La lutte continue… 15 juin 2017

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La lutte continue…                                                                             15 juin 2017
Séna Alipui

Par Séna Alipui
Le 12 Mars 1962, le Président Sylvanus Olympio attérit à Washington D.C. Au bas de l’échelle, il est acceuilli par le Président John Fitzerald Kennedy. C’est le début d’une visite d’État de 10 jours au cours de laquelle il est reçu par l’élite du monde politique et économique Américain. Dans tous les lieux qu’il visite ,il est félicité pour son courage politique et la lutte d’indépendance qu’il a mené au Togo. À New York, il est honoré par une parade mobile appelée « Ticker Tape Parade » sur l’avenue Broadway. Des années 1800 à ce jour, cet honneur n’a été rendu qu’ à 200 personnes qui sont soit astronautes de retour,héros de guerre et quelques rares grands dignitaires de ce monde. Le nom de Sylvanus Olympio est gravé dans le granite sur la rue Broadway pour l’éternité…

L’ambassade des États-Unis au Togo et son très jovial et dynamique ambassadeur David Gilmour en collaboration avec le HCRUN ont organisé une exposition sur cette visite au palais des congrès de Lomé du 26 Avril au 26 Mai 2017.

La période allant du 26 avril au 26 Mai est très importante dans l’histoire du Togo et pour les forces nationalistes. Les Togolais de cette mouvance savent combien de nos frères et sœurs nous ont quitté durant cette période. Il connaissent tous le prix que nous avons et continuons de payer en vies humaines pour retrouver notre liberté. Du décès de Pa Augustino de Souza, aux massacres des populations suivant les élections frauduleuses de 2005, l’attentat de Soudou en 1992, les élections frauduleuses du 25 Avril 2015 et finalement l’accord de « partage de pouvoir » RPT/UFC le 26 mai 2010. Cette période est politiquement et émotionnellement chargée pour les Togolais. Combien de familles sont divisées ou endeuillées, combien d’entreprises sont ruinées et détruites à cause de la politique? Le bilan de notre lutte est lourd…

La stratégie dominante du pouvoir n’a pas changé, elle alterne ruse, force et fraude pour se maintenir au pouvoir.

Pour venir à bout d’ un régime de cette nature, l’opposition doit faire son bilan, se rassembler et faire front commun pour affronter le parti au pouvoir. Le chef de l’opposition dont le mandat court jusqu’aux prochaines élections législatives doit prendre ses responsabilités et jouer son rôle de leader. L’initiative de regroupement du CAP 2015 et du G6 est louable et constitue un pas important dans la bonne direction. Il doit aller plus loin dans cette démarche et ratisser large . Il doit prendre langue avec les autres forces d’opposition particulièrement celles au parlement. Nous avons de tout temps suggéré qu’il y ait deux cadres pour regrouper l’opposition démocratique :

  • Un cadre formel des partis d’opposition représentés au parlement dirigé par le chef de file de l’opposition, et
  • Un cadre informel consultatif des partis d’opposition non representés au parlement qui inclut les mouvements favorables à un changement de système au Togo.

Cela évitera d’avoir des rassemblements étéroclites dans lesquels les partis qui n’ont de membre que leur Président joue les premiers rôles en raison de leur proximité avec un individu ou un groupe.

Nous ne pensons pas que la situation actuelle nécessite qu’il en appelle à la rue ou à une révolte populaire. Le dialogue reste la meilleure voie pour régler la crise politique Togolaise.

Ce n’est pas parce que nous ne soutenons pas une révolution de rue de type Burkinabè et des manifestations intempestives et inutiles que nous ne sommes pas opposants et qu’on doit nous taxer de béquille d’UNIR. « Le dialogue, c’est l’arme des forts » nous enseigne Félix Houphouet Boigny. Il faut dialoguer au niveau de l’oppposition comme cela commence à se faire et il faut dialoguer avec le pouvoir.

Les réformes autour desquelles ont fait tout ce tapage ne garantissent en rien la transparence des élections à venir puisque d’une part le pouvoir fraude les élections de façon à les gagner dès le premier tour avec plus de 50% des voix que ce soit aux législatives ou aux présidentielles et d’autre part, il contrôle et manipule le processus électoral de bout en bout et n’hésite pas à user la fraude et de la force brute lorsqu’il fait face à une résistance ou à ses propres contradictions.

Qualifier tout ceux qui participent à l’action gouvernmentale d’être allé à « la mangeoire » réflète une mauvaise conception de l’État de la part deceux qui tiennent ces propos. L’État n’est pas une mangeoire mais une structure pour satisfaire les besoins de populations. La gestion calamiteuse d’un seul groupe ne peut plus continuer, c’est pourquoi nous disons que l’opposition telle qu’est représentée à l’assemblée doit être représentée au gouvernement et dans toutes les institutions politiques et l’administration de ce pays. Notre absence de ces structures permet des élections frauduleuses et une gestion calamiteuse des ressources publiques.

Refuser de prendre part à la gestion de l’État par une par une partie de l’opposition:

  • Nuit gravement aux intérêts des populations qui ploient sous la politique obscure d’un groupe,
  • Prive l’opposition d’une expérience gourvenmentale dont elle aura besoin si elle accède au pouvoir, et
  • Hypothèque les chances de réussite de la lutte puisque de l’extérieur, elle n’a aucune connaissance ou influence sur les mécanismes tiennent ce système en équilibre.

Au vu de cela, il est évident que nous n’avons pas un problème d’élections à deux tours ou de réformes limitant le mandat. Nous avons un problème d’organisation d’élections transparentes ,de gestion des ressources publiques et de légitimité des dirigeants politiques et des institutions en place. Si nous continuons à mal poser le problème Togolais, on va continuer à tourner en rond.

Pour régler un problème de fraude électorale, il faut s’impliquer et surveiller les opérations électorales en amont et en aval pour réduire ou éliminer les fraudes. Pour régler un problème de gestion de ressources publiques, il faut s’impliquer pour y voir plus clair et réorienter l’action des gouvernants. Pour régler un problème de légitimité des institutions, il faut redonner la parole au peuple souverain.

Voilà 12 bonnes années que je me tue à expliquer que nous n’avons pas besoin des réformes constitutionnelles et institutionnelles. Nous avons besoin d’une nouvelle constitution et d’une refondation de l’État Togolais.

Nous avons besoin d’une nouvelle constitution parce que celle de 1992 n’est pas respectée, n’est plus légitime et n’est plus d’actualité. Les multiples coups de force illustrent son irrespect de la part des dirigeants de fait de ce pays.Elle a été rédigée par une assemblée non élue par les populations, elle n’inclut pas la diaspora, elle a été trop violée, tripatouillée et a perdu son caractère sacré. Cette constitution n’est plus un contrat social valide.

La constitution étant notre loi fondamentale, elle doit émaner du peuple avant d’être approuvée par le peuple par référendum.

Nous disons que la constitution doit être rédigée par une assemblée constituante élue par les populations sur la base de 1 Togolais = 1 Vote. Une fois la constitution rédigée, elle est soummise au peuple par référendum et s’applique à tous.

Le Togo doit aller à une transition pour passer du système de parti unique à une véritable démocratie.

Si nous refusons d’entrer dans la transition par le dialogue, on risque d’y entrer par la force et cela serait for regrettable pour tout le monde.

Nous voyons la transition se dérouler suivant les étapes suivantes :

  • Dialogue entre les partis parlementaires sous l’égide de la Médiatrice de la République épaulée par la Cedeao, L’UA, les Nations Unies et l’UE.
  • Gouvernement d’Union Nationale de Transition avec une répartition des ministres sur la base des suffrages exprimés lors des législatives de 2013 avec un premier ministre de l’opposition et le chef de l’État actuel.
  • Nouveau recensement incluant la diaspora et découpage électoral sur la base de 1 Togolais = 1 voix.
  • Inclusion de la diaspora dans le corps électoral pour qu’elle puisse voter.
  • Élection d’une assemblée constituante par le peuple pour rédiger une nouvelle constitution,
  • Nouvelle constitution soummise au peuple par référendum,
  • Nouvelle république, élections locales, législatives et présidentielles incluant la diaspora

Voilà une recette simple et pratique pour sortir de la crise une bonne fois pour toutes.

Que le pouvoir mette en place une commission en lieu et place de la constituante est un faux calcul qui n’a le mérite que d’être cohérent avec les fraudes électorales dont il est coutumier. Que l’opposition en appelle à la rue pour prendre le pouvoir, est un aveu d’impuissance et d’échec. Si la rue prenait le pouvoir, on devra passer par une assemblée constituante. Autant passer par la constituante et éviter les casses. Il faut donner la parole au peuple si on veut aller à la démocratie.

Quand nous disons qu’il faut une refondation de l’État, c’est que tel que l’État est structuré actuellement, n’est plus efficace et ne répond plus aux besoins des populations. Cela ne veut pas dire que le gouvernement ne fait rien, bien au contraire, il fait de son mieux et fournit beaucoup d’efforts mais il est sur la mauvaise voie et utilise méthodes discutables, du moins avec lesquelles nous ne sommes pas d’accord et que nous qualifions de mauvaise gouvernance. Nous pensons qu’il sera plus facile de diriger le Togo en impliquant les citoyens dans les choix à faire plutôt que de s’entêter à saupoudrer les problèmes avec des programmes centralisés, source de toutes sortes de malversations.

Dans notre conception du Togo de demain, le Togo a une administration de taille réduite, souple et décentralisée, une fiscalité attrayante, un partenariat rénové et renforcé avec la France, l’Allemagne,les USA et la Chine et un filet social pour les plus démunis.

Au chapitre de la décentralisation, nous pensons qu’il faut :

  • Confier la gestion de l’État civil, les transactions foncières et immobilières , la distribution d’eau et d’électricité aux municipalités.
  • Transférer la gestion des hôpitaux, des écoles et de la police aux municipalités.
  • Régler la question du foncier en mettant en place un cadastre informatisé qui centralisera les données que le lui transmette les municipalités pour régler le problème de ventes multiples de terrains et de maisons.
  • Réduire la taille de l’administration centrale et mettre le surplus d’employés à la disposition des administrations locales fraichement élues.
  • Abolir les différents postes de péages routiers et transférer la gestion et l’entretien des routes urbaines aux municipalités, l’État se contentant de gérer les grands axes inter-urbains.

Au plan économique et social, il faut :

  • Réduire la TVA de 18% à 5% sur les biens et services locaux.
  • Éxonérer d’impôt les entreprises/commercants réalisant moins de 1 million de FCFA de chiffre d’affaires par an.
  • Promouvoir le secteur privé en exonérant de certaines taxes/impôts pour 3 à 5 ans les entreprises dont la création ou le projet porte sur plus de 400 millions.
  • Promouvoir le secteur privé en facilitant l’accès au crédit et en dépénalisant la faillite et tout ce qui touche à un échec dans le domaine commercial/entrepreunarial.
  • Promouvoir le secteur privé et les projets à haute intensité de main d’œuvre de façon à créer au moins 70 000 emplois par an.
  • Privilégier nos partenaires ( France, États-Unis, Allemagne, Chine) sur les projets pour lesquels il n’y pas de compétence locale ou de possibilité de joint-venture.
  • Construire de véritables routes nationales (4 voies dans chaque direction) et mettre en place un réseau férroviaire digne de ce nom avec le soutien de nos premiers partenaires.
  • Construire au moins deux barrages par région soit 10 au total pour électrifier l’ensemble du pays.
  • Abolir le SMIG pour laisser l’offre et la demande d’emploi s’équilibrer au prix du marché ou au pire et pour des raisons purement sociales rabaisser le SMIG à 150 FCFA ou moins par heure de travail.
  • Mettre en place un système national d’assurance chomâge pour les employés du secteur public et privé dans un premier temps puis envisager son extension au secteur informel. Cela permettra aux chomeurs d’avoir un revenu pendant la transition entre deux emplois.
  • Mettre en place d’un système d’assurance maladie universelle pour tous les Togolais.
  • Mettre en place système de couverture sociale ( 15000 FCFA/ adulte/mois) pour les Togolais sans emploi ou sans source de revenu et bonifier les allocations familliales( 10000 FCFA/ mois pour le 1 er enfant et 5000 F pour les autres).
  • Éxonérer les Togolais de la diaspora de Taxes/frais sur au moins deux véhicules de moins de 10 ans et 2 containers d’effets personnels lorsqu’ils décicident de rentrer s’installer ou investir au Togo.

Au plan diplomatique :

  • Réduire le nombre d’ambassades à l’étranger et réallouer ces ressources à la santé et à l’éducation.
  • Redonner à la France, l’Allemagne, aux USA et à la Chine, leur rôle de premiers partenaires politiques, diplomatique et économiques et bien entendu continuer de travailler étroitement avec nos pays frères de l’Union Africaine, Israel, le Koweit etc..
  • Éxampter de Visa d’entrée les pays de l’Union Africaine et les ressortissants des pays de nos premiers partenaires, ils doivent pouvoir venir en visite investir ou travailler au Togo sans la moindre contrainte.
  • Mener une politique intensive de siège pour abriter des organismes internationaux au Togo et créer de l’emploi. Mener une politique active de promotion des cadres Togolais pour les postes au sein des organismes internationaux.

Au plan politique :

  • Institutionnaliser /Financer la chefferie traditionnelle et traiter les chefs traditionnels avec les honneurs dûs à leur rang.
  • Revoir le statut des forces de défense et de sécurité, augmenter significativement leurs salaires et leur assurer les moyens d’acquérir une villa et d’avoir une indémnité de retraite confortable.
  • Doubler le budget des services de renseignements et intensifier notre coopération militaire avec nos premiers partenaires pour faire face efficacement au terrorisme et aux risques de déstabilisation de l’État.
  • Subventionner les organisations réligieuses et les prêtres traditionnels selon leur représentativité.
  • Pratiquer une politique de discrimination positive afin de permettre aux femmes, aux jeunes et aux handicapés d’occuper des postes de responsabilités dans les centres de décisions et d’être plus présent dans la vie active.
  • Mettre en œuvre les recommendations de la CVJR et dédommager convenablement les victimes des violences de 1958 à nos jours.
  • Aministier tous les crimes politiques et économiques de 1958 à nos jours.
  • Verser une indémnité de retraite confortable aux anciens chefs d’État, anciens ministres et grands serviteurs de l’État encore en vie et les traiter avec les honneurs dûs à leur rang.
  • Recenser et dédommager les victimes d’expropriation foncière abusive.
  • Instaurer un service civique d’un an à compléter entre 18 et 21 ans.
  • Délocaliser le pouvoir exécutif dans la région de la Kara, le législatif dans la région des Plateaux et le judiciaire dans la région des Savanes.Les régions maritime et Centrale abriteront d’autres institutions et seront des pôles d’activités économiques majeurs. Cela va désengorger Lomé mais également faire des autres villes des pôles d’activités politiques et économiques et freiner l’exode rural.

Voilà en vrac et de façon non exhaustive quelques propositions sommaires pour le Togo auquel nous travail, vision qui motive la lutte que nous menons et notre action politique. Bien entendu, la formation politique à laquelle j’appartiens, l’UFC , déclinera en détails son propre projet de société et son programme de gouvernement à mesure que nous approcherons les élections.

On ne peut plus enfermer le Togo dans une lutte stérile de démocratie dans laquelle on refuse l’implication des populations et dans laquelle le pouvoir est confisqué et n’est pas utilisé à bon escient.

Le pays vous appartient, le système politique et économique actuels vous appartiennent, si ce que vous voyez ne vous convient pas rejoignez nous et battons nous pour un changement de mentalité, un changement de système.Notre destinée se trouve entre nos mains et nulle part ailleurs.

Nous ne nous battons pas contre quelqu’un, nous nous battons pour cette conception du Togo que nous avons et que feu le Président Sylvanus Olympio avait pour ce pays. Que vous soyez de l’UFC comme moi, de l’ANC, du CAR ou d’UNIR, si cet agenda vous convient, travaillons dans le cadre de nos partis et usons du dialogue et de l’action concertée pour le réaliser et mener se pays à bon port. Les circonstances actuelles ne sont pas notre destinée. Il y aura un autre Togo.

En conclusion, nous sommes encore loin du but et nous risquons de nous égarer encore plus longtemps comme les Israeliens qui pour un voyage de 11 jours vers la terre promise ont passé 40 ans dans le désert. Le voyage de 11 jours vers la terre promiser c’est le dialogue et la transition que j’ai proposé plus haut avec la mise en place d’une constituante pour avoir une nouvelle constitution sans retroactivité. Si nous nous éloignons de ce schéma, le voyage est loin d’être terminé.

Nous sommes les héritiers politiques et biologiques de la lutte pour l’indépendance. On peut se tromper et faire des mauvais choix ou des choix discutables ou incompris mais nous ne pouvons pas trahir la lutte. Notre lutte puise ses racines dans la vision des pères de l’indépendance. Si nous nous éloignons de la vision que le père de l’indépendance, père de la nation, feu le Président Sylvanus Olympio avait pour ce pays et que poursuit son fils Gilchrist Olympio avec l’UFC nous risquons de continuer à errer dans le désert alors que la terre promise est à portée de main.Point de trahison, point de reniement, nous avons juste opté pour plus de dialogue que de confrontations. Nous sommes la seule formation politique qui totalise 50 ans de lutte dont 7 années d’expérience gouvernementale et avons des cadres à tous les niveaux dans l’administration. Nos portes et nos fenêtres sont ouvertes, venez nous rejoindre, venez occuper votre place et préparons l’alternance pour 2020 ensemble et non les uns contre les autres.

Nous ne luttons pas contre quelqu’un ou contre quelque chose. Nous luttons pour un Togo meilleur. La vraie lutte, la lutte que nous menons, la lutte qui vaille la peine d’être menée, c’est la lutte pour un libéralisme politique et économique.

Le Président Sylvanus Olympio lors de sa visite aux États-Unis a été élevé au rang de grand dignitaire de ce monde nonobstant la taille modeste de son pays. Il nous appartient aujourd’hui de poursuivre cette lutte pour élever le Togo au rang de grand pays, de grande nation de ce monde. Faire du Togo un pays prospère et bien intégré dans la sous région. Éventuellement nous allons devoir abolir les frontières héritées de la colonisation pour laisser la place à une Cédeao des peuples mais pour l’heure, libérons le Togo politiquement et économiquement.

L’élection récente du chef de l’État à la tête de la Cédeao est une opportunité pour l’opposition de faire avancer l’agenda démocratique du Togo, pendant que pour un an nous avons les yeux de la Cédéao braqués sur le Togo. C’est le moment idéal pour demander et obtenir une nouvelle constitution, un nouveau découpage électoral et des conditions pour des élections transparentes que l’opposition unie peut gagner haut les mains comme en Gambie.

Pour notre part, nous lutterons tant et aussi longtemps que les suffrages des populations seront fraudés, tant et aussi longtemps que l’on tentera par des moyens douteux de travestir les aspirations de nos populations et de nous maintenir dans la misère.Le pouvoir appartient au peuple. La vraie démocratie et le vrai développment se font à la base. Les populations doivent être le point de départ et le point d’arrivée de tout les procédés visant à faire usage de leur voix. On ne peut pas parler au nom de quelqu’un sans lui avoir au préalable demandé son avis. Si on veut gouverner les Togolais, la Cédéao et pourquoi pas l’Union Africaine, il faut donner la parole aux Togolais, les écouter et leur proposer des solutions parmi lesquelles elles font un choix qu’il faut avoir l’humilité de respecter.

La vraie lutte, la lutte que nous menons, la lutte qui vaille la peine d’être menée, c’est la lutte pour un libéralisme politique et économique. C’est ce qui nous apportera la paix, la liberté et la prospérité.

La lutte continue…

Togo-Online.co.uk