La Coalition préoccupée par la restriction des libertés de manifestation par le régime

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La Coalition préoccupée par la restriction des libertés de manifestation par le régime

En conférence de presse ce jeudi au siège de la CDPA à Lomé, la coalition des 14 partis de l’opposition a fait le point sur l’actualité sociopolitique. Une actualité que ce regroupement de partis politiques a passé au peigne fin en dénonçant, entre autres, les interdictions de manifestations et des actes de répressions violentes exercées sur les populations par les forces de l’ordre et des militaires lors des manifestations.

Dans sa déclaration, la C14 est revenue sur le discours du Chef de l’Etat à la veille de la commémoration du 59ème anniversaire de l’indépendance du Togo, les élections locales, l’arrestation des responsables du PNP, le retour empêché de l’ancien ministre de l’intérieur François Boko et la violation des libertés publiques au Togo, notamment le droit de manifestation.

Pour ces responsables, le régime RPT/UNIR excelle ces derniers jours dans la violation des libertés publiques, avec l’instrumentalisation de la loi dite « Bodjona », au fin d’une réduction drastique du droit constitutionnel de manifestation.

« On assiste à de plus en plus des actes de répressions violentes exercées par les forces de l’ordre et de sécurité et qui se soldent généralement par des morts et des blessés graves parmi les populations civiles aux mains nues », indique la C14 dans sa déclaration.

Abordant la question liée à l’emprisonnement de certains leaders du Parti national panafricain, la Coalition dit craindre que ces emprisonnements arbitraires ne soient le début d’une tentative de décapitation des partis politiques de l’opposition.

« Le gouvernement a récemment mit en prison les responsables du PNP. Il est à craindre que cet emprisonnement ne sois le début d’une tentative de décapitation des partis politiques de l’opposition, ce qui ne ferait que compliquer davantage la crise togolaise et représenterait un recul par rapport aux modestes avancées enregistrés depuis le début des années 90 », lit-on dans le document.

La coalition des partis de l’opposition se dit également préoccupée par les entraves à la liberté d’aller et venir, orchestrées par le régime pour empêcher le retour au pays de M. François BOKO, le saccage du domicile de M. Tchikpi Atchadam, président du Parti national panafricain le 13 Avril dernier par les éléments des forces de l’ordre et de sécurité, constitue une preuve palpable des dangers qui pèsent sur la vie des citoyens.

Aux forces démographiques, aux organisations de la société civile et de la diaspora, le regroupement leur lance un appel solennel afin qu’ensemble ils puissent fédérer leurs forces pour organiser la remobilisation des populations togolaises en vue de l’alternance. « Ensemble, nous sommes invincibles, mais divisés et isolés, nous sommes des proies faciles au prédateur de la démocratie », a souligné Antoine Folly de l’UDS-Togo.

« Nous devons impérativement et en vue de l’alternance reconquérir la liberté de manifestation acquise de haute lutte et aujourd’hui confisquée, obtenir la libération des détenus et des otages politiques qui croupissent dans les prisons, nous battre pour obtenir les meilleurs conditions de transparence pour aller aux élections municipales et obtenir notre victoire à l’issue du scrutin », a-t-il appelé.

Nicolas

Source : www.icilome.com