Mais regardez ce que nous avions fait des élections locales et de la décentralisation : une petite guerre pour accaparer des morceaux de pouvoir. C’est vrai que sous d’autres cieux aussi, là où les gens sont plus avancés, l’élection des conseillers municipaux est également un enjeu de pouvoir, mais pas seulement ! Contrairement à chez nous, cette élection va bien au-delà de l’aspect politique. Le but de la décentralisation, ce n’est pas le contrôle et la mainmise sur le territoire, mais le mieux-vivre du citoyen. Un mieux-vivre qui passe par la justice et un meilleur partage des ressources du pays.
Je connais un zémidjan-man à Tsévié. Son père lui a laissé en héritage une maison qu’il a louée. Chaque fin du mois, il prend une bagatelle de 75.000F comme loyer. La moto qu’il conduit lui appartient. Il en a une deuxième qu’il a remise à un conducteur de taximoto et on lui fait les comptes par jour. Ce zèd-man aussi vient de taper le Code pour bénéficier du programme de solidarité Novissi et a reçu un transfert monétaire.
A cause du cafouillage qui est devenu comme une tare de notre société togolaise, on donne encore à ceux qui en ont déjà et on laisse les vrais pauvres sur le bas-côté de la route.
Si la décentralisation est bien faite, l’administration sait plus facilement au sein d’une commune qui gagne quoi, qui paie quoi, qui a quel revenu, qui mérite quoi…
Et si nous laissions de côté le « tout politique » pour libérer les institutions de la République ? Si elles fonctionnent mieux, nous nous porterons mieux, non ?
Sahé Sahéa
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Source : icilome.com