La nouvelle condition d’admission à la C14

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La nouvelle condition d’admission à la C14

Les leaders des neuf (9) partis de la Coalition des 14 ont rendu public, mardi à Lomé, le relevé des conclusions ayant sanctionné leurs deux journées de réflexions tenues les 20 et 21 février derniers à Lomé. A en croire ces responsables politiques de l’opposition, ledit relevé servirait désormais de code de bonne conduite au sein de la Coalition.

Les choses ne seront plus comme avant au sein de la Coalition des 14 partis de l’opposition. En tout cas, c’est ce que Jean-Pierre Fabre et ses collègues ont laissé transparaître mardi devant les caméras.

Selon ces hommes politiques, si aujourd’hui la Coalition s’effrite de l’intérieur sur fond de chamailleries, c’est parce qu’elle n’a pas de base solide dès le départ. Et cela est dû aux conditions circonstancielles de sa création. Et c’est justement pour rectifier le tir et redéfinir sa ligne politique que ces journées de réflexions ont été initiées.

« Vous savez, les conditions dans lesquelles on a mis en place la Coalition des 14 justifient aujourd’hui la confusion qui y règne. C’est le déclenchement d’un mouvement qui a conduit à la formation de cette Coalition. Il faut dire qu’avant le déclenchement de ce mouvement, nous-mêmes, nous nous préparons pour former quelque chose de ce genre. Et Donc quand l’occasion s’est présentée, on s’est engagé spontanément.

Normalement, si on devait créer un mouvement de ce genre, on devait s’asseoir pour avoir une charte, réfléchir sur les modalités de fonctionnement. Mais on n’a pas eu le temps de faire tout ça avant de nous lancer. Parce qu’à cause de l’urgence, on s’est dit : Allons-y ! Mais en cours de chemin, on a constaté des dysfonctionnements. Et c’est ce qui a justifié d’ailleurs qu’à la fin, on puisse dire aujourd’hui que pour aller de l’avant, il faut faire le bilan, restructurer la Coalition, puis définir les règles devant régir cette Coalition. On ne fonctionne pas sans règles. Si vous avez une association, il faut définir ses règles, ainsi personne ne peut se lever pour faire ce qui lui plaît », a fait comprendre Me Dodji Apévon.

Et de préciser : « Personne ne peut nous reprocher cela. Qui veut aller loin ménage sa monture. On veut faire du sérieux. Si vous avez fait le bilan pendant 18 huit mois et que vous avez constaté qu’il y a dysfonctionnements, il faut s’arrêter pour repartir. On ne peut pas dire que nous avons tort ».

Au regard de cette déclaration du président des Forces Démocratiques pour la République (FDR), tout porte à croire que les neuf (9) partis restants qui forment aujourd’hui la Coalition veulent repartir sur de nouvelles – bonnes- bases, et avec à la clé, une ligne politique bien définie.

La nouvelle condition d’admission à la C14

Bien que certains partis aient décidé de faire désormais cavalier seul, la Coalition ne changera pas de dénomination. « Nous sommes toujours la Coalition des 14. Le nom C14 s’est imposé. Et juridiquement parlant, personne ne peut nous arracher cela. Même si les partis qui sont dans la Coalition ne sont plus 14 aujourd’hui, d’autres viendront demain », a souligné Me Dodji Apévon.

A en croire ces leaders, la Coalition sera prête à ouvrir ses portes à toutes les forces démocratiques ou formations politiques, mais à condition que ces dernières s’inscrivent dans la droite ligne des revendications et des règles qui régissent désormais ce regroupement.

Intervenant ce mercredi dans l’émission ‘Le Débat’ sur la radio Nana FM, Eric Dupuy, Chargé de la Communication à la Coalition, a précisé que même le Parti National Panafricain (PNP) de Me Tikpi Atchadam, le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) de Me Agboyibo, Le Togo Autrement de Fulbert Attisso, le Mouvement Citoyen pour la Démocratie (MCD) de Me Tchassona Traoré, Santé du Peuple du Dr. Georges William ne feront pas exception à la nouvelle règle.

« Si demain, l’un de ces partis (précités, ndlr) revenait sur sa décision de suspension des activités à la coalition, il sera obligé d’accepter le contenu des réflexions sorties des journées de réflexion. Nul n’est au-dessus des autres partis politiques », a-t-il indiqué.

C’est désormais clair, plus rien ne sera comme avant au sein ce regroupement de partis politiques de l’opposition qui, à un moment donné de la lutte, a ébranlé le régime de Faure Gnassingbé avec ses gigantesques manifestations de rue. Mais reste à savoir si avec ce nouveau garde-fou, « le grand mouvement citoyen » tant promis pourra être mis en place.

Godfrey Akpa

Source : www.icilome.com