La défense de Satchivi et Amagbégnon révèle les dessous du procès

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Les trois membres du collectif des avocats des étudiants Satchivi et Amagbégnon, après le verdict de ce lundi, ont manifesté leur déception face à la justice togolaise. Même si Gilbert Bawara voit en cette sentence une clémence de cette juridiction, les avocats qui ont suivi de bout en bout ce jugement le qualifient de deux poids deux mesures.

Foly Satchivi et Amagbégnon Komi tous deux condamnés à 12 mois de prisons avec sursis, c’est le verdict qui est tombé hier après plusieurs heures de débat sous haute surveillance policière. Ceux-ci sont accusés de troubles aggravés à l’ordre public et destruction de biens et de pillages.

Pour Me Raphael Kpandé Adzaré, aucune preuve n’a été apportée pour constituer l’infraction. « Je suis déçu par ce qui se passe. Vous avez vu le juge dans la lecture de la décision, il n’était même pas convaincu. On ne savait pour quelles chefs d’accusations, ils poursuivaient Satchivi et Amagbégnon », a-t-il laissé entendre.

Et de continuer : « Vous poursuivez des gens pour trouble à l’ordre public aggravé et destruction sans en apporter une moindre preuve de ces destructions et troubles. Vous dites qu’un étudiant a simplement dit « Tchoboé » que vous considérez comme un cri de ralliement qui constitue une infraction. Le ministère public a manqué de démontrer l’infraction, aucune preuve de ce qu’on leur reproche. Ils sont simplement des boucs émissaires ».

Après moult allégations sur l’inscription de Foly Satchivi et l’illégalité de son association, les avocats disent avoir apporté toutes les preuves. C’est sur la base des mêmes faits (trouble à l’ordre public aggravé et destruction) que certains ont été libérés au bénéfice du doute et sur les mêmes bases, d’autres sont condamnés.

Selon l’autre avocat , Me Claude Amégan « au moment des troubles, Satchivi était déjà arrêté et n’était plus sur le campus. Comment a-t-il pu participer aux destructions et aux troubles ? On tire des ficelles quelques part dans ce dossier ». « Nous allons discuter entre avocats et nos clients pour voir s’il y a lieu de faire appel », a-t-il promis.

M E

Lomechrono.com