La Conscience Citoyenne de l’Homme en Uniforme face à la nécessité de l’émergence d’une Armée républicaine au TOGO 13 octobre 2017

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La Conscience Citoyenne de l’Homme en Uniforme face à la nécessité de l’émergence d’une Armée républicaine au TOGO                                                                             13 octobre 2017
K. Kofi FOLIKPO

Par K. Kofi FOLIKPO [1]

L’image globalement négative longtemps véhiculée par les Forces Armées Togolaises en tant que dernier rempart et pilier incontournable du violent régime sanguinaire et prédateur de GNASSINGBÉ-père-et-fils qui foule allègrement aux pieds les Droits humains les plus élémentaires et toutes les Lois de la République est assez connue à travers les multiples rapports des Institutions de l’ONU et des Organisations de Défense des Droits humains.

Les massacres à caractère génocidaire commis en divers endroits au TOGO en 2005 par les Militaires togolais aidés dans leurs basses besognes par des hordes de violents miliciens du régime pour permettre à Faure GNASSINGBÉ de s’accaparer illégitimement et illégalement de la fonction de Chef d’État de fait ont constitué l’objet de plusieurs enquêtes bien documentées qui attendent toujours dans les tiroirs de la Justice internationale et de certaines Juridictions nationales à travers le monde.

Mais la question brûlante et préoccupante suscitée par cette mauvaise réputation pour l’Institution militaire togolaise va au-delà de la polémique idéologique futile souvent ouverte par certains individus au nom d’un anti-militarisme chauviniste et idiot pour rechercher objectivement les causes lointaines et immédiates de ce dysfonctionnement institutionnel qui a longtemps causé de graves préjudices au vivre ensemble harmonieux.

Cette question cruciale et fondamentale ne se pose pas en termes de savoir si le TOGO a besoin d’une Armée ou n’en a pas besoin.

Elle consiste plutôt de savoir si cette Institution militaire dont la fondation remonte à l’époque coloniale a été bâtie sur des bases étatiques, politiques et doctrinales saines pour accomplir convenablement les Fonctions régaliennes qui sont les siennes.

Elle consiste de savoir de quel type d’Armée la Nation Togolaise a besoin et si la forme actuelle de l’Armée Togolaise correspond à ce type d’Armée dont le TOGO a réellement besoin pour faire face efficacement aux grands défis sécuritaires actuels et futurs.

Elle consiste de savoir si son Personnel militaire reçoit la Formation militaire adéquate flanquée de la Formation civique adéquate pour bien accomplir les Fonctions régaliennes qui lui incombent, car un Militaire mal formé est un assassin en puissance, comme Feu Thomas Sankara n’a jamais cessé de le répéter en bon Militaire.

Trouver les réponses idoines à ces questions cruciales demande qu’un bref regard rétrospectif, objectif et sans complaisance soit jeté sur la genèse et l’évolution de l’Armée Togolaise pour battre préalablement en brèche certains mythes aliénateurs. Ce regard rétrospectif préalable est nécessaire, car l’Histoire militaire du TOGO a été sciemment truffée pendant longtemps de graves contre-vérités destinées d’une part à exercer un grave contrôle mental aliénateur sur le Personnel militaire en activité sous le drapeau, et à camoufler d’autre part les activités ténébreuses et dévastatrices souvent menées sous le couvert de l’ensemble des Forces Armées Togolaises mais qui portent malheureusement de graves préjudices aux intérêts vitaux de la Nation Togolaise, du Peuple Togolais tout entier et des autres Peuples Africains.

Une initiative sérieuse de Refondation ou de Réhabilitation de l’Institution militaire et tout effort de Libération mentale et psychologique du Militaire togolais ordinaire ne peuvent pas aboutir, si le voile n’est pas préalablement levé sur ces mythes mensongers et aliénateurs qui portent malheureusement un coup très dur à l’implication harmonieuse et patriotique du Militaire togolais dans la vie de la Cité Togolaise.

1. Le critère ethnique comme un simple cache-sexe propagandiste et manipulateur sur le dos des Forces Armées Togolaises sous Gnassingbé-père-et-fils.

Les laudateurs alimentaires de feu Eyadéma GNASSINGBE avaient toujours clamé de son vivant durant les fêtes pompeuses du 13 Janvier que celui-ci “créa” et “forgea” l’Armée Togolaise “à son image” (sic!).

Cette déclaration vaniteuse et flatteuse qui s’apparente à l’affirmation biblique selon laquelle Dieu créa l’Homme à son image, contient une petite demi-vérité à côté de deux gros mensonges.

Le premier gros mensonge dans cette déclaration porte essentiellement sur la genèse de l’Armée Togolaise faussement attribuée à feu Eyadéma GANSSINGBÉ.

Le deuxième gros mensonge concerne l’attribution fallacieuse de l’accès des Kabiyè au Métier des Armes grâce à l’avènement brutal d’Éyadéma GNASSINGBÉ dès 1963.

Pour ce qui est du premier gros mensonge, la vérité historique très têtue est que l’Armée Togolaise vit le jour depuis l’époque coloniale allemande (avec l’appellation de “Polizeitruppe”), puis a évolué modestement et graduellement jusqu’aux années 1960 en passant par l’époque coloniale française sous l’appellation de la Garde indigène, d’abord sous mandat de la Société des Nations après le départ des Allemands en 1914, puis sous la tutelle de l’ONU à partir de 1947.

Par décret du 28 Juin 1928, l’administrateur colonial français créa un Corps dénommé Milice indigène, à côté de la Garde indigène déjà existante et issue de la “Polizeitruppe” de l’époque coloniale allemande (Gayibor: 2011).

Ce Corps de Milice indigène dépendait hiérarchiquement du Commandement militaire français du Bataillon Autonome du Dahomey (basé à Ouidah) et assurait des fonctions militaires rudimentaires sur toute l’étendue du territoire.

Quand le Togo fut placé sous tutelle de l’ONU à partir de 1947, ce Corps de Milice indigène fut transformé en Compagnie d’Infanterie de Fusiliers Voltigeurs (FV) semi-motorisée, toujours sous le Commandement hiérarchique du Bataillon Autonome du Dahomey-Sud (BADS).

Ce Corps d’Infanterie qui était composé en 1947 de 319 Hommes (dont 4 Officiers européens et 13 Sous-Officiers européens) a constitué l’embryon de ce qu’on appelle aujourd’hui l’Armée Togolaise.

Une Compagnie de Gendarmerie a été créée entre temps à ses côtés pour les besoins de la cause durant la période de la Deuxième Guerre Mondiale, suite à un décret signé le 17 Septembre 1942.

Cette Gendarmerie embryonnaire quant à elle ne comptait que 97 Hommes dont 2 Officiers français de Gendarmerie, 27 Gendarmes français et 68 Auxiliaires togolais de Gendarmerie en 1957 (Gayibor: 2011).

S’il est vrai que le gros lot des membres de la Milice indigène devenue la Compagnie d’Infanterie des Fusiliers Voltigeurs (FV) était essentiellement recruté par l’administrateur colonial français dans le Cercle de Sokode et dans le Cercle de Mango, le critère déterminant ne reposait pas essentiellement sur l’appartenance ethnique, mais plutôt sur des réalités démographiques et géographiques qui ont été clairement identifiées par le colonisateur allemand dès 1897 (Von Massow: 2014).

En effet, les problèmes cruciaux d’accès permanent aux terres fertiles et cultivables ajoutées aux conditions climatiques précaires dans le Cercle de Sokode (comprenant à l’époque la Région montagneuse de la Kara) et dans le Cercle de Sansane-Mango pour une population en croissance rapide dans tous les Cercles administratifs du Togo allemand, avait conduit l’administrateur colonial allemand à intensifier les recrutements de ces populations dans le secteur des Travaux Publics, dans le secteur des plantations industrielles des régions méridionales et dans le secteur de la Sécurité publique pour ne pas assister plus tard à une explosion démographique dans des espaces géographiques aux ressources vitales limitées (Von Massow: 2014).

De tout ce qui précède, on conviendra que le TOGO disposait déjà à la date de son indépendance nominale vis-à-vis de l’envahisseur colonial français en 1960 d’une Compagnie d’Infanterie et d’une Compagnie de Gendarmerie qui avaient pris naissance depuis l’époque coloniale allemande pour évoluer progressivement en effectifs et en structures.

Cette Compagnie d’Infanterie et cette Compagnie de Gendarmerie n’étaient pas donc des créations de feu Eyadéma GNASSINGBE, étant donné que celui-ci n’intégra la Compagnie d’Infanterie qu’à la suite de l’assassinat crapuleux qu’il affirma lui-même avoir commis sur la personne du premier Président élu Sylvanus OLYMPIO le 13 Janvier 1963, dans l’unique ambition alimentaire d’être incorporé dans cette Armée embryonnaire déjà existante.

On conviendra également de tout ce qui précède que feu Eyadéma GNASSINGBE n’est pas celui qui a ouvert la voie aux Kabiyè vers le Métier des Armes, même s’il est vrai que leur recrutement dans l’Armée togolaise s’est accru avec son avènement.

En ce qui concerne la demi-vérité sur la boutade selon laquelle l’Armée Togolaise est à l’image d’Eyadéma GNASSINGBE, elle porte d’abord sur le rôle subalterne du Tirailleur colonial alimentaire au service de l’Armée coloniale française.

En effet, les fonctions principales attribuées à l’Armée coloniale en Afrique à sa création consistaient essentiellement au Maintien de l’ordre colonial, au sens propre comme au sens figuré (Blanchard & Glasman: 2012).

Maintenir l’ordre colonial signifiait d’une part faire régner la discipline draconienne et le respect scrupuleux des lois et règlements arbitraires imposés par l’administrateur colonial (allemand, puis français).

Mais maintenir l’ordre colonial signifiait d’autre part faire préserver les rapports de domination entre l’oppresseur colonial et l’opprimé africain par des moyens de la violence organisée.

Cela signifie clairement en d’autres termes que l’orientation doctrinale du recrutement et du déploiement des Corps habillés au TOGO depuis l’époque coloniale (allemande, puis française) n’était pas essentiellement axée sur les Fonctions régaliennes de la défense d’un “Territoire national” et d’une “Patrie” en cas d’agressions extérieures, mais était plutôt axée sur la préservation des intérêts de la métropole coloniale (la France) et des liens de domination qu’elle a établi par la violence inouïe avec les colonisés.

La formation rudimentaire inculquée aux Corps habillés était donc essentiellement axée sur cet esprit de Maintien de l’ordre colonial, c’est-à-dire sur une allégeance faite par le Corps habillé à l’oppresseur colonial pour aider ce dernier à se maintenir en place et pour préserver ses intérêts coloniaux, moyennant en retour une rémunération personnelle pour le Corps habillé.

Le Corps habillé était donc un vulgaire instrument de violence organisée, non pas au service de sa Patrie ou de sa Nation en Terre africaine, mais plutôt au service de la métropole de l’oppresseur colonial français et au service de son hégémonie coloniale.

Dans le souci de conserver sa présence militaire hégémonique et oppressive au TOGO comme partout ailleurs en Afrique même après son départ officiel devenu inéluctable, le colonisateur français rebaptisa habilement dès 1958 les “Bataillons d’Infanterie Coloniale” (B.I.C.) en “Bataillons d’Infanterie de Marine” (BIMa) et amadouaient les Indépendantistes africains à signer des accords secrets de “coopération militaire” (sic!) entre la France et les pays africains en voie d’indépendance nominale.

C’est ainsi que le Bataillon Autonome du Dahomey-Sud (BADS) couvrant le Territoire du TOGO devint le 8e Bataillon d’Infanterie de Marine (8e BIMa), tandis que le Bataillon Autonome de la Côte d’Ivoire devint le 5e BIMa et le Bataillon Autonome du Sénégal devint le 7e BIMa.

Au grand dam du Général Charles de Gaulle et de Jacques Foccart, le Président Sylvanus OLYMPIO (à l’instar du Guinéen Sékou TOURÉ) s’est vivement opposé à ces accords secrets et scélérats qui devraient permettre le maintien de ces Bataillons d’Infanterie Coloniale (B.I.C.) habilement rebaptisés. Son élimination physique afin de permettre le Maintien de l’ordre colonial au TOGO vis-à-vis de la France était donc devenue une option nécessaire et la démobilisation des anciens Combattants togolais de l’Armée coloniale française à la fin de la Guerre d’Algérie et du Vietnam (Indochine) offrait une aubaine pour renforcer ce Bataillon d’Infanterie Coloniale (B.I.C.), tout en abandonnant la dénomination de Bataillon d’Infanterie de Marine (BIMa) pour le désigner désormais comme étant simplement l’Armée Togolaise.

Le 10 Juillet 1963, soit juste 6 mois (!) après l’assassinat du Président Sylvanus OLYMPIO dans des conditions obscures, le Comité insurrectionnel (sic!) formé à hussarde le 13 Janvier 1963 pour justifier et revendiquer cet assassinat signa les fameux accords secrets de “coopération militaire” avec la France et ouvrit ainsi la voie à l’absorption massive des anciens Militaires togolais démobilisés de l’Armée coloniale française (dont Etienne Eyadéma GNASSINGBÉ, Emmanuel BODJOLLÉ, Robert ADEWUI et James Yaovi ASSILA entre autres) dans cette Armée embryonnaire (Toulabor: 2009).

Cette Armée Togolaise embryonnaire est ainsi replacée dès 1963 dans le rôle néocolonial de Maintien de l’ordre (néocolonial) au profit de l’Armée néocoloniale française en tant que simple horde de Supplétifs.

On peut retenir de tout ce qui précède que l’arrivée de feu Eyadéma GNASSINGBE dans l’Armée Togolaise sur la seule volonté hégémonique de ses maîtres coloniaux français en 1963 ne visait qu’à faire perpétuer un mode séculaire de recrutement établi depuis l’école coloniale.

On peut retenir également que son avènement ne visait qu’à perpétuer l’ordre colonial d’assujettissement et de spoliation établi depuis les années 1920 par l’envahisseur colonial français au détriment des populations togolaises.

On peut retenir par ailleurs que le grand souci des concepteurs de cet ordre colonial et néocolonial n’a jamais été l’épanouissement matériel et social de l’ensemble du Personnel militaire utilisé pour son maintien jusqu’à ce jour.

On peut enfin retenir de tout ce qui précède que la Défense des intérêts supérieurs de la Patrie, la défense de son espace maritime, aérien et terrestre ne se font pas prioritairement dans l’intérêt du Peuple Togolais, mais plutôt de manière extravertie au profit des intérêts géopolitiques et géostratégiques des milieux obscurs néocoloniaux français.

La seule appartenance à l’ethnie Kabiyè pour se faire enrôler dans l’Armée Togolaise n’a donc jamais été un facteur déterminant pour accéder à un épanouissement socio-économique en tant que Militaire togolais durant le long règne de feu Eyadéma GNASSINGBÉ et de son rejeton Faure Essozimna GNASSINGBÉ.

Cet aspect ethnique dans la composition de l’Armée Togolaise remonte à des réalités démographiques et socio-économiques depuis l’époque coloniale (allemande puis française) et a été fallacieusement utilisé tout simplement pendant longtemps par le violent régime de GNASSINGBE-père-et-fils pour faire croire vis-à-vis de l’extérieur à l’existence d’une “solidarité ethnique” sans faille au sein de l’Armée Togolaise constituant le principal pilier du violent régime.

Le régime l’a également utilisé très souvent de façon fallacieuse pour faire croire à certains Natifs Kabiyè naïfs qu’ils seraient des “intouchables” dans la galaxie du régime de terreur et de prédation.

Mais les affaires scabreuses de Coup d’État (réel ou imaginaire) ayant concerné le Militaire Kabiyè Boko Bosso dans les années 1970 et ayant concerné le sieur Kpatcha GNASSINGBE (propre demi-frère de Faure GNASSINGBÉ!) en 2009 prouvent à suffisance qu’il n’existe nullement une prétendue “solidarité ethnique” totale et sans faille au sein de l’Armée Togolaise, contrairement aux tentatives récurrentes de manipulation souvent entreprises par le violent régime néocolonial des GNASSINGBÉ pour se maintenir en place contre vents et marrées.

2. Une Milice minoritaire mafieuse au coeur des FAT avec des Pratiques occultes dévastatrices au détriment d’un Personnel militaire spirituellement aliéné.

Il a été déjà souligné avec démonstration dans une Publication récente (Folikpo: 2017 [2]) que l’épicentre du violent pouvoir néocolonial exercée par le régime archaïque et décadent de GNASSINGBE-père-et-fils se trouve au sein d’un réseau obscur français de prédation et de spoliation qui ne comprend que le langage de la violence et auquel il faut aussi toujours répondre par le langage de la violence de quelque forme que ce soit, que ce soit au TOGO ou ailleurs.

Il a été également souligné dans cette Publication que l’exécution des actes criminels de prédation et de spoliation au profit de ce réseau obscur français tant au TOGO que dans d’autres pays africains se passe très souvent sous le couvert des Forces Armées Togolaises au sein desquelles un noyau minoritaire d’Officiers médiocres et hautement mafieux regroupés à travers des liens ataviques, familiaux et occultes autour de la personne de feu Eyadéma GNASSINGBE constitue la véritable cheville ouvrière de ce réseau obscur français.

Ce qui est très important de préciser sur ce noyau mafieux d’Officiers très proche à feu Eyadéma GNASSINGBE, est qu’une loi d’omerta scellée par un pacte occulte de Sang constitue le fondement ténébreux de leur solidarité dans toutes sortes de vilenies, de cruauté et de crimes odieux.

Des rituels sanglants, violents et inhumains incluant même l’absorption de breuvages dits de “fortification”(sic!) qui sont préparés à base de Sang humain et d’ingrédients provenant de certains fauves féroces, de certains reptiles et de certaines plantes (dont on tait volontiers les noms ici) constituent le ciment de ce pacte occulte hautement secret qui réunit ces Officiers médiocres dans leurs entreprises ténébreuses.

Il s’agit en réalité d’un grave dévoiement de certaines pratiques occultes guerrières issues de certains Terroirs ancestraux africains que ces piètres Officiers de pacotille hautement gloutons et improductifs dévergondent gravement en les ravalant dans le domaine vulgaire de la Sorcellerie (Àdzé) à travers l’usage du Sang humain et d’autres organes humains …

Un tel dévoiement conduit naturellement à l’inversion arbitraire et abrupte des Valeurs et des Principes et à l’usage inapproprié de l’Agressivité. C’est ainsi que ces médiocres Officiers de pacotille une fois trempés dans de telles pratiques occultes travesties et galvaudées se croient illusoirement dotés d’une super-puissance illimitée qui les placerait au-dessus de toute Loi militaire, civile, naturelle et même cosmique.

La première conséquence psychique et spirituelle néfaste pour ces individus peu scrupuleux est une inflation démesurée de leur ego qu’ils tentent toujours de placer au-dessus de tout dans leurs relations professionnelles et sociales ainsi que dans leurs activités de groupe.

On peut comprendre alors à présent pourquoi un climat de tension permanente et de méfiance permanente règnent entre ces médiocres Officiers de pacotille qui sont trempés dans ces pratiques obscures issues de graves travestissements et qui n’hésitent pas de se livrer à des guerres fratricides souterraines très meurtrières à travers des intrigues surréalistes, à travers des délations mensongères et à travers de sordides complots meurtriers.

Les cas les plus illustratifs d’un tel climat délétère et mortifère sont la fin tragique et humiliante de Narcisse Yoma DJOUA et celle de Assani TIDJANI qui furent pourtant parmi les Officiers les plus proches et les plus zélés dans le cercle personnel ténébreux et très restreint de feu Eyadéma GNASSINGBE …

La deuxième conséquence néfaste de telles pratiques occultes galvaudées est le grave travestissement de certaines Traditions militaires hautement sacrées telles que la Présentation du Soldat au Drapeau.

En effet, la cérémonie de Présentation au Drapeau dans la Tradition militaire dans plusieurs pays du monde est une cérémonie solennelle de Prestation de Serment du nouveau Soldat à la Nation qu’il est appelé à défendre et à protéger, en prenant à témoin les Divinités guerrières du Terroir ancestral de cette Nation.

Rome antique par exemple organisait cette cérémonie solennelle dans une vaste plaine dénommée “Champ de Mars” qui était le Sanctuaire sacré de la Divinité guerrière romaine dénommée Mars (en rapport avec les qualités astrologiques de la Planète Mars).

L’Armée française naissante avait hérité cette Tradition militaire de la part des Romains (à travers les Légionnaires romains), l’a intégrée dans son patrimoine vaille que vaille pour finalement la transmettre plus tard aux Armées coloniales et néocoloniales africaines où beaucoup de personnes ignorent même l’origine et la raison d’être de cette cérémonie solennelle.

Un culte bigot de la personnalité autour de feu Eyadéma GNASSINGBE s’est malheureusement instauré dans la cérémonie de Présentation au Drapeau et dans d’autres Rituels militaires dans le contexte militaire togolais depuis des décennies, au point où le Soldat togolais ne prête pas Serment à la Nation Togolaise et encore moins à une quelconque Divinité guerrière du Terroir Ancestral Togolais, mais fait plutôt littéralement une allégeance aveugle et bigote à la personne de feu Eyadéma GNASSINGBE et à son violent régime d’oppression, de spoliation et de prédation (même après sa disparition!).

Voilà le côté occulte dangereux et très subtil dans lequel cette petite minorité mafieuse regroupée autour de feu Eyadéma GNASSINGBE a toujours enfermé les Hommes en Uniforme togolais, souvent à l’insu de ces derniers!

C’est donc à cause de cet embrigadement spirituel et psychique par ce noyau mafieux et ténébreux au sein de l’Armée Togolaise que le Militaire ordinaire togolais n’a jamais pris son courage à deux mains pour recourir à l’Objection de Conscience qui demeure un Droit humanitaire fondamental pour tout Militaire dans toutes les Armées normales du monde, lorsque ce dernier est arbitrairement poussé par son Supérieur hiérarchique à exécuter des ordres contraires à ses propres convictions éthiques.

C’est à cause de cet embrigadement spirituel et psychique par ce noyau mafieux et ténébreux au sein de l’Armée Togolaise que le Militaire ordinaire togolais n’a jamais osé revendiquer légitimement ses Droits les plus élémentaires qui sont toujours grossièrement bafoués!
C’est à cause de cet embrigadement spirituel et psychique par ce noyau mafieux et ténébreux au sein de l’Armée Togolaise que le Militaire ordinaire togolais est devenu la risée parmi tous les Militaires ouest-africains, car il n’en faut pas la moitié des graves brimades et injustices subies par les Militaires togolais pour que les garnisons entrent en ébullition par de violentes mutineries dans des pays ouest-africains comme le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire ou le Mali!

Les quelques rares Militaires togolais spirituellement éveillés qui finissent par prendre conscience graduellement des travestissements grossiers et égoïstes de ces Rituels militaires sont soit assassinés dans des conditions obscures ou sont radiés de l’Armée sous des accusations fallacieuses.

On peut donc comprendre de tout ce qui précède que cette “armée secrète” dans l’Armée Togolaise dont les membres sont pourtant bien connus et clairement identifiables, constitue la véritable pègre violente qui commet ou fait commettre de graves forfaits au profit des milieux obscurs français et à leur propre profit personnel, en jetant ainsi de graves discrédits sur l’ensemble de l’Institution militaire togolaise et même sur leurs commanditaires néocoloniaux français!

Le cas d’exemple le plus emblématique cité actuellement dans les milieux militaires de l’ONU est celui du sieur Gnakoude BÉRÉNA de Pya (voir photo) qui appartient à cette “armée secrète” hermétique gratuitement violente au sein des FAT et qui accepta volontiers et bigrement de faire massacrer froidement des centaines de Civils ivoiriens sans défense dans un camp de Réfugiés à Douékoué, dans l’unique but de créer la Terreur et la Psychose généralisée dans tout le pays!

Il est également celui-là qui a fait capturer le Président ivoirien Laurent GBAGBO dans sa résidence présidentielle, sans s’appuyer sur une Procédure judiciaire dûment déclenchée et sans une déclaration de guerre formelle de la part des Forces de l’ONUCI à l’État souverain de la Côte d’Ivoire, puisqu’il n’existait aucun Mandat d’arrêt délivré par la Justice ivoirienne ou par la Justice internationale au moment où il faisait massacrer d’innocentes personnes juste pour faire capturer un Chef d’État contre lequel aucune charge pénale n’était dûment constituée jusque là!

Les Militaires togolais d’hier et d’aujourd’hui qui sont spirituellement éveillés et qui ont souvent aidé discrètement les Porte-voix citoyens externes comme Notre Organisation citoyenne à lever un pan de voile sur ces graves dysfonctionnements institutionnels à travers nos Publications critiques et objectives sur l’Institution militaire, doivent humblement reconnaître que c’est eux qui font silencieusement, efficacement et courageusement la véritable Révolution militaire depuis l’intérieur pour une véritable Refondation des Forces Armées Togolaises au service de la Nation Togolaise.

3. Comment le Militaire, le Gendarme et le Policier togolais peuvent éveiller ou aiguiser leur Conscience Citoyenne pour l’émergence d’une Armée Togolaise Républicaine.

La volonté délibérée de maintenir les Forces Armées Togolaises dans le rôle vulgaire d’une armée néocoloniale de Supplétifs au service de l’Armée néocoloniale française pour le “maintien de l’ordre néocolonial” défendant des intérêts obscurs français en Afrique, transparaît à travers l’absence d’une véritable Politique nationale de Défense et de Sécurité clairement définie de manière autonome par les Acteurs politiques, citoyens et militaires togolais dans l’intérêt supérieur de la Nation Togolaise.

Brailler qu’on souhaite vivre dans une paix de cimetières au Togo n’est pas encore la définition d’une véritable Politique cohérente de Défense et de Sécurité.

Réduire cyniquement un Peuple sans défense au silence par la terreur des armes et par la violence militaire gratuite en prétextant offrir ainsi la “paix” à ce Peuple, n’est pas du tout la définition d’une véritable Politique de Défense et de Sécurité.

Faire le trafic de la quincaillerie militaire française en Afrique sous le prétexte fallacieux de “maintien de la paix” (qui n’est rien d’autre que le “maintien de l’ordre néocolonial”!) n’est pas encore la définition d’une véritable Politique cohérente de Défense et de Sécurité.

Amadouer fallacieusement le gros lot des Militaires togolais avec un texte confus pompeusement dénommé “Statuts des Forces Armées Togolaises”, sans en appliquer une seule ligne au profit de ces Militaires, n’est pas encore la définition d’une véritable Politique cohérente de Défense et de Sécurité.

Une véritable Politique nationale de Défense et de Sécurité d’une Nation est toujours axée sur la protection des intérêts vitaux de la Nation, sur la protection les Ressources vitales nécessaires pour la Vie harmonieuse et pour l’épanouissement harmonieux de tous les Citoyens, sur la sauvegarde de la Dignité et de la Fierté des Citoyennes et Citoyens en tant que Fils et Filles d’une même Nation.

Sans une véritable Politique de Défense et de Sécurité au profit prioritaire de la Nation, les Forces Armées ne peuvent pas mener leurs activités selon des Doctrines militaires clairement définies et ne peuvent pas mettre leur Personnel militaire dans de bonnes conditions de travail et de vie pour être au service de la Nation toute entière.

Comme cela a été expliqué plus haut, le premier problème fondamental concernant les Corps Habillés togolais en général et concernant les Forces Armées Togolaises en particulier est l’emprise occulte et psychique que cette minorité mafieuse d’Officiers de pacotille a toujours cherché à exercer sur l’ensemble des Corps Habillés pour les endormir spirituellement afin qu’ils ne réclament pas légitimement de bonnes conditions de travail et de vie dans l’exercice de leurs activités qui devraient être toujours placées dans l’intérêt supérieur de la Nation Togolaise.

Cette emprise occulte et aliénatrice sur l’Homme togolais ordinaire en Uniforme le ravale malheureusement au rang d’une vulgaire chair à canon pour l’Armée néocoloniale togolaise et française (Folikpo: 2017 [1]), comme l’Armée coloniale française avait cyniquement utilisé par le passé des centaines de milliers de “Tirailleurs nègres” pour libérer l’Europe de sa barbarie inter-européenne congénitale et pour être cyniquement payés en monnaie de singe en retour.

A ce problème fondamental d’ordre occulte vient s’ajouter le refus délibéré du régime cinquantenaire de GNASSINGBE-père-et-fils de dispenser au Personnel militaire la Formation civique et la Formation militaire adéquates pour faire du Militaire togolais un Citoyen exemplaire.

Mais on note heureusement que sur le plan de la Prise de Conscience Citoyenne, un éveil timide a commencé à se manifester dans les rangs des Corps Habillés togolais, lorsqu’on observe attentivement par exemple l’Engagement citoyen de certains (anciens) Militaires et Gendarmes togolais accusés à tort ou à raison dans des affaires scabreuses d’ “atteinte à la sûreté de l’État”.

Cet Éveil des consciences nécessite d’être encouragé et intensifié à travers un travail pédagogique et un soutien matériel et moral, car le violent régime néocolonial de GNASSINGBÉ-père-et-fils a fait délibérément main basse sur la Formation civique et la Formation professionnelle des Hommes togolais en Uniforme, dans l’espoir vain de les maintenir dans une dépendance éternelle. En effet, les tenants de ce violent régime cynique pensent vraisemblablement qu’un Corps Habillé bien formé sur le plan civique et professionnel constitue sans doute une menace potentielle pour leur régime archaïque fondé sur la violence gratuite, sur l’oppression, sur la spoliation, sur la manipulation psychologique.

Conclusion.

Les Togolaises et les Togolais ont crucialement besoin de l’émergence d’une Armée républicaine émanant de toutes les composantes de la société togolaise pour protéger leurs immenses Ressources naturelles et énergétiques vis-à-vis des prédateurs extérieurs, pour les faire fructifier pour eux-mêmes et pour en faire profiter à des nations amies qui se respectent et respectent le Peuple Togolais.

Ils ont besoin d’une Armée légaliste, républicaine et performante pour ne pas se laisser détruire par des mouvements idéologiques violents qui nient la Dignité humaine et les Droits humains fondamentaux.

Ils en ont besoin pour protéger jalousement leur Patrimoine culturel ancestral cyniquement tourné en dérision dans leur propre pays, mais marchandé à prix d’or à l’extérieur.

Mais la question centrale concernant la nécessité de l’émergence d’une telle Armée légaliste, républicaine et performante est de savoir de quel type d’Armée le TOGO a-t-il besoin.

A-t-il besoin d’une Armée de conscription demandant le service militaire obligatoire pour tous les Citoyens masculins ayant atteint l’âge majeur?

A-t-il d’une Armée de milice demandant que les civils reçoivent des formations militaires à côté de leurs formations professionnelles personnelles pour participer à des missions militaires en cas de besoin?

A-t-il besoin d’une Armée de métier composée essentiellement de Militaires professionnels qui peuvent être appuyés par des Réservistes en cas de besoin?

Ces questions fondamentales ne peuvent trouver les réponses adéquates qu’à travers la définition d’une véritable Politique nationale de Défense et de Sécurité qui n’a rien à voir avec la protection rapprochée accordée aux membres d’un violent régime héréditaire et archaïque, et encore moins avec les basses besognes exécutées de manière extravertie en qualité de vulgaire Supplétifs pour l’Armée néocoloniale française.

Bibliographie.

1. ANTHONY, Clayton: Histoire de l’Armée française en Afrique:1830 – 1962. Paris: Albin Michel, 1994. (Paru initialement en 1988 à Londres aux éditions Brassey’s sous le titre “France, Soldiers and Africa”).

2. BLANCHARD, Emmanuel & GLASMAN, Joël: Le maintien de l’ordre dans l’empire français: une historiographie émergente. In: J.-P. Bat & N. Courtin (éditeurs): Maintenir l’ordre colonial. Afrique, Madagascar, XIXe-XXe siècles. Rennes: Presses Universitaires de Rennes, 2012, pages 11-41.

3. DAMOME, Etienne: Togo, Peuple non violent? In: Revue Outre Terre (diffusé sur www.carin.info), volume 2, 2005, pages 377-388.

4. FOLIKPO, Kofi K.: Le Ministère togolais de la Défense et des Anciens Combattants comme reflet de la Culture de Médiocrité au sein des Forces Armées Togolaises (publié le 23 Août 2005 sur www.icilome.com sous le lien http://www.icilome.com/nouvelles/news.asp?id=11&idnews=6093).

5. FOLIKPO, Kofi K.: La “Refondation” des FAT selon Faure Essozimna Kodzo GNASSINGBÉ: Renforcement de la terreur militaro-clanique, campagne électoraliste biaisée ou navigation à vue? Décryptage. (Publié le 11 Juillet 2014 sur www.icibenin.com sous le lien http://www.icibenin.com/nouvelles/viewarticle.asp?idnews=786071).

6. FOLIKPO, Kofi K.: Le juteux Commerce de la Chair à canon sous Gnassingbé-père-et-fils. (Publié le 12 Mars 2017 sur www.academia.edu sous le lien https://www.academia.edu/31831824/Le_juteux_Commerce_de_la_Chair_%C3%A0_… ).

7. FOLIKPO, Kofi K.: Comprendre la nature, les structures, les objectifs et le fonctionnement du régime militaro-mafieux de Faure GNASSINGBÉ pour mieux en venir à bout. (Publié le 02 Octobre 2017 sur www.academia.edu sous le lien https://www.academia.edu/34741389/Bien_comprendre_la_nature_les_structur…).

8. GAYIBOR, Nicoué L.: L’Histoire des Togolais. Tome 3: des origines aux années 1960. Le Togo sous administration coloniale. Paris/Lomé: Éditions Karthala/Presses de l’UL, 2011.

9. GLASMAN, Joël: Les corps habillés. Genèse des métiers de Police au Togo (1885-1963). Doctorat d’histoire et civilisations. Université de Paris VII-Dénis-Didérot et Université de Leipzig, 2011.

10. MASSOW (von), Valentin: Die Eroberung von Nordtogo 1896 – 1899. Tagebücher und Briefe. (édité et publié par Peter SEEBALD). Falkenberg Verlag, 2014.

11. MORENCY-LAFLAMME, Julien: The Armed Forces as a Political Player: Democratization Processes in Benin and Togo (Publié le 17 Novembre 2012 sur www.academia.edu).

12. MORENCY-LAFLAMME, Julien: Une Armée démocratique: Étude de l’évolution des relations civilo-militaires au Bénin. (Publié www.academia.edu ).

13. MORENCY-LAFLAMME, Julien: Weathering the Storm: Ethnic stacking in the security sector and regime maintenance in Togo. (Présentation faite à la Conférence annuelle du European Consortium of Political Research, 2015).

14. MORENCY-LAFLAMME, Julien: A question of trust: Military defection during regime crises in Benin and Togo. In: Democratization, volume 24, 21 september 2017.

15. TOULABOR, Comi: Le “premier accord de partenariat défense” porte-bonheur? (Publié le 1er Avril 2009 sur www.survie.org sous le lien http://survie.org/billets-d-afrique/2009/179-avril-2009/article/le-premi… ).

16. TOULABOR, Comi: Les Forces Armées Togolaises et le dispositif sécuritaire de contrôle. (Publié le 6 Mars 2017 sur www.icilome.com sous le lien http://news.icilome.com/?idnews=833904&t=les-forces-armees-togolaises-et…)

Lenzburg (SUISSE), le 14 Octobre 2017.

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