C’est bien l’essentiel d’un message que la jeunesse de la CDPA, un des partis membresde la Coalition C14 adresse aux Togolais. En fait, le message de cette jeunesse de l’opposition se veut clair : »Brisons partout les chaînes en ouvrant nos coeurs ».
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COMMUNIQUÉ DE LA JEUNESSE CDPA
Brisons partout les chaînes en ouvrant nos cœurs
Le 5 octobre 1990, il y a exactement 29 ans, des jeunes de la CDPA, parti clandestin à l’époque et ceux du Mouvement étudiant de lutte pour la démocratie (MELD) se sont organisés pour provoquer le soulèvement populaire, lors du procès de Hilaire Dossouvi Logo, dit Vodoua et de Valentin Agbélenko Doglo, dit Tino, tous deux militants de la CDPA clandestine.
Le courage, l’organisation et la détermination de cette jeunesse ont permis ce 5 octobre 1990 au peuple togolais d’exprimer sa colère jusque-là contenue face à l’oppression et ont forcé le gouvernement RPT à libérer les deux détenus politiques de la CDPA qui opéraient dans la clandestinité. Cette explosion sociale, préparée méthodiquement marqua incontestablement le début du processus de démocratisation dans notre pays.
Malheureusement, notre lutte pour la démocratie n’a toujours pas abouti. Gnassingbé père, fondateur du RPT s’en est allé en 2005 et Gnassingbé fils, fondateur d’UNIR a pris sa relève. Rien n’a changé, les tenants du système RPT/UNIR s’accrochent au pouvoir. Cependant, ils sont objectivement confortés dans leur posture par les errements de l’opposition togolaise qui n’a toujours pas compris qu’elle doit d’abord œuvrer en rang serré pour instaurer la démocratie au Togo avant d’envisager jouir du multipartisme.
Notre quête de l’alternance au sommet de l’Etat n’a donc pas abouti et nous continuons malheureusement de dénombrer encore sur la terre de nos aïeux des morts, des blessés, des détenus et des exilés. Face à l’ampleur de la soif de démocratie légitime des togolais, le régime plus que cinquantenaire des Gnassingbé n’a qu’une réponse : la répression. 29 ans après le soulèvement populaire du 5 octobre, les arrestations et procès politiques perdurent et trop de jeunes croupissent dans des prisons, parce qu’ils ont décidé d’être debout quand ils ont compris que « l’oppression se nourrit du silence et de l’inaction ».
La Jeunesse CDPA saisit l’opportunité de cet anniversaire du mouvement du 5 octobre pour renouveler ses hommages à tous ceux qui au cours de cette longue marche vers la démocratie au Togo sont décédés, mutilés dans leur âme ou leur chair, contraints à abandonner des êtres chers pour aller vivre loin du Togo et aussi ceux qui ont connu ou connaissent les abominables prisons togolaises.
La jeunesse CDPA rend grâce au tout Puissant pour les détenus politiques qui ont recouvré la liberté après des mois d’enfer au Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) de la Gendarmerie nationale et dans nos sordides prisons. Leur liberté, notre soulagement, est le fruit de multiples interventions et luttes menées par des citoyens aux niveaux local, national et international.
Pour les prisonniers politiques qui purgent encore des peines de prisons, la jeunesse CDPA continue de demander leur libération. Elle saisit cette opportunité pour rappeler au Chef de l’Etat qu’il doit respecter son engagement lors de l’audience qu’il a accordée le 20 mars 2019 à la C14, de libérer les détenus politiques qui croupissent toujours dans les prisons.
Pour honorer tous ces togolais qui ont souffert des affres du régime, la Jeunesse CDPA choisit cet anniversaire du mouvement du 5 octobre pour rendre visite à 25 détenus politiques dans la prison de Lomé.
Par ailleurs, la Jeunesse CDPA saisit cette opportunité pour lancer une campagne de solidarité dénommée « brisons partout les chaînes en ouvrant nos cœurs ».
A cet effet, la Jeunesse CDPA invite :
• les personnalités du monde intellectuel, politique, culturel ou artistique d’initier des pétitions tout azimut adressées au ministre en charge de la justice pour demander la libération immédiate des prisonniers politiques ; et,
• chaque togolais à prendre sur lui un temps pour rendre visite à au moins un prisonnier politique et de décrire sur les réseaux sociaux sa condition de vie en prison telle qu’il l’aurait confié.
Nous devons obliger ce régime à accélérer la libération de tous les prisonniers politiques et partant à améliorer les conditions de vie dans les prisons au Togo.
Jeunesse togolaise, restons debout et ensemble nous vaincrons !
Lomé, le 5 octobre 2019
Pour le Conseil national
de la jeunesse socialise CDPA
Le Coordonnateur Général,
Kodjovi Nestor EGUI
Source : telegramme228.com