La manifestation de l’opposition étouffée, des échauffourées signalées

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Le gouvernement togolais est resté dans sa logique. La Coalition des 14 partis politiques de l’opposition aussi. Le bras de fer entre les deux parties au sujet de la reprise des manifestations de rue s’est matérialisé mercredi dans plusieurs quartiers de Lomé et dans certaines localités en région. Les forces de l’ordre et de sécurité ont très tôt assiégé les points de départ de la manifestation de la Coalition. Toute tentative de rassemblement était dispersée à coup de gaz lacrymogènes. A Lomé, les leaders du regroupement qui tentaient de rejoindre le point de départ de la Plage ont été accueillis à coup de gaz lacrymogènes.

La manifestation de la Coalition de l’opposition togolaise n’a pas démarré mercredi à Lomé. Il en est de même pour la mobilisation annoncée dans plusieurs villes de l’intérieur du pays.

La scène est la même à Lomé et dans beaucoup d’autres villes sur l’étendue du territoire. En effet, à Lomé, les lieux prévus pour le rassemblement des manifestants sont bouclés par les forces de l’ordre et de sécurité. Tout attroupement est systématiquement dispersé à coup de bâton et de gaz lacrymogènes.

La tentative des leaders de la Coalition de rallier le point de rassemblement de la Plage a été vaine. A leur arrivée sur les lieux et pendant que les jeunes se galvanisaient croyant pouvoir démarrer la marche, Brigitte Adjamagbo-Johnson, Jean-Pierre Fabre et les autres ont été accueillis à coups de gaz lacrymogènes. Le même sort leur a été réservé lorsqu’ils tentaient de rejoindre le point de départ de Totsi.

L’on a assisté ensuite à des courses poursuites entre les forces de l’ordre et certains manifestants qui veulent pas s’avouer vaincus.

A l’intérieur du pays, l’on a connu les mêmes scènes notamment dans la ville de Kpalimé. Des échauffourées ont opposé les forces de l’ordre et de sécurité dans les quartiers Tové, Zongo et Kpodzi entre autres.  L’on a noté des jets de grenades lacrymogènes sur les manifestants de l’opposition qui ont dressé des barricades et brûlé des pneus sur les routes.

Les villes comme Mango, Bafilo, Sokodé et Badou, assiégées par les militaires étaient plutôt calmes.

Depuis la semaine dernière, le gouvernement a notifié à la Coalition sa décision de ne pas laisser les manifestations se faire conformément à la recommandation du dialogue prescrivant une suspension des manifestations pendant la durée du dialogue. L’opposition qui accuse le pouvoir de préparer en catimini les élections et de faire une fausse interprétation de sa disposition à suspendre les manifestations n’a rien voulu lâcher. Pour les leaders de la coalition, la rue doit contraindre le régime à accéder aux différentes revendications des populations.

TogoBreakingNews.info