La formation politique de Gilchrist Olympio, l’Union des forces de changement (UFC, opposition) rompt officiellement le silence qu’elle s’est imposée depuis près d’une dizaine d’années.

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« Dans cette conjoncture exceptionnelle de l’histoire de notre pays où les peuples semblent de nouveau pris en otage par des pesanteurs politiques qui leur sont inconnues, l’union des forces de changement met un terme au mutisme qui lui a longtemps servi de cadre de réflexion et d’actions discrètes pour exprimer son avis sur les grandes questions nationales et pour reprendre le rôle public qui est le sien dans le destin du Togo », ont fait savoir mardi 30 octobre 2018, les cadres et premiers responsables de cette formation politique lors d’une conférence de presse organisée au siège de la formation politique à Lomé.

Au cours de cette rencontre avec la presse, Isaac Tchiakpé, André Johnson, Dr Folly Ekué et les autres personnalités de ce parti ont abordé des questions liées à la polémique sur l’appartenance ou non de l’UFC à l’opposition parlementaire, à la crise sociopolitique que traverse le pays, à l’apport de l’UFC pour la résolution de la crise, à la médiation conduite par la CEDEAO, aux échéances électorales à venir et à l’alternance.

L’UFC est un parti politique dont les convictions pour l’alternance pacifique et négociée ont été rendues publiques depuis les années 2010 et sa longue tradition d’opposition n’a jamais été trahie, ont insisté les premiers responsables de cette formation politique qui ont profité de cette occasion pour « réaffirmer » l’appartenance de l’UFC à l’opposition. Ils ont également défendu le droit de leur formation politique à être représentée au sein de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en sa qualité de parti politique de l’opposition parlementaire. Ils ont également déploré « l’attitude obscurantiste d’une bonne partie de la classe politique nationale » qui s’est selon eux, « employée à contester à l’UFC son statut de parti de l’opposition ».

L’UFC n’a pas manqué de réitérer à l’opinion nationale et internationale son choix de participer aux prochaines élections législatives et locales. Elle a profité de l’occasion pour appeler tous ses militants à aller « massivement voter pour le renouvellement de la classe politique nationale et exhorte tous les acteurs politiques togolais, à la modération, à la tolérance sociale, au respect des différences et à une disposition à la coopération en vue de la mise en place d’une « vraie » opposition constructive et républicaine.

Les organisateurs de cette rencontre avec la presse, n’ont pas manqué de rappeler à la mémoire des Togolais, la contribution de l’UFC pour une sortie de crise apaisée au Togo depuis les évènements du 19 août 2017 à l’instar de cette rencontre intervenue le 26 septembre 2017 entre le président national de l’UFC, Gilchrist Olympio et le Président Nana Akuffo Addo du Ghana. « Aux termes de leur entretien, le président national de l’UFC a transmis au chef de l’État ghanéen pressenti comme facilitateur, un mémorandum dont les principaux points portent sur la limitation du mandat présidentiel à deux, le mode de scrutin à deux tours, la réforme du cadre électoral pour garantir la transparence et l’équité des scrutins avec une supervision internationale, la limitation de tous les mandats électifs et la lutte contre le radicalisme politique et le populisme.

« Nous sommes un parti d’opposition constructive, c’est-à-dire une force de proposition et d’élaboration pour un Togo nouveau. Nous ne sommes plus dans la contestation systématique. Nous sommes les aînés de la scène politique. C’est à nous de montrer l’exemple et de tracer la voie du Togo nouveau, en dépit des invectives qui sont très accessoires par rapport à la mission que notre parti a reçue pour accomplir la paix dans ce pays », a indiqué avec force et conviction, Isaac Tchiakpé, conseiller particulier de Gilchrist Olympio.

A.Y.

Source : www.icilome.com