

Selon le journal, « le président Nana Akufo Addo a demandé à l’opposition de suspendre les manifestations sur un délai d’une semaine afin de donner une autre chance aux négociations bilatérales qu’il mène entre les protagonistes de la crise ».

Pour la patrie l’Union s’intéresse, pour sa part, à l’affaire Kparatao, fief natal de Tikpi Atchadam (le leader du Parti national panafricain, PNP), où des militaires auraient passé à tabac les populations dans la nuit du 24 au 25 février 2018. « L’expédition punitive de Kparatao, un mensonge grossier », écrit le journal en manchette.

Dans un communiqué annonçant la reprise des manifestations de rue, la coalition « a fait cas des escalades de violations des droits de l’Homme à Kparatao dans la nuit du 24 au 25 février et le maintien en état de siège des villes de Bafilo, Sokodé et Mango », rappelle ce bihebdomadaire.

Telle une trainée de poudre, note le journal, « l’information a fait le tour du monde et les condamnations sont venues de partout, du moins officieusement, car, aucune chancellerie n’est tombée dans ce nouveau piège ».

Face à la presse nationale et internationale le 7 mars dernier, annonce Pour la patrie l’Union, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Yark Damehame, a démenti formellement ces affirmations. «Nous avons demandé aux membres de la coalition de nous apporter ne serait ce qu’une liste des victimes ou des photos de la supposée barbarie militaire à Kparatao. Mais, jusqu’à présent ils n’ont fourni aucune preuve parce qu’il n’en existe même pas», écrit le journal, citant le ministre de la Sécurité.

« Les populations ont été bel et bien tabassées à Kparatao », affirme Brigitte Adjamagbo-Johnson à la une du quotidien Liberté.

Le Canard Indépendant informe, pour sa part, que « Faure Gnassingbé souhaite parvenir à un compromis avec l’opposition ».

Source : www.icilome.com