La lutte politique pour l’instauration de la démocratie au Togo est un éternel recommencement. Mis à part quelques figures emblématiques de l’opposition qui sont passées derrière le rideau ou ont rallié le camp adverse, le régime Gnassingbé est toujours en place avec les mêmes méthodes, les mêmes ruses, la même mauvaise foi pendant que la liste des facilitateurs s’allonge.
C’est au vu de cette histoire bien récente qu’ils sont nombreux, ceux qui ne font aucune confiance à l’issue de ce nouveau dialogue sous la houlette du président Nana Addo DankwaAkufo-Addo. Il sied de rappeler aux Togolais la longue liste des facilitateurs attitrés que la crise togolaise a connus sans que le clan Gnassingbé au pouvoir ne cède quoi que ce soit au peuple.
Hormis les chefs d’Etat qui se sont invités à la soupe togolaise avec une corruption généralisée des opposants comme Blaise Compoaré, Omar Bongo Ondimba, Alassane Ouattara, le Togo a connu des facilitateurs souvent de grande compétence, mais qui n’ont pu rien faire.
Bernard Stasi facilitateur de la République française. Philippe Bardiaux, Adjoint au facilitateur français Bernard Stasi. IdéOumarou facilitateur de la Francophonie. Georges Reich, facilitateur de l’Union européenne. Paul Von Stulpnagel, facilitateur de la République d’Allemagne. Tous ces messieurs et bien d’autres se sont enlisés dans la crise togolaise et certains comme Philipe Bardiaux, sont devenus des défenseurs scrupuleux du régime. Cette complaisance de la communauté internationale a laissé prospérer dans cette zone de l’Afrique de l’Ouest un régime dangereux dont les pratiques risquent de déstabiliser l’ensemble de la région.
La bonne volonté et la disposition du facilitateur ghanéen à résoudre cette crise risquent de connaitre le même sort, tant ceux qui tiennent le pouvoir à Lomé ne sont pas nés pour faire autre chose que gouverner à vie.
Source : www.icilome.com