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Organisés depuis avril 2017 dans un regroupement dénommé Conseil Supérieur de la Diaspora Tem en Allemagne (CSDTA), les filles et fils Tem de tous les horizons résidant en Allemagne avaient dû observer à leur corps défendant, une pause forcée dans leurs activités à cause des restrictions dues à la pandémie du coronavirus. C’était donc un grand soulagement pour les responsables du regroupement et pour tous ces plusieurs ressortisssants Tem au pays d’Olaf Scholz qu’il soit enfin possible que des rencontres physiques puissent avoir lieu. Et comme personne ne voulait se faire conter l’évènement, c’était une foule immense, hommes et femmes, certains accompagnés de leur progéniture, qui a afflué samedi, 27 août 2022 à Brême, cette ville du nord de l’Allemagne.
Après le mot de bienvenue du président du CSDTA, El-Hadj Fousséni Kondo Ados aux participants, le rapport moral des activités du regroupement fut présenté par le sécrétaire général Monsieur Samari Tchadjobo. C’était l’occasion pour le SG de rappeler le climat de crise qui régnait à l’époque concernant la scandaleuse tentative de nomination d’un chef-canton au sein des allogènes de l’ethnie kabyè sur des terres traditionnellement Tem à Kpario, dans la préfecture de Tchaoudjo. Une crise qui fut, entre autres, le déclic à la création du Conseil Supérieur de la Diaspora Tem en Allemagne (CSDTA). Tout juste après sa mise sur pied en avril 2017, le CSDTA avait à l’époque pris langue avec les chefs-canton et chefs traditionnels Tem de Tchaoudjo et d’Assoli et fait des propositions quant au règlement des conflits de chefferie et terriens de ce genre. Il fut également évoqué dans le rapport la grande assemblée générale qui eut lieu à Wuppertal le 22 juin 2019, au cours de laquelle cinq (5) commissions furent créées. Malgré la survenue de la pandémie du coronavirus qui avait empêché le déroulement normal des activités du Conseil de la Diaspora Tem en Allemagne, beaucoup de travail fut fait au sein de la plupart des commissions, sur internet à travers la messagerie whatsapp.
«L’argent, c’est le nerf de la guerre», dit-on. C’est par ce dicton populaire que Monsieur Zakari Yaya, trésorier général, commença son bilan financier. Il avait tenu tout d’abord à remercier les uns et les autres pour l’argent déboursé par le CSDTA pour la confection des flyers et banderolles pour la sensibilisation de nos frères et soeurs au pays sur les dangers liés à la pandémie et sur les précautions à prendre. Le rapport financier nous rappelle aussi que des masques anti-covid furent également confectionnés et distribués aux populations au Togo. Nos actions furent bien acceuillies au pays et de telles réactions positives devraient nous inciter à continuer; et ce ne sont pas les projets qui manquent. Le trésorier général nous a rappelé, par exemple, le projet d’écrire l’histoire Tem qui attend encore par manque de moyens financiers. C’était l’occasion pour lui d’en appeler à tout un chacun de nous pour mettre régulièrement la main à la poche et nous acquitter de nos cotisations mensuelles. Une certaine somme se trouve encore dans la caisse, mais reste largement insuffisante pour les nombreux projets qui sont ceux des différentes commissions, avait précisé M. Zakari Yaya pour terminer.
Plusieurs exposés tournant autour de l’histoire, de la langue et de la culture tem étaient au programme. La part belle était surtout réservée par plusieurs exposants à l’apprentissage de la langue et des ingrédients culturels tem par nos enfants qui sont nés ici dans la diaspora. En effet, plusieurs enfants intéressés sont enseignés à distance à travers la messagerie whatsapp par Monsieur Ali Akondoh sur les secrets de l’alphabet, du vocabulaire, de la phonétique, de la grammaire et de l’expression dans la langue de leurs parents que nous sommes.C’est ainsi que le moment choc de l’après-midi fut la prestation de deux de nos enfants, meilleurs élèves dans l’apprentissage du tem. Un jeune garçon de 9 ans avait pu répondre en tem sans hésiter à plusieurs questions qui lui étaient adressées; il avait surtout réussi à lire un conte en kotokoli-tem avec une grande ovation de la part des participants.
L’autre merveille était cette jeune fille de 15 ans; tenez-vous bien, une métisse, de père togolais (Tem), et de mère allemande. Elle a émerveillé tout le monde en parlant couramment et en nommant en tem les jours de la semaine; ce que beaucoup d’adultes auraient de la peine à faire. Pour les remercier, les récompenser et surtout les encourager à continuer et inciter les autres enfants tem en Allemagne à les imiter, une enveloppe contenant un dictionnaire tem-français-allemand et une somme symbolique leur a été remise par le président du Conseil Supérieur de la Diaspora Tem en Allemagne (CSDTA), El-Hadj Kondo Ados. Monsieur Ali Akondoh avait tenu à lancer un appel aux parents pour qu’ils soutiennent leurs enfants qui expriment de l’intérêt pour l’apprentissage de la langue Tem; car selon lui, si les deux enfants sont sortis du lot pour nous étonner par leur maîtrise de leur langue maternelle bien qu’ils fussent nés en Allemagne, c’est qu’en amont il y avait la volonté et le soutien de leurs parents respectifs.
De l’apprentissage de notre langue maternelle par nos enfants nés dans la diaspora allemande, à leur éducation proprement dite, il n’y a qu’un pas. C’est pourquoi l’apport du CSDTA dans l’éducation des enfants Tem de la diaspora était le titre du thème de l’exposé présenté par Monsieur Bassirou Ayéva; il y était question du rôle que devrait jouer le Conseil de la Diaspora Tem dans la manière d’éduquer nos enfants nés ici, en insistant sur les valeurs inhérentes à notre langue et à notre culture d’origine. S’exiler et vivre loin de notre terroir natal ne devrait pas être synonyme de rejet de nos langue et culture, surtout pour notre progéniture née et avoir grandi dans un milieu autre que celui qui avait vu naître leurs parents ou grands parents. Et c’est justement l’un des principaux rôles qui incombe au regroupement des Tem d’Allemagne, avait tenu à insister l’exposant.
L’exposé sur la place de la femme Tem dans le développement de sa communauté était animé par justement une femme en la personne de Madame Sahadatou Narrey. De façon émouvante, la Tem Mollah avait su démontrer par plusieurs exemples, comment la femme, en milieu Tem, a de tout temps été le pilier de la vie de sa communauté. Elle avait tenu à rappeler le dicton populaire Tem qui stipule: «C’est la femme qui est la maison», pour expliquer que, malgré tous les efforts physiques de l’homme pour nourrir la famille, l’entretien de la maison, l’acceuil des étrangers et surtout la bonne éducation des enfants reviennent à la femme. C’est elle qui porte l’enfant en elle, le met au monde et l’éduque jusqu’à un certain âge. Que ce soit une fille ou un garçon, son bon ou mauvais comportement à l’âge adulte dépend en grande partie de comment fut l’éducation les premiers moments de sa vie entre les mains de sa mère. Pour terminer,l’exposante n’avait pas manqué de le rappeler surtout à ses soeurs dans la salle et à toutes les autres femmes Tem de la diaspora allemande qui devraient intégrer toutes ces considérations traditionnelles concernant le rôle de la femme dans l’éducation de nos enfants.
Les stratégies de transmission des valeurs Tem aux générations futures, est le thème développé par El-Hadj Ouro-Yérima. Il n’était pas passé par quatre chemins pour démontrer que la pratique de la religion comme l’Islam, par exemple, ne doit pas être un obstacle au respect, à la conservation et à la transmission de nos valeurs traditionnelles et culturelles Tem aux générations futures. L’islamisation dans notre milieu Tem ne devrait pas être synonyme d’oubli, de négligence ou d’abandon de nos traditions. C’est pourquoi il avait insisté sur l’importance pour les parents, que ce soit ici en Allemagne ou au pays, de toujours faire en sorte que notre progéniture sache d’où nous venons et où nous allons.
Le dernier exposé de l’après-midi qui concerne les liens familiaux en pays Tem,fut présenté par El-Hadj Alfa Traoré. L’exposant a fait l’historique des différents clans qui étaient arrivés par vagues successives à des époques différentes pour former ce qu’on peut désigner aujourd’hui par la grande famille Tem. La solidarité légendaire des Tem, leur sens de l’acceuil et leur amour pour l’étranger ont fait de la communauté Tem au centre du Togo le lieu où se brassent harmonieusement toutes les ethnies depuis des générations, avait insisté l’orateur.
Après la séance des questions-débats, les travaux prirent fin aux environs de 17 heures (heure locale). La modération était assurée de main de maître par Ali Tchassanti dit Tostao.
Samari Tchadjobo
Source : 27Avril.com