Communiqué conjoint du 2 décembre 2019 adressé au peuple togolais
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Réseau de la Coordination de la Diaspora Togolaise Indépendante (RCDTI) et
Collectif pour la Vérité des Urnes – Togo – Diaspora (CVU-Togo-Diaspora)
Contact : [email protected] qui transmettra
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Le Peuple togolais doit refuser d’être conduit à des élections de la contre-vérité des urnes comme des moutons. La raison est simple. A côté de Faure Gnassingbé qui endette le Togo, privatise sa dette sur le dos des populations togolaises, il existe une fausse opposition alimentaire qui trompe le Peuple togolais. Il importe donc de la dénoncer en expliquant comment les acteurs au pouvoir, acquis par la force et le sang organisent en amont, pendant et en aval la continuité du système RPT/UNIR.
1. Faure Gnassingbé organise la « continuité » du système RPT/UNIR
Les conditions et les modalités du renouvellement au pouvoir d’un système autocratique ésotérique-militaro-civil reposent sur sa capacité à sensibiliser en amont, souvent par l’achat des consciences, tout un processus d’organisation de la contrevérité des urnes. Cela ne peut se faire qu’avec un principe de socialisation et de convivialité avec une partie du peuple togolais, sans véritable conscientisation des conséquences de la gouvernance actuelle de Faure Gnassingbé sur les générations présentes et futures. Dans un pays où plus de 60 % de la population est pauvre et de nombreuses personnalités à la tête de structures sans budget, finissent par accepter l’impensable et la fatalité des inégalités causées par le système RPT/UNIR, il y a lieu de dénoncer les formes perverses de « socialisation », de « convivialité », basées sur une servitude volontaire due à l’absence de perspective politique et d’opportunités de s’insérer dans la société togolaise de manière indépendante du système RPT/UNIR.
Il est question d’organiser la justification en amont de la falsification de la contre-vérité des urnes, par une technique d’intégration de la partie de la population qui se dit « apolitique, ou opportuniste, ou encore zélée », dès lors que ses besoins primordiaux sont satisfaits (argent, poste, honneur…). Sauf que la sommation obligatoire -officielle comme non officielle-, est d’accepter une servitude volontaire et de soumettre sa condition d’être humain libre à celui d’un être humain aligné sur le système RPT/UNIR, à condition que ce dernier « paye » le bon prix.
Faure Gnassingbé a besoin de faire croire à l’existence d’une démocratie qui fonctionne au Togo. Pour cela, il existe une vision minimaliste de la socialisation dans la mouvance de la « continuité ». Il s’agit d’un processus d’intégration du citoyen togolais au système RPT/UNIR par « inculturation ». Tout un ensemble de procédés légaux et illégaux sont mis en oeuvre par le système au pouvoir – de manière visible comme invisible -, pour faire intérioriser par les membres et les sympathisants ainsi que les nouveaux arrivants, des modèles, des normes, des valeurs déviant de l’éthique et valorisant l’impunité et la haine de celle ou celui qui n’est pas membre du réseau au pouvoir.
On aboutit ainsi à une organisation institutionnalisée de l’assimilation des Togolaises et Togolais à une société togolaise transformée en une famille élargie du RPT/UNIR avec des groupes de zélés, de légitimateurs, de traitres à la cause du Peuple togolais. Le tout se fait avec en contrepartie de l’argent. Chacun doit alors se déterminer clairement pour intégrer « volontairement » ou par la force des choses (selon les compromissions et les corruptions passées) à une socialisation et une « convivialité » programmée autour d’une mouvance togolaise de la continuité du système RPT/UNIR. L’éthique, le bien, la justice, la vérité, la démocratie effective, étant graduellement devenus des priorités secondes, chacun se complaît à être « ensemble » au sein de cette mouvance du statu quo et de la continuité. Les interactions qui socialisent une large partie des citoyens togolais y compris dans la Diaspora finissent par faire d’eux des « moutons » qui acceptent le principe d’aller à des élections de la contrevérité des urnes lors de l’élection présidentielle de 2020. Dès lors que Faure Gnassingbé, accepte de payer le « juste prix » pour légitimer le système RPT/UNIR illégitime pour encore 5 ou 10 ans supplémentaires.
La socialisation des partis de la mouvance présidentielle avec les partis de l’opposition institutionnelle et des associations de la société civile, devenus de véritables légitimateurs du système de la fausse démocratie de la contrevérité des urnes, permet de faire perdurer un système d’intérêts communs bien compris. Sauf que ces intérêts se déclinent contre le Peuple togolais. La socialisation qui passe par l’adhésion collective à un processus électoral discriminant et fondé sur l’unilatéralisme des « suprémacistes du RPT/UNIR » devient paradoxalement un élément fédérateur et unificateur. En ce sens qu’il a permis de légitimer la contrevérité des urnes lors de toutes les élections passées au Togo, et s’apprête encore à le faire plus particulièrement lors de l’élection présidentielle qui s’annonce au premier trimestre de 2020. Le RPT/UNIR assisté d’un système militaire et ésotérique d’achat des consciences est en train d’hypnotiser les dirigeants togolais légitimateurs, en pratiquant la politique de l’achat de conscience, au prix fort parfois, pour satisfaire la volonté primordiale de certains responsables politiques et de la société civile d’être payés pour contrôler la « volonté du Peuple togolais ».
Togolaise, Togolais, Peuple togolais… Réveille-toi car tu ne pourras pas dire que tu n’auras pas été prévenu !!!
2. La Coalition informelle des légitimateurs
Alors que faire face à la coalition informelle entre, d’une part le RPT/UNIR et, d’autre part, certains partis politiques, certains candidats sans parti, certaines organisations de la société civile togolaise, certains responsables religieux et certains membres de la Diaspora, tous légitimateurs ? S’organiser avec toutes les personnalités de bonne volonté qui conçoivent l’avenir du Togo sans le système de Faure Gnassingbé et ses légitimateurs.
Le système actuel du RPT/UNIR est organisé pour offrir une fausse image de la démocratie à la communauté internationale. Pour ce faire il faut absolument empêcher toutes formes de contestations de type insurrectionnel, mais accepter, voire susciter habilement, celles qui permettent de légitimer Faure Gnassingbé et son système. Ce système d’achat des consciences des dirigeants du RPT/UNIR comme ceux d’une opposition institutionnelle, a permis d’avoir déjà plus de 11 candidats déclarés pour l’élection présidentielle de 2020, fondée sur des réformes électorales effectuées de manière unilatérale sans concertation et donc sans consensus, donc non transparentes et opaques, imposées par le pouvoir. L’objectif affiché, avec l’appui des chancelleries légitimatrices – africaines comme occidentales -, est de présenter l’image de Faure Gnassingbé, comme celle d’un démocrate. En fait un « faux démocrate » car au service exclusif de la classe qui dirige et des multinationales qui ont des intérêts au Togo, au détriment de l’intérêt général du peuple togolais. Dès lors, les manifestations sont réprimées, empêchées ou réduites à ne plus avoir de capacité de nuisance politique pour le pouvoir. La démocratie dite « apaisée » du Togo trouve même des légitimateurs au sein des responsables religieux, qui vendent leur droit d’aller au paradis contre la paix des cimetières au Togo… Ceux qui ont choisi de jouer ce jeu sont non seulement des légitimateurs du statu quo du système mais des traitres envers le Peuple togolais. La vérité est que le Peuple togolais indépendant ainsi que sa Diaspora plurielle indépendante, n’ont jamais demandé d’aller à des élections de la contrevérité des urnes.
De ce fait, une fois que le prix fixé est acquis et que les modalités de versement se font dans les ténèbres et sous le couvert du financement des élections de la contrevérité des urnes, les légitimateurs togolais poursuivent la satisfaction de leurs intérêts personnels et n’ont pas d’objection pour s’aligner ou travailler avec Faure Gnassingbé, officiellement ou officieusement, avant ou après l’élection présidentielle de 2020. Ceci est d’autant plus facile pour ceux qui ont systématiquement travaillé avec le système de Faure Gnassingbé par le passé, mais aussi pour ceux qui par opportunisme se présentent sous les habits mal-taillés de l’opposition institutionnelle, de Centristes alignés sur le RPT/UNIR, ou encore de candidats dits « indépendants ». Il faut donc dénoncer cette hypocrisie nationale, à moins de chercher à rejoindre la liste de plus en plus longue des légitimateurs…
Le problème est que le Togo a des légitimateurs parmi les responsables des partis politiques, de la société civile et même parmi les candidats dits « autonomes ». Cette convergence sous forme de trahison du peuple togolais repose en fait sur l’émergence voilée d’une « mouvance togolaise de la « continuité ».
Cette convergence des responsables des partis politiques et d’associations vers la légitimation de Faure Gnassingbé et son système illégitime, doit être dénoncée et rejetée par la grande majorité du Peuple togolais, consciente des enjeux. Il s’agit en fait d’une arnaque électorale en préparation, que la CEDEAO a « magistralement préparée » en amont, lors de la contestation populaire massive née de l’insurrection du 19 août 2017, en instaurant un 28° faux dialogue1 ayant comme support une vraie « fausse feuille de route » qui n’a jamais été respectée. Ne pas dire la vérité au Peuple togolais, c’est être complice de la contrevérité des urnes. Celles et ceux qui vont aller à ces élections falsifiées2 en amont – tant au niveau de la préparation, de l’organisation, que de la partialité des institutions responsables du processus électoral -, devront tôt ou tard être considérés comme ayant choisi la trahison au profit de l’argent. La peur est malgré tout du côté du pouvoir, sinon ce pouvoir n’aurait pas fait quadriller de manière permanente, plusieurs villes du pays se trouvant aujourd’hui dans les faits en état de siège, par des éléments des forces militaires qui ne parlent pas souvent les langues vernaculaires du pays.
Par contre, ils savent, en toute impunité et avec dextérité, manier la langue dite de l’organisation des élections apaisées, que sont la bastonnade, les intimidations, les violences arbitraires et même la mort à bout portant. Mais le fait marquant est la convergence des intérêts bien compris où le système au pouvoir offre de l’argent, des facilités, des titres, ce sous toutes les formes imaginables, pour organiser, hiérarchiser et mettre sous servitude volontaire les légitimateurs. Faure Gnassingbé a donc réussi à changer la donne. Le Peuple togolais sera le dindon de la farce s’il en accepte les termes. Si tout processus démocratique de contestation est rendu impossible, il ne restera vraisemblablement que le kidnapping de Faure Gnassingbé, l’insurrection ou alors l’improbable coup d’Etat. Le Togo va connaître pour la énième fois une imposture électorale et les acteurs de la Légitimation du système n’en sont soit pas conscients, soit en acceptent les conditionnalités dès que l’argent circule vers eux. La solution sage est d’aller vers une conférence inclusive sans Faure Gnassingbé, puis une autre avec ceux du pouvoir pour négocier les termes d’une transition de refondation du Togo3. Mais pour que cela advienne, le citoyen togolais ne doit pas être un mouton.
3. Ne plus être un mouton au Togo
Pour ce faire, trois options s’offrent à ce Peuple :
- La première option consiste à ne pas aller aux élections présidentielles de 2020 en attendant une refonte totale du processus électoral, des institutions et de l’organisation des élections, par application d’une partie des dispositions générales prévues par l’accord politique global de 2006 (APG) encore inappliquées à ce jour ;
- La seconde option consiste à continuer à défier le pouvoir dictatorial en menant la lutte non violente basée sur la désobéissance civile et militaire, la non coopération et l’insoumission généralisée conformément à l’article 150 de la Constitution : « désobéir et s’organiser pour faire échec à l’autorité illégitime constituent le plus sacré des droits et le plus impératif des devoirs ».
- La troisième option consiste à aller aux élections présidentielles de 2020 en sachant d’avance qu’elles seront perdues. Mais qu’en retour, certains candidats déclarés d’une part, et les acteurs politiques d’autres part, qui sont dans le même stratégie d’accompagnateur du système RPT/UNIR à ces élections, auront fait une bonne opération financière, d’autres recevront en récompense de l’argent, des postes dans le nouveau gouvernement qui ne se gênera pas pour parler de gouvernement d’alliance nationale pour la continuité.
Alors sans un projet commun, il n’est pas possible d’avoir une vision commune, et donc un candidat commun. Le candidat unique ne pourra qu’être un autocrate qui va appliquer son programme et non celui du Peuple togolais.
4. Le Togo n’a pas besoin d’une candidature unique, mais plutôt d’une candidature commune
Personne ne met en doute la détermination des uns et des autres pour une alternance des individus au pouvoir. Mais, une partie du Peuple togolais ne semble pas comprendre que l’avenir du Togo doit se bâtir sur un projet de société commun crédible, d’abord creuset puis socle solide d’une nouvelle unité nationale. A défaut, l’obsession de presque tous d’aller vers une candidature unique sans un projet de société unificateur et inclusif relève simplement d’un vœux pieux. D’ailleurs, le seul fait que l’Alliance Nationale pour le Changement, comme au demeurant, le Parti National Panafricain et d’autres partis qui refusent pour le moment d’y souscrire, témoigne de l’inconsistance de l’approche unitaire basée sur des personnalités sans projet de société commun. Seule une approche unitaire et collective permettra de dégager une candidature commune au Peuple togolais.
Le Togo n’a pas besoin d’une candidature unique, mais d’un processus d’élaboration du projet de société commun et crédible, à l’issue duquel émergera une candidature commune. Le risque induit par la candidature unique est de produire un nouvel « autocrate », sans projet de société pour l’avenir du Togo et qui, de fait, ne sera donc pas lié aux exigences exprimées depuis le mois d’août 2017 par le Peuple togolais. L’absence de projet de société commun conduit d’ailleurs à une escalade de promesses, toutes aussi budgétivores les unes que les autres, dès lors qu’il s’agit de faire plaisir aux populations. Mais la dette que cela pourrait engendrer est une marque du non-sérieux de certains.
5. Élections au Togo : Investir pour un retour sur investissement entre 2 et 20 fois plus
Comme d’accoutumée, en période électorale, certains partis d’opposition haussent la voix pour rappeler l’impartialité de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), de la Cour Constitutionnelle et du fichier électoral non fiable. Pourtant chacun sait que le parti au pouvoir ne réalisera pas les réformes nécessaires pour assurer des élections transparentes. S’en suivront des troubles tragiques pendant et après les élections. Comme les mêmes actions produiront les mêmes effets, nul ne doit attendre un changement dans la préparation des élections au Togo par le système RPT/UNIR. Pour eux, le système de la contrevérité des urnes a fait ses preuves et il ne faut pas le changer mais le perfectionner. Alors les responsables des partis d’opposition institutionnelle sont-ils des éternels perdants ? Personne ne peut espérer la victoire d’un des candidats, dits de l’opposition, dans les conditions actuelles et pourtant ils sont nombreux à s’aligner au départ de l’élection présidentielle de 2020. S’agit-il d’une opposition de façade ? Pourquoi se lancer dans une course dont le résultat et le vainqueur sont connus d’avance si ce n’est un théâtre dans lequel chaque candidat « opposant » joue sa partition de musique, partition réglée par Faure Gnassingbé ?
La réalité est tout autre. Le système togolais RPT/UNIR, qui gouverne le Togo depuis plusieurs décennies, a compris que la pauvreté, les inégalités et la soif des égos des dirigeants de l’opposition peuvent lui permettre de renouveler le registre des différentes techniques permettant d’amadouer le Peuple togolais. Il est question d’amener ce peuple togolais à participer à l’élection présidentielle de 2020, dans des conditions telles, que l’impossibilité d’expression de la vérité des urnes pourrait garantir la victoire au premier tour de scrutin du candidat du RPT/UNIR. Le tout sera assorti des félicitations d’une certaine communauté internationale, qui a choisi de systématiquement soutenir la contre-vérité des urnes au Togo, comme ce fut le cas en 2005, 2010 et 2015, nonobstant les imperfections relevées dans les rapports des différentes missions d’observation électorale, notamment les plus sérieuses entre toutes, celles de l’Union Européenne4, et jamais corrigées par Faure Gnassingbé et le RPT/UNIR. Il suffit donc de transformer la participation aux élections en un fond d’investissement où le retour sur investissement varie entre deux (2) et vingt (20) en moyenne, selon l’importance de votre capacité de non-nuisance pour Faure Gnassingbé et son système militaro-civilo-ésotérique.
Vous déposez 20 millions de Francs CFA (FCFA) pour participer à des élections en acceptant le principe que le score que vous obtiendrez sera déterminé de manière unilatérale par le système au pouvoir.
Aussi, la participation à l’élection présidentielle de 2020 pour de nombreux candidats se résume à aller investir 20 millions de FCFA puis de négocier le niveau du retour sur investissement avec le système de Faure Gnassingbé. Dans la configuration actuelle de son pouvoir très autoritaire, voire dictatorial, cela fait de ce dernier le maître du jeu incontesté. Sans oublier qu’il existe une société civile. Mais là aussi, il y a une grande partie de cette société civile, qui joue le même jeu que la pléthore de partis politiques (plus de 110 au Togo) qui sont devenus des entités légitimatrices du système existant. C’est pour cela que la vigilance s’impose et que la Togolaise, ou le Togolais, y compris dans la Diaspora, devra renommer chacun des responsables de partis, d’associations de la société civile, des ecclésiastiques, etc., en fonction des actes posés et non des déclarations faites.
Les conditions ne sont pas réunies pour une élection présidentielle transparente et crédible. En fonction du retour sur investissement pour avoir accepté de perdre, il faut bien admettre que quiconque participe et se prête au jeu déloyal de cette élection présidentielle de 2020, avec la participation de Faure Gnassingbé ou de tout autre candidat éventuel présenté par le RPT /UNIR, et sachant que son score sera celui qu’annoncera le système au pouvoir, mais pas le score réel issu des bulletins de votes contenus dans les urnes, est un légitimateur qui accepte la contrepartie que constitue l’argent octroyé pour mener une campagne électorale de perdant.
6. L’émergence d’une alliance nationale pour la continuite du système actuel
En effet, si l’on se réfère aux déclarations, les uns et les autres sont pour la plupart tous des « opposants ». Mais si vous faites une analyse objective de leur passé et surtout du caractère versatile et opportuniste de leur positionnement en fonction du temps et des enjeux, de nombreux partis politiques et associations de la société civile et des responsables religieux, sont devenus de véritables légitimateurs de ce qu’il faut bien appeler le nouveau parti de la mouvance togolaise de la continuité. Les partis prônant l’alternance et le changement d’individus et non un véritable projet de société, pourraient alors s’apparenter davantage à une alliance nationale pour la continuité. En effet, si vous déposez les 20 millions et vous récupérez dès le début de la campagne de sensibilisation qui sera suivie de la campagne électorale proprement dite, un multiple de la somme « investie » au départ, sans obligation d’avoir au moins 5 % des voix des électeurs, alors vous avez fait une très bonne opération financière avec un retour sur investissement pour le candidat et son parti. Mais pour le Peuple togolais, c’est une catastrophe, voire un scandale. Mais au Togo, la honte du scandale est un sentiment disparu depuis bien longtemps.
Faure Gnassingbé le sait pertinemment en en profite. De simple autocrate, il est devenu le chef des suprémacistes togolais et pour perpétuer son régime, il a besoin d’opposants hypocrites envers le Peuple et une partie du Peuple qui accepte ce jeu pervers. Aussi, les suprémacistes togolais au pouvoir ont autant besoin de vrais « faux opposants » que de vraies « fausses sociétés civiles » pour légitimer artificiellement leur pouvoir et renforcer leur contrôle sur un Peuple, qui en est réduit à déplorer l’absence d’organisation collective porteuse d’un projet de société commun.
Cette situation est politiquement désastreuse, dans le sens où elle sème la confusion la plus totale en agissant sur l’imaginaire collectif, car elle repousse très loin dans le temps l’idée même de la possibilité d’une alternative politique, d’un changement de gouvernance, et l’idée qu’un système politique alternatif est possible sans Faure Gnassingbé et son réseau.
7. La candidature « unique » du Togo s’appelle Faure Gnassingbé, Mais…
Lorsque certains responsables religieux s’en mêlent, ceux-là même qui ont systématiquement approuvé et « béni » les faits, gestes et actes posées par le président illégitime qu’est Faure Gnassingbé, sont les mêmes à vouloir faire semblant de vouloir la paix, l’unité, et une candidature « unique » de leur « candidat dit « naturel ». Sauf qu’en fait la seule candidature « unique » du Togo s’appelle Faure GNASSINGBÉ. Son problème est qu’il n’arrive pas à déclarer sa candidature officielle, compte tenu des pressions internes et internationales pour un changement de « personne » au sein du RPT/UNIR.
Mais le vrai danger est qu’une nouvelle fois prononcée la contre-vérité des urnes au Togo, la vague de violences qui peut s’en suivre risque de ne pas permettre à ce président-illégitime de rester au pouvoir sans subir le revers d’une insurrection avant 2025. Donc pour garantir le maintien au pouvoir du système, le RPT/UNIR, les lobbies des multinationales françaises et étrangères au Togo, le Groupe des cinq (Allemagne, Etats-Unis, France, Union européenne et Nations Unies), sans oublier au niveau régional, la CEDEAO et l’Union africaine, s’interrogent sur la meilleure manière d’imposer au Peuple togolais ce qu’ils ont collectivement réussi contre son intérêt. Et surtout pour éviter de subir eux-mêmes les préjudices provoqués par des externalités négatives dirigées contre leur système, dont les conséquences ou les dégâts collatéraux, pourraient carrément mettre en cause leur sécurité personnelle dans le pays.
8. Togolaise, Togolais, Rejette le Parti de la Mouvance Togolaise pour le statu quo
On ne peut plus véritablement falsifier une liste électorale, organiser et approuver un processus électoral institutionnellement vicié, sans déboucher à défaut sur la fatalité de l’insurrection, ou pire sur un terrorisme incontrôlé. Ainsi va le Togo où tous les candidats s’organisent pour prendre la carte électorale du nouveau parti populiste togolais dont le faire-part tarde à être distribué : Le parti de la mouvance togolaise pour le statu quo.
Alors, chacun pourra comprendre pourquoi, de nombreux partis politiques, de nombreuses associations de la société civile, les institutions internationales, régionales et sous-régionales, ainsi que de nombreux responsables religieux militent « religieusement » pour que chaque togolaise et togolais puisse aller s’enregistrer dans le cadre d’un processus inique pour prendre sa carte d’électeur. Pour les Togolaises et Togolais de l’étranger, le problème est réglé, puisque Faure Gnassingbé et le RPT/UNIR ont réintroduit arbitrairement le suffrage censitaire pour éliminer les électeurs indésirables. En effet, seuls auront le droit de voter celles et ceux disposant d’une carte consulaire distribuée uniquement dans les pays où il y a plus de 300 citoyens togolais et à ceux qui font allégeance au pouvoir en place. Ce qui prouve – s’il y avait encore besoin de le démontrer -, à ceux qui en doutaient, qu’il y a bien des « légitimateurs » dans la Diaspora togolaise. Est-ce une surprise ?
Alors Peuple togolais, si tu sais que dans un tel système politique que celui du RPT/UNIR, organisé de manière unilatérale, fonctionnant sans contre-pouvoirs, donc sans démocratie, tu vas être finalement le seul véritable perdant de l’élection de la contrevérité des urnes de 2020, mais que tu préfères malgré tout et en toute connaissance de cause, opter en contrepartie pour « manger » dès lors que certains responsables politiques optent pour la politique du ruissellement, alors il faut aller aux élections de la contre-vérité des urnes. Mais demain, il ne faut plus venir se plaindre en déplorant que les résultats des élections ne reflètent pas la vérité des urnes ! La disette et la désillusion ne tarderont pas à faire le lit des révoltes incontrôlées.
Le Peuple togolais habitué des manœuvres perfides du régime togolais et à l’hypocrisie de la communauté internationale acceptera-t-il, comme à son habitude, ce passivement, au déroulement du scénario habituel de la contre-vérité des urnes ? Peuple togolais, rappelles-toi que « chaque Peuple a le droit de choisir les dirigeants qui défendront les intérêts du Peuple ». Pourquoi le Togo doit faire exception ? Il revient au Peuple togolais de s’organiser et de décider s’il veut continuer à souffrir dans les inégalités et la ségrégation instituée et nourrie par le système de Faure Gnassingbé et ses réseaux.
Pourquoi à ce jour et malgré des demandes répétées, aucun des principaux partis politiques togolais de la mouvance présidentielle, comme de l’opposition institutionnelle, ne sont en mesure de présenter leur projet de société, encore moins un projet de société commun au Peuple togolais. Personne ne peut véritablement savoir les alternatives sur des thèmes aussi importants que le social, l’économie et la création de richesses, la santé, la justice, l’éducation, l’urbanisme, la protection de l’environnement, la culture, etc.
Peuple togolais si tu insistes pour aller à l’élection de la contre-vérité des urnes, mais pour quel projet de société voteras tu ? Il n’y a pas, à ce jour, de projet de société commun au Peuple togolais qui a été présenté ou ébauché par l’un des candidats déjà en lice !!!
Toutefois, Face à une impossibilité de faire valoir le droit du Peuple togolais au plan démocratique, le courage c’est de faire le bon choix stratégique aujourd’hui ! Rien n’empêche le recours massif à la désobéissance civile et à l’insurrection populaire !
9. Recommandations de RCDTI-CVU-Togo-Diaspora : Eviter le piège des populistes togolais
Pour éviter les fraudes et opter collectivement pour la transparence5, c’est toute une stratégie électorale alternative qui est proposée au Peuple togolais. Aller en ordre dispersée à l’élection présidentielle est un risque que le peuple togolais doit imputer à ses responsables dits de « l’opposition ».
RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA recommandent de
9.1- ne pas oublier de manifester contre la prolifération des légitimateurs du système RPT/UNIR agissant sous le masque de l’alternance des individus au pouvoir, sans un projet de société commun ;
9.2- se méfier des nombreux et tentants pièges des « nouveaux » populistes togolais, tant parmi les responsables de partis politiques, d’organisations de la société civile, les responsables dans la Diaspora et parmi les responsables religieux… ;
9.3- d’exiger la suspension et le report du processus électoral en cours pour engager immédiatement de manière inclusive, donc démocratique, la refonte totale du processus électoral et des institutions concernées qui le régissent ;
9.4- tenir en urgence la première conférence inclusive sans Faure Gnassingbé pour structurer une véritable mouvance pour l’alternative au Togo ; et
9.5- négocier, si nécessaire, les termes de la transition entre la mouvance pour l’alternative au Togo et la mouvance présidentielle, ce dans un cadre officiel et public.
Le 2 décembre 2019.
La Direction du :
Réseau de Coordination de la Diaspora Togolaise Indépendante (RCDTI) et du Collectif pour la Vérité des Urnes-Diaspora Togo (CVU-Togo-Diaspora)
Comité de Rédaction RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA :
Dr. Yves Ekoué AMAÏZO
Jean-Pierre Akoété BALIKPO
Dr. Ernesto D’ALMEIDA
Mathieu D’ALMEIDA
Koffi DEKU
François FABREGAT
Apelete Félix KODJO
Antoine Koffi OKOUTA
Dr. Antoine RANDOLPH
Contact et Coordination : [email protected] et [email protected]
Note : Toutes les personnalités ou associations qui souhaitent être signataires des textes de RCDTI et CVU-TOGO-DIASPORA peuvent le faire en écrivant par courrier électronique à l’adresse ci-dessous. Ils ou elles auront l’occasion de participer à l’une ou l’autre des téléconférences fondant notre démocratie participative et proposer des solutions dans le cadre du projet commun de société pour l’avenir du Togo.
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