Peu à peu, le régime des Gnassingbé a fini par faire rentrer le Togo dans le livre «Guinness Record » à travers les élections législatives insolites du 20 décembre 2018.
Des élections au cours desquelles par endroits les membres du bureau de vote et les observateurs dépassent le nombre d’électeurs. N’empêche, pour le pouvoir togolais, ce scrutin insolite avec l’absence de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition, permettra de renouveler la classe politique.
C’est un axiome brandi et porté par Gilbert Bawara, ministre de la Fonction Publique. Pour cet ami personnel de Faure Gnassingbé, l’absence au Parlement de Jean-Pierre Fabre, Patrick Lawson, Isabelle Ameganvi, Aimé Gogué, François Kampatib, Dodji Apévon, Brigitte Adjamagbo-Johnson, Tikpi Atchadam, Kossi Sama, Georges William Kouessan, Mouhamed Tchassona-Traoré, Yawovi Agboyibo, Jean-Kissi, Nathaniel Olympio, Targone Sambiri, Fulbert Attisso, Antoine Folly… signifie leur mort politique, eux et leur parti politique. Et de ce fait, permet le renouvellement de la classe politique. Bawara, soit dit en passant, est un juriste de formation.
Quelle hérésie intellectuelle ? Depuis quand l’absence d’un parti à l’Assemblée Nationale suppose sa fin politique ? Dans la coalition, combien de partis sont-ils à l’Assemblée jusqu’alors ? Trois notamment, ANC, ADDI et CAR.
En outre, c’est une très courte vue d’esprit qui permet à Bawara de nourrir ses illusions attendu que le PNP qui a soulevé le Togo le 19 août 2017 n’a jamais participé à une quelconque élection jusque-là.
D’ailleurs l’absence de la C14 au scrutin de la honte a suffisamment été le motif du refus des Togolais d’aller voter. Rien que cela devait fait réfléchir le régime et Bawara. C’est bien regrettable pour le Togo d’avoir son destin lié depuis 52 ans par des dirigeants peu recommandables.
Source : Le Correcteur No.853 du 24 Décembre 2018
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