La Lutte Non Violente au Togo

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La Lutte Non Violente au Togo

Chers compatriotes

Introduction

Dès qu’on parle de la lutte non violente beaucoup de gens pensent à celles qu’ont menées Mahatma Gandhi en Inde et le Pasteur Martin Luther King aux Etats-Unis d’Amérique parce que ces luttes-là ont triomphé et elles ont été largement médiatisées. Parallèlement à ces deux luttes, d’autres luttes non violentes ont triomphé par exemples notre lutte pour l’indépendance, celles des anciennes colonies de l’AOF et la dislocation du bloc soviétique dans les années 80-90. De nombreuses autres luttes ont aussi échoué.

La littérature de l’action non violente est riche et abondante. Parmi les spécialistes je citerai Lanza del Vasto, homme complet du début du 20ème siècle, disciple chrétien de Gandhi et fondateur de la Communauté de l’Arche . Gene Sharp, est contemporain. Dr en philosophie de la théorie politique de l’université d’Oxford, chercheur principal à l’Institution Albert Einstein à Boston aux Etats-Unis. Il est de notoriété internationale. Parmi ses nombreuses œuvres, trois nous intéresseraient au premier chef : l’ »Anti-coup d’Etat », » la Force sans la violence » et surtout « De la Dictature à la démocratie « que je vous invite à lire particulièrement et souvent car ces livres sont un cadre conceptuel pour la libération.  Ce livre » De la dictature à la démocratie » me semble être un excellent guide pour nous conduire à la Liberté. Aussi devons-nous en extraire la quintessence pour l’appliquer aux conclusions de nos réflexions sur les particularités, les conditions objectives et la réalité politique de notre pays afin de mener une lutte victorieuse comme celle qui a conduit notre pays à l’indépendance, le 27 avril 1960.

J’aborderai le sujet de mon exposé brièvement car je voudrais que nous restions dans le présent afin de mener une réflexion collective pour redresser le cours hasardeux de notre lutte afin de l’amener sur les fonts baptismaux de la victoire populaire, seule capable de créer l’alternance démocratique dans notre pays. En fait, le Togo a une longue tradition de lutte non violente, compte tenu du «  pacifisme « de son peuple, de l’exiguïté du territoire et d’autres facteurs encore. Cette tradition peut se diviser en deux périodes : la première va de la lutte pour l’indépendance jusqu’au coup d’Etat du 13 janvier 1963 et la deuxième va de cette date jusqu’à aujourd’hui c’est-à-dire la lutte contre le néocolonialisme d’abord français puis international. Ces deux périodes, se situant dans un contexte international différent, s’inscrivent dans deux époques différentes et sont marquées par la dégringolade progressive de la moralité. Le chant patriotique » Mère Patrie » trouve sa place ici :

« Mère Patrie, ton bien-être,
Mère Patrie, ton infortune,
Telle que nous te voulons,
Telle tu seras ! »

Hier comme aujourd’hui le peuple togolais n’accepte pas la domination, l’exploitation, l’oppression, la misère. Il résiste et lutte !

A) De la lutte pour l’indépendance au coup d’Etat du 13 janvier 1963

La naissance du Comité d’Unité Togolaise (CUT) le13 mars 1941 allait progressivement supplanter la renaissance de l’idéal unitariste des Ewé. Au lendemain de la 2ème guerre mondiale, le patriotisme togolais va progressivement se structurer sous l’influence du CUT – Comité d’Unité Togolaise -.Il y avait 5 partis politiques : Le CUT, la Juvento, le MPT – Mouvement Populaire Togolais formant le groupe indépendantiste , d’une part, et le Parti Togolais du Progrès( avril 1946) , l’Union des chefs et des populations du nord (UCPN) – créé en1951 – -formant le groupe collaborationniste, de l’autre.

La lutte pour l’indépendance va commencer progressivement lors des élections du 10 novembre 1946 à la députation avec la victoire du Dr Martin Aku. Par ailleurs, le Togo sera doté d’une assemblée représentative territoriale (ART ). Le 23 décembre 1946 la nouvelle ART élira Savi de Tové Jonathan pour représenter le Togo au Conseil de l’Union française pour 6ans. Avec les élections d’octobre 1950 il y a eu un renversement de situation entrainant une majorité collaborationniste La France adopte le 23 mars 1956 une loi-cadre dite loi Gaston Deferre qui va déterminer l’histoire coloniale française eu Afrique Noire et à Madagascar.. L’arrivée du gouverneur Yves Digo, le spécialiste de la répression colonialiste va favoriser l’influence du PTP et de l’UCPN aux affaires à partir de 1951 Il est aussi spécialiste des fraudes électorales, des élections préfabriquées. Le CUT perd les élections en janvier 1951.La répression des partis indépendantistes devient un système de gouvernement, l’opposition se radicalise. Les hauts commissaires yves Digo et Laurent Péchoux imposent successivement une répression politique et policière. Sous la pression du PTP et UCPN, la France imagine une République Autonome du Togo. afin de pouvoir l’intégrer dans l’Union française. Cela allait à l’encontre de la loi fondamentale française.et du statut particulier de notre pays. d’autant plus que depuis le 18 janvier 1952, par sa résolution° 1858, l’Assemblée générale des Nations Unies avait invité les puissances mandataires à fixer l’échéancier des mesures concrètes devant conduire aux fins de tutelle.

La France en violation de sa loi fondamentale élabore le statut de la République Autonome du Togo (RAT) et organise unilatéralement le référendum du 28 octobre 1956, sans l’accord des Nations Unies, massivement boycotté par les partis indépendantistes. L’ONU a rejeté la République Autonome du Togo.et envoie la 4ème mission de visite onusienne au Togo en mai 1957 conduite par Charles King Les partis indépendantistes lui remirent des pétitions et un mémorandum. Le 31 mai, au stade municipal, en présence des délégués de la mission King, 4 militants de la Juvento ont lacéré le drapeau de la RAT. Cette mission recommanda les élections-référendum du 27 avril 1958. Ces élections référendum seront sous la supervision de l’ONU représentée par la mission conduite par Max Dorsainville . L’organisation de ces élections avait été rendue très difficile par la puissance coloniale.. L’Union des syndicats confédérés du Togo avait menacé le gouvernement de déclencher une grève générale si des mesures démocratiques n’étaient pas prises pour organiser des élections transparentes, libres et démocratiques

Le scrutin donna les résultats suivants : CUT 29 sièges, PTP 3, UCPN 10 Indépendants 4

Le Haut-Commissaire Georges Spénale, à contrecœur désigne Sylvanus Olympio comme premier ministre. Nicolas. Grunitzky démissionne le 13 mai 1958 et Sylvanus Olympio reçoit l’investiture de la nouvelle assemblée le 16 mai. L’indépendance du pays fut officiellement proclamée le 27 avril 1960 dans la liesse populaire..

La lutte pour l’indépendance a donc été une lutte non violente organisée par des patriotes déterminés et regroupés dans le CUT, la Juvento et le MPT Ces trois partis ont su construire progressivement le patriotisme et mobiliser, avec peu de cadres et de moyens, le peuple togolais sur l’idée de l’indépendance. Les travailleurs regroupés au sein de l’Union des syndicats confédérés du Togo, les femmes, la jeunesse et les étudiants de « Jeune Togo » ont tous joué un rôle actif. Cette lutte n’a pas été facile ; elle a eu son cortège de martyrs à Vogan, Mango, Pya Hodo etc Elle a été sévèrement réprimée par la puissance coloniale. Malgré tout, l’objectif final d’Ablodé a été atteint. Tété Godwin écrit dans son livre «  l’Histoire du Togo : La palpitante quête de l’Ablodé : En fait, dans le feu de la lutte, le patriotisme togolais s’est maintenant trempé comme l’acier, cristallisé comme l’amour à la Stendhal, pétrifié comme une force matérielle qui,  nous le verrons, emportera tout sur son parcours »

Le monde, tout particulièrement le peuple togolais, a été secoué par le coup d’Etat ignominieux organisé et financé par la France le 13 janvier 1963 pour renverser le régime nationaliste et assassiner le président démocratiquement élu, Sylvanus Olympio, qui voulait créer une monnaie nationale.

B) La lutte pour la démocratie sous le néocolonialisme : du 13 janvier 1963 à nos jours

1) Le régime « démocratique » de la deuxième République

Nicolas Grunitzky et Antoine Méatchi vont diriger le Togo jusqu’en janvier 1967 Bien que le nouveau régime eût toutes les apparences d’une démocratie, l’armée était dans l’antichambre du pouvoir et tirait toutes les ficelles ; la répression des forces nationalistes se poursuivait. sans cesse. La tentative de renverser le gouvernement bicéphale par une insurrection populaire le 21 novembre 1966 échoua Les militaires en profitèrent pour réprimer sévèrement les manifestants et confisquer le pouvoir le 13 janvier 1967

2) La dictature militaire sous Eyadéma Gnassingbé 14 avril 1967- 5 février 2005

La constitution fut suspendue .jusqu’en janvier 1980 où une nouvelle constitution sur mesure fut votée et adoptée. .La dictature s’installa progressivement.et le peuple était terrorisé. La caporalisation s’était étendue à tous les domaines. Des patriotes courageux résistaient individuellement par des écrits, des tracts, des inscriptions murales. C’était le règne absolu du Général Eyadéma.. Le peuple vit sous un régime de terreur ! Les arrestations, la torture les assassinats étaient fréquents. La diaspora créa en France à la fin des années 70 le MTD ( Mouvement Togolais pour la démocratie). Le MTD éditait le journal « le Combat » et faisait circuler des tracts au Togo. Un autre mouvement naquit dans la diaspora dans les années 80 : La CDPA-BT (La Convention démocratique des peuples africains- Branche Togo ). Les activistes de la CDPA réussirent à créer dans le pays l’insurrection du 5 octobre 1990 qui ébranla le régime dictatorial et aboutit au multipartisme et à la Conférence Nationale Souveraine en 1991 d’où sortirent La Transition et la Constitution de 1992.

L’attaque de la primature, les répressions des mouvements pacifiques et l’épuration de l’armée furent terribles et se soldèrent par de nombreux massacres.et des assassinats sur toute l’étendue du territoire La grève générale illimitée de 1992 resta sans effets .Des accords de dupes furent à chaque fois signés par différents regroupements de partis politiques de l’opposition à chaque crise socio-politique. Le régime s’est maintenu au pouvoir par des fraudes électorales La constitution fut toilettée en décembre 2002 pour pérenniser le pouvoir et assurer la succession.

3) La dictature dynastique dirigée par Faure Gnassingbé.

a) L’accession au pouvoir de Faure Gnassingbé

Faure s’est emparé du pouvoir par un coup d’Etat militaire, consolidé par de multiples coups de force constitutionnels et par les gigantesques fraudes électorales d’avril 2005 impliquant la responsabilité de la CEDEAO. La contestation populaire et pacifique a été noyée dans le sang faisant réellement plus 2000 morts, 5000 blessés et plus de 50000 réfugiés. Les manifestations populaires et les revendications syndicales ont été systématiquement matées par les forces de répression.

b) La contestation du pouvoir autocratique et l’exigence de la démission.de Faure Gnassingbé

Le Togo est en faillite, les infrastructures sont délabrées et le peuple végète dans la misère, les revendications syndicales se succèdent. Une minorité de Togolais a fait main basse sur les richesses du pays. Et le régime politique traîne les pieds pour effectuer les réformes prévues par l’APG ( accord politique global ) en 2006. C’est dans ce contexte socio-politique tendu que des manifestations pacifiques vont ébranler le régime, d’abord le 5 août, une marche organisée par le groupe CAP 2015 dans la capitale rassemble une grande foule qui exige des réformes et, ensuite , le 19 août, à l’appel du PNP ( parti national panafricain) et de son président, Me Atchadam Tikpi, de nombreuses marches pacifiques et citoyennes ont eu lieu simultanément dans 5 villes du pays et dans plusieurs grandes villes dans le monde où se trouve la diaspora Ce fut un grand succès

Ce qui est nouveau dans cette démonstration du 19 août : c’est d’abord la synchronisation et la multiplicité des lieux de la marche citoyenne, ensuite le refus de suivre des itinéraires imposés et l’insistance sur le caractère pacifique de la marche ( assi gbalo lo : les mains nues ) et enfin la défiance politique par la nature des revendications : retour de la constitution 92 sinon démission, fin de la dictature cinquantenaire.( les autres revendications sont classiques : Réformes, droit de vote de la diaspora, libération des détenus politiques). C’est la première fois que le concept de la lutte non violente a été clairement posé sous la dictature des Gnassingbé.

La réaction du régime dictatorial a été implacable, sauvage, barbare. C’était la chasse à l’homme, la chasse aux militants du PNP, la diabolisation de ce parti, la casse partout. C’est certainement cette violence du régime qui a déterminé Atchadam TIkpi à faire appel aux autres partis politiques.

La Coalition des 14 partis politiques est donc née et a pris la direction de la lutte. De nombreuses marches ont été organisées sur tout le territoire et dans la diaspore de septembre 2017 à janvier 2018 et elles ont été sévèrement réprimées sur le territoire. Le REJADD – dont le président Assiba Johnson est emprisonné depuis le 4 avril – et Amnesty international ont publié, en janvier 2018, leurs rapports qui confirment de très graves violations des droits de l’homme et dénombrant une centaine de morts depuis août 2017

La coalition a accepté le dialogue demandé par le régime dictatorial et a baissé la garde, tout d’abord en renonçant unilatéralement à l’organisation de la marche, ensuite en acceptant de commencer le dialogue alors que ses préalables n’étaient que très partiellement satisfaits. Ce qui est encore plus grave c’est son acceptation de l’agenda excluant la revendication fondamentale du peuple qui l’a mandatée : la démission immédiate de Faure Gnassingbé. En conséquence de tous ces cadeaux le régime a interdit pendant plusieurs mois les marches ou s’il les autorise il impose son itinéraire. La deuxième conséquence est l’élaboration de la feuille de route de la CEDEAO pour le Togo lors de son dernier sommet tenu à Lomé le 31 juillet 2018.La coalition a accepté cette feuille de route qui est plutôt faite pour préserver l’avenir de Faure Gnassingbé. La mise en œuvre de cette feuille de route est rendue très difficile par la dictature qui fonce tête baissée vers des élections non transparentes, une fois de plus frauduleuses. La lutte si prometteuse au début est arrivée à ce stade-là. C’est l’enlisement ! C’est l’incertitude aussi !

c) Analyse critique de la conduite de la lutte par la Coalition des 14

Il me semble que la C 14 n’a pas compris la nature réelle de la lutte qu’elle dirige et qu’elle a une compréhension partielle de la lutte non violente.

c i) Nature de la lutte

Il ne s’agit pas simplement d’une lutte politique qu’on peut ramener au parlement pour en faire une lutte parlementaire. Il s’agit d’une lutte fondamentale, existentielle et populaire pour permettre au peuple de recouvrer sa liberté, d’accéder au renouveau et à la nation de redevenir indépendante et souveraine : c’est une lutte de libération nationale ! Elle se traduit par l’organisation de la résistance reposant sur la société civile, la jeunesse et la diaspora et aussi les partis politiques ayant le même objectif que celui de la lutte.

c ii) La lutte non violente est une lutte active, qui repose sur 3 principes : la désobéissance civile, la non-coopération et l’insoumission.

Ces 3 principes forment un ensemble qu’on doit respecter.et qu’on doit appliquer dans tous les domaines : culturel, social, politique et économique dès lors que le régime défié est illégitime. C’est la clé du succès

Elle exige une stratégie globale dotée d’un chronogramme et un programme de gouvernement.. Elle combine plusieurs méthodes et moyens pour développer sur le terrain sa stratégie.

Elle exige aussi une direction représentative, démocratique, éclairée, réactive, déterminée, dévouée à la cause qu’elle défend et sûre d’elle. Je pense que ce n’est pas le cas de la coalition des 14 à tous points de vue !!! La coalition n’a pas appliqué les principes de la lutte non violente dans le domaine politique, mieux encore, en acceptant le dialogue et en restant au parlement, la coalition a redonné la légitimité à la dictature dont le peuple l’avait dépouillé ! Dans le domaine social, elle n’a utilisé que deux moyens : l’opération «Togo mort » et la marche ! Elle a suspendu la marche environ 9 mois pour ne la reprendre que récemment… Les revendications fondamentales sont oubliées ! La coalition n’est pas innovante, elle a utilisé la vieille formule « crise sociopolitique-dialogue- accord de dupes » qui a toujours conduit l’opposition à la défaite. ….et nous en sommes au 27ème dialogue !

d) Que faire pour redresser la situation

d i) Mesure immédiate : le boycott des élections

Selon moi, compte tenu, tout d’abord de l’inconstitutionnalité de la dictature, donc de son illégalité et de son illégitimité et, ensuite, de l’irrespect de la feuille de route de la CEDEAO, la coalition devrait organiser le boycott pur et simple des élections de décembre. Fort heureusement, il y a un parallélisme à faire entre ces élections que le régime dictatorial prépare unilatéralement et le référendum du 28 octobre 1956, boycotté par les indépendantistes, que la France avait unilatéralement organisé pour créer la République Autonome du Togo. L’élève est à l’image du maître !

d ii) Réorganisation de la lutte.

Puisqu’il s’agit d’une lutte de libération nationale elle doit être réorganisée de façon à créer une véritable résistance populaire car résister est le début de la victoire a déclaré Adolf Perez Esquivel, prix Nobel de la paix. . C’est pourquoi, dans mon message du 24 octobre dernier, j’ai appelé à la formation d’un « Front républicain pour défendre les valeurs de la République (Travail-Liberté-Patrie) et libérer la Mère Patrie, porteuse de cet idéal de liberté, de bienveillance, de tolérance, de paix et d’authenticité ! »

diii) Conduire la lutte à la victoire.

Notre peuple est souverain ! Au nom du droit à l’autodétermination des peuples et en nous appuyant sur le préambule et l’article 150 de notre constitution et les symboles républicains nous avons le devoir et le droit de poursuivre cette légitime et juste lutte de libération jusqu’à la victoire totale. Cette dictature est illégale et Faure Gnassingbé est illégitime. Nous devons mettre la République en marche vers la victoire et la liberté et opérer la grande rupture avec le passé. en passant par la démission de Faure Gnassingbé, la Transition avec une Constituante pour faire les réformes et enfin les élections démocratiques, transparentes et libres pour le renouveau de notre patrie.

Aussi ne devons-nous pas considérer le 20 décembre comme une date butoir pour arrêter notre lutte. Ce sera plutôt une date butoir, date fétiche, pour que la CEDEAO et le Groupe des 5 cessent leurs ingérences indécentes dans nos affaires, cessent de soutenir le mal que défend Faure Gnassingbé et élèvent leur moralité pour la mettre au service du bien ! Le Peuple souverain destitue Faure Gnassingbé à cette date-là !!!

Conclusion.

Ce que nous vivons sous la dictature néocoloniale des Gnassingbé n’est que la répétition grotesque de ce que nos aînés qui menèrent la lutte pour l’indépendance avaient vécu sous le colonialisme. Avec peu de cadres et de moyens ils ont vaincu : Ablodé a été proclamé ! Et pourquoi pas nous ? Le néocolonialisme est aussi détestable et pervers que le colonialisme. Seule la lutte libère ! La Joie approche !

Vive le Togo libre !

Fait, le 24 novembre 2018

Dr Ati Antoine Randolph
Contact : [email protected]

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