Cela relève d’un secret de Polichinelle. Il est très souvent remarqué que dans presque tous les services de l’administration au Togo, des gens, généralement haut placés, usent du trafic d’influence pour avoir des accompagnements spéciaux dans le traitement des dossiers et autres. Une situation qui pénalise d’autres citoyens qui n’ont pas le même statut social et qui sont contraints d’attendre.
« La Direction des Transports Routiers et Ferroviaires porte à la connaissance des usagers que toute demande d’immatriculation qui nécessite d’être traitée diligemment, doit désormais être accompagnée d’une quittance de vingt-cinq mille (25 000) F CFA payable à la régie de la DTRF », indique la note signée du Directeur des Transports Routiers et Ferroviaires, Delato Kokou Agbokpe.
Cette décision, quoique salutaire pour décourager les trafics d’influence, est mal comprise et fait polémique sur les réseaux sociaux. En réalité, si la direction est arrivée à prendre cette décision, ce n’est nullement pour pénaliser les usagers comme certains tentent de le faire croire. Il s’agit plutôt, à en croire les responsables de la DTRF, de traiter tous les usagers au même pied d’égalité, sans considération de rang social.
Avant, un individu pouvait se présenter à la direction des transports routiers et ferroviaires et affirmer qu’il a été envoyé par une personnalité quelconque pour l’immatriculation d’un véhicule. Ou parfois, c’est l’autorité elle-même qui appelle. Du coup, on laisse les usagers qui devraient être servis en ce moment pour s’occuper du dossier « urgent ». Désormais, la DTRF veut mettre fin à cela.
Ce « traitement spécial » ne sera plus gratuit. C’est pourquoi cette quittance (25 000 F CFA) pour décourager ceux qui prennent l’habitude de solliciter ce traitement.
Il est à noter que cette décision ne vient pas du Directeur Delato Kokou Agbokpé seul. La DTRF est couverte par plusieurs départements et ministères (Economie et Finances, Transports et Infrastructures notamment). C’est donc dire que solution à ce problème de trafic d’influence remarqué dans ce service tient à cœur aux premiers responsables.
L’autre souci que la DTRF a voulu régler à travers cette décision reste la corruption. Il est souvent constater que lorsque les gens viennent faire des demandes d’immatriculation qui « nécessite d’être traitée diligemment », ils sont obligés de corrompre les agents de la DTRF qui se penchent plus sur leurs dossiers au détriment des autres usagers. Un phénomène qu’on veut éviter aussi dans ce service.
Dans tous les cas, selon nos informations, cette guerre contre le trafic d’influence sera bientôt déclarée dans les autres services de l’administration togolaise pour décourager ceux qui usent de ce phénomène pour avoir cette faveur dans le traitement de leurs dossiers. La DTRF n’est que le premier service à adopté cette réforme. Et cela participe aux nombreuses réformes que cette Direction instaure depuis quelque temps.
I.K
Source : www.icilome.com