La Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA) entame une campagne de sensibilisation contre la corruption.
Le gendarme de la lutte contre la corruption à travers cette campagne veut rappeler à l’opinion nationale les textes juridique et institutionnel qui punissent les corrompus et les corrupteurs. Bien que ces lois existent, les membres du bureau directeur de la HAPLUCIA veulent les faire connaître davantage au grand public.
Cette campagne de sensibilisation a été lancée ce jeudi 13 septembre 2018 à Lomé en présence du Premier ministre, Komi Selom Klassou, et plusieurs autres autorités politiques a pour objectif de « vulgariser les dispositifs juridique et institutionnel pour prévenir et lutter contre la corruption et les infractions assimilées mais également conscientiser les populations sur ce fléau qui sape tout développement », rapporte-t-on.
Komi Selom Klassou a salué l’initiative de cette institution et indiqué qu’elle prouve que la plupart des Togolais souhaitent remédier à ce fléau qui remet en cause les fondamentaux de la société. « La corruption est un phénomène de société lié au comportement humain. Elle a un effet néfaste sur le progrès et le développement du continent. Elle constitue un frein à la croissance économique, dès lors qu’elle dissuade les investissements locaux et étrangers, occasionne des distorsions au niveau de la mobilisation et de la répartition des ressources, augmente les coûts de production, réduit la qualité des infrastructures de services publiques ainsi que le volume de recettes fiscales. Ce faisant, elle ne favorise pas l’accès aux services sociaux de base aux couches les plus vulnérables et accentue la fracture sociale », rappelle le Premier ministre.
Ce dernier a, également dans son intervention, cité Robert Bruce Zoellick, le onzième Président de la Banque mondiale (BM) qui déclarait que « la corruption achète l’impunité, élimine toute condition d’égalité, étouffe la concurrence, encourage les conflits, bloque les transformations économiques et paralyse la croissance ». D’où celui lui l’importance de la création de la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées.
En matière de lutte contre ce poison, le Togo s’est doté de l’Inspection générale des Finances, de la Cour des comptes, entre autres. Mais le problème, soulèvent beaucoup de Togolais, est que ces institutions peinent à fonctionner normalement.
A.H.
Source : www.lomechrono.com